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02-04-2010

 

Palestine : l’eau, outil de la domination coloniale israélienne

 

L’eau est une ressource élémentaire absolument nécessaire au développement des sociétés humaines. Son contrôle, sa distribution et son traitement sont un enjeu de pouvoir surtout lorsque les réserves sont limitées et la consommation en croissance.   En Palestine, la question de l’eau est un problème crucial. Elle l’est pour le partage des eaux du Golan entre la Syrie, le Liban et Israël. Aucun accord n’a jamais été trouvé pour ce partage et Israël en accapare la majorité des ressources. Les prélèvements israéliens sont si importants que la mer Morte ne reçoit pratiquement plus rien des eaux de son bassin. En ce qui concerne les nappes de la Cisjordanie, Israël en accapare 80% y compris les colonies qui peuplent illégalement cette partie du territoire. Il reste aux  palestiniens 20% de cette eau pour une population qui représente 80% de la population totale. L’essentiel de l’eau utilisée par Israël (62% du total) sert à l’agriculture industrielle qui est un élément important des exportations de cet État.

 

Cette consommation prive l’agriculture palestinienne d’une ressource indispensable à son développement. Là est l’une des racines de la crise que traverse cette agriculture qui ne représente que 7% du Produit Intérieur Brut palestinien.

 

La politique israélienne de l’eau est un moyen d’asseoir la domination coloniale dans les territoires palestiniens au même titre que les colonies, le mur et les 529 points de contrôle qui morcellent le territoire. Considérée comme stratégique l’eau est placée sous le contrôle militaire d’Israël. Le réseau de distribution lui-même est israélien. Les palestiniens n’ont aucun moyen d’accroître leurs ressources puisque tout forage leur est interdit depuis 1967. L’agence palestinienne de l’eau n’a donc strictement aucun moyen de définir une politique répondant aux besoins de la population.

 

Voilà un aspect peu connu de la politique coloniale israélienne qui mérite une ferme condamnation. Ce que ne font ni les USA, ni l’Europe qui sont les plus fermes soutiens de l’État d’Israël.

 

 

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