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01-12-2006

 

 

SUBIR OU AGIR…

 

Le groupe Porsche dont Volkswagen est une filiale, vient d’annoncer la suppression de 4200 emplois sur son site de Forest en Belgique. En fait, avec la sous-traitance, ce sont 12000 emplois qui vont disparaître.

 

Les groupes de l’automobile réalisent pourtant de substantiels profits en Europe et dans le monde.

 

Pourtant leur stratégie est partout la même, délocalisations, fermetures de sites, remises en cause d’avantages sociaux et chantages à l’emploi etc… au nom bien entendu de la sacro-sainte rentabilité économique et la non moins sacro-sainte compétitivité internationale.

 

Cette même spirale touche toutes les activités industrielles. Ce qui se passe en France est démonstratif. Toujours plus de cadeaux aux entreprises et remise en cause de tout ce qui a une connotation sociale.

 

Surcapacités dans l’automobile ? ou faiblesse du pouvoir d’achat et problèmes de conditions de travail ?

 

Voilà de vraies questions et qui ne se posent pas que pour l’automobile, mais pour toutes nos  industries. Les gains de productivité sont au service de la rentabilité financière pour le plus grand bonheur des actionnaires et les investissements industriels réduits à leur plus simple expression.

 

Pour le capital, les coûts seraient déterminants dans leurs choix stratégiques ? Qu’elle est la part du salaire dans le prix d’une voiture, 15, 18 % ? C’est pourtant sur cette seule variante que le capital entend rogner.

 

 

Jusqu’où devrons-nous aller ? Un salaire au SMIC avec 50 heures de travail par semaine, une réduction drastique des congés payés et une retraite peau de chagrin dès lors que nous ne sommes plus en capacité de produire ?

 

Même cela ne leur suffirait pas. La course à la surexploitation des travailleurs c’est la raison d’être de ce système capitaliste. 

 

La seule réponse est l’action des salariés dans toutes les entreprises sur leurs revendications, y compris sur les plus urgentes comme les salaires et, bien entendu l’emploi.

 

Les luttes existent, même si les médias préfèrent ne pas en parler craignant le risque de contagion.

 

Ce qu’il manque, et c’est une évidence, c’est la coordination de toutes ces luttes. Là, les confédérations sont pour le moins silencieuses. Pourtant, celles-ci, non contentes d’être toutes affiliées à la CES au niveau de l’Europe,  viennent de faire revivre la CISL sous la forme d’une confédération  syndicale internationale (CSI).

 

Si leur but était vraiment de promouvoir l’action revendicative et de créer le rassemblement des salariés partout dans le monde, qu’attendent-elles pour appeler à l’action?

 

Mais hélas leur véritable but  consiste à  négocier ce que le capital veut bien concéder.

 

Dans ce cas, quelle aide et soutien  peuvent espérer les salariés de Volkswagen et tous ceux qui luttent pour sauvegarder leur emploi, leur salaire et plus généralement leur couverture sociale.

 

Rien ne sert d’attendre, il ne faut  compter que sur soi pour faire bouger les choses, les élections de 2007 ne résoudront rien.

 

Alors, agir ou subir est bien la question déterminante. Non ?

 

Lire ci-dessous le message adressé aux Camarades du Parti des travailleurs de Belgique.

 

*****

 

COMMUNISTES

 

Message adressé aux Camarades du Parti des travailleurs de Belgique

 

Chers Camarades,

 

La décision de la Famille Porsche de priver 12000 familles de travail au seul nom de la seule rentabilité financière est inacceptable.

 

Ce groupe de l’automobile réalise en Europe et dans le monde des profits énormes, comme vous le soulignez pour VW en 2006.

 

Dans le même temps, les délocalisations, la menace, voire des fermetures de sites sont annoncées avec les conséquences que nous connaissons tous pour l’emploi.

 

Les groupes  Français, comme Renault (rappelez vous Vilvorde) ou PSA ont la même stratégie Européenne et  mondiale avec les mêmes résultats pour les salariés.

 

Communistes réaffirme son soutien à la lutte indispensable que vous et les salariés de Belgique menez pour faire échec à cette tentative et exiger de véritables solutions pour sauvegarder l’outil industriel et l’économie de votre pays.

 

Des solutions existent, les aides publiques ne doivent servir que pour sauvegarder les emplois,  à promouvoir une autre politique sociale comme vous le rappelez.

 

Avec vous, Communistes exige que la famille Porsche réinvestisse ses profits pour développer l’emploi et non pour casser un outil industriel performant.

 

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