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04-12-2009 Iran
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Le quotidien « Le Parisien – Aujourd’hui » a
interviewé le 3 décembre l’Ambassadeur d’Iran à Paris. Disons d’emblée que
nous sommes contre le gouvernement iranien tout comme nous sommes contre les
gouvernements français et américains pour ne citer que ceux-là. Reste que l’opposition
qui croît rapidement entre ces
puissances capitalistes peut aboutir à une guerre au moins régionale dont les
développements seraient imprévisibles. Qui défie qui ?
Pour les gouvernements capitalistes d’Europe et d’Amérique, il s’agit bien sûr
de l’Iran. En fait si l’on y regarde de plus près on constate que tout est
fait pour justifier une intervention militaire dans ce pays. C’est finalement
le même procédé qui fut employé contre l’Irak. L’ambassadeur d’Iran
livre au « Parisien » des éléments qui méritent d’être pris en
considération. Extraits : « …Nous avons
rappelé la nécessité pour tous les pays de bénéficier de la technologie nucléaire
et la nécessité d’éliminer les armes nucléaires dans le monde. Question :
Mais les occidentaux sont inquiets devant le programme nucléaire iranien… Réponse :
Les pays qui se disent inquiets et veulent mettre l’Iran au banc des accusés
se trouvent être ceux qui n’ont jamais respecté depuis quarante ans le TNP (traité de non-prolifération)
et les règlements internationaux et ont été au contraire les premiers à
violer leurs engagements. Loin de détruire leurs arsenaux nucléaires, ils
sont en train de les moderniser. Les Etats-Unis et la France ont été les
premiers à ne pas respecter le TNP et à aider le régime sioniste à se doter
de la bombe. Tous ces pays doivent aujourd’hui se rendre compte que l’époque
du colonialisme est révolue. Question :
L’Iran peut-il rompre demain avec l’AJEA (agence internationale de l’énergie
atomique) et fermer ses sites aux inspecteurs ? Réponse :
Nous ne le voulons pas. Tant que l’agence existe nous continuerons de
collaborer avec elle. Mais il faut que tous les pays respectent sa réglementation
et que les occidentaux ne transforment pas l’agence en un instrument de leur
objectif politique. Or l’agence est devenue l’otage d’un petit nombre de pays
qui estiment représenter la communauté internationale. Question :
pourquoi l’Iran n’a-t-il pas saisi la main tendue du président Barack Obama ? Réponse :
Si ce geste était vraiment sincère, nous aurions déjà serré cette main à de
multiples reprises. Mais il ne faut pas créditer le président Obama de ce qu’il
n’a pas fait. Quel acte concret a-t-il fait pour mériter le Nobel de la paix ?
Avoir soutenu de manière inconditionnelle Israël et l’agression de la bande
de Gaza ? Avoir décidé de nouvelles sanctions économiques contre l’Iran ?
Envoyer de nouveaux soldats en Afghanistan et bombarder les populations
civiles ?
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