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03-10-2005

 

Ukraine : Démocratie, que de mensonges sont proférés en ton nom.

 

Souvenons nous, l’Ukraine, Kiev, en décembre 2004. Les hommes politiques d’Europe et des USA, journalistes, tous avaient les yeux rivés sur cette place de Kiev sous la neige et ses manifestants qui réclamaient la démocratie, la liberté, la fin de la corruption.

Autant de droit auquel chaque peuple aspire, avec bien sûr l’emploi, un bon salaire, les meilleures conditions de vie possible pour vivre et faire vivre les siens, des préoccupations entièrement absentes des discours de ceux qui voulaient remplacer aux affaires les dirigeants en place.

Dans l’enthousiasme médiatique, une femme, Me Ioulia Timochenko fut même baptisée « la Passionaria »[1], avant d’être nommée première nouvelle ministre d’un gouvernement désignée par le nouveau président.

Catastrophe, 9 mois après son entrée en fonction, cette dame fut démise de ses fonctions pour corruption et enrichissement personnel. En fait, ce n’était pas une inconnue, femme d’affaires après la chute de l’URSS, elle avait participé méthodiquement au pillage des richesses de l’Ukraine avant d’être évincée par d’autres « pillards » !

Son retour aux affaires n’avait rien à voir avec la liberté, la démocratie, la fin de la corruption. Elle s’était tout simplement servie d’une situation politique et économique pour satisfaire ses intérêts personnels et ceux de son clan, sur fond de règlement de compte entre rivaux.

Dans cette farce tragique, une seule victime, le peuple Ukrainien dont une partie a servi de masse de manœuvre pour défendre des intérêts qui n’étaient pas les siens.

D’autant qu’avec le recul un certain nombre de faits amène à réfléchir sur ces évènements. S’il était évident que la Russie de Poutine ait fait pression sur les élections et leur suite, il y a bien eu intervention de l’Union Européenne et de la Pologne. Quant aux USA, ils n’étaient pas en reste, soit par l’intermédiaire d’ONG financées par eux, soit directement.

L’enjeu est de faire de la mer Noire et des pays qui la bordent une zone sous contrôle direct des USA en vue de permettre l’accès aux ressources pétrolières  de la Caspienne et de l’Asie centrale et de contrôler leur acheminement vers l’occident.

En 1997, une équipe réunissait déjà le noyau « dur » autour de Bush, à savoir : Dick Cheney, Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz, et Bruce Jakson. Ce dernier avait présenté leurs idées devant le comité des affaires étrangères du Sénat américain. Il déclarait « aujourd’hui cette région possède un intérêt stratégique majeur pour l’Europe et les Etats-Unis ». Tellement majeur que les USA vont implanter quatre bases militaires en Roumanie et qu’un ambassadeur « éclair » fut nommé dans ce pays en mai 2004 qu’il quitta dès que l’Ukraine eut passé avec succès l’examen d’une « révolution orange ». Cet ambassadeur n’est autre que le principal conseiller de Rumsfled, lié au fabricant d’armes Loockeed –Martin, un certain J.D Crouch II.

En définitive, ce qui s’est passé à Kiev, fin 2004, n’est qu’une manifestation classique de la main mise du capitalisme le plus fort sur une région pour en contrôler les richesses. En Irak, par la guerre, en Ukraine par une soi-disant révolution, seule la méthode change. Les idées de liberté, de démocratie, de lutte anti-corruption ne sont que des caches sexes du capitalisme !

Il reste une révolution à accomplir en Ukraine comme ailleurs, celle qui abolira le CAPITALISME.

 

 

[1] Donner à Me Ioulia Timochenko, le qualificatif de « Passionaria » est une falsification honteuse de l’histoire. Seule Dolorès Ibarruri, secrétaire du Parti Communiste d’Espagne a pu s’en prévaloir pour sa défense passionnée de la République et du peuple Espagnol, attaquée en 1936 par le général félon Franco, soutenu par Hitler et Mussolini.  Elle n’a pas  agi pour s’enrichir, mais pour défendre la justice sociale, le progrès et la paix. Il n’y a qu’une seule « Passionaria ».