SAMEDI SOIR 22H.30
PANNE D’ELECTRICITE
GEANTE EN
EUROPE
10 millions d’Européens dont 5 millions de Français ont été plongés
dans le noir. La France a
connu la coupure la plus
spectaculaire depuis 25 ans (19 septembre 1978).
A ce sujet nous recevions
lundi un message internet de Romain, militant de notre parti :
« Nantes, samedi, soirée
d’anniversaire, juste au moment d’éteindre la lumière pour apporter le gâteau
et souffler les bougies…. Au moment de rallumer, après les « bravos »
et la petite chanson habituelle, plus de courant ! Dans la rue, plus
de réverbère et chez les voisins, pareil. Appel du numéro de dépannage d’EDF,
surchargé en raison de cette «panne de secteur ».
Aux informations du lendemain
matin, j’apprends avec stupeur que la « panne de secteur » sur la
région nantaise s’étendait en fait à la partie Nord de la France et à toute
l’Europe ! L’incident venait d’Allemagne ou le marché de l’électricité
est dorénavant ouvert. La panne a eu des conséquences sur plusieurs pays
européens. La France par « solidarité » (gloup !) a dû
volontairement provoquer cette panne en réduisant l’approvisionnement de
millions de foyers pour ne pas entraîner un black-out, un
court-circuit généralisé !...
Cette situation inédite
illustre une nouvelle fois les conséquences désastreuses de la
privatisation de secteurs indispensables aux populations comme celui de l’énergie.
La casse du statut public d’EDF entamée sous le gouvernement Jospin avec la
création du Réseau de Transport d’électricité. Ce dernier a ici été
sollicité par ses partenaires européens et néanmoins concurrents, pour
interrompre l’approvisionnement en électricité des usagers ! On se
rappelle l’époque encore récente de la tempête de l’hiver 99 où les agents
d’EDF avaient montré toute l’efficacité du service public et on craint le
pire si pareil évènement venait à se reproduire lorsque EDF aura été livré
corps et bien à l’intérêt des capitalistes Contre cela pas d’alternative !
Luttons résolument contre les intérêts du Capital ! ».
Tout est dit.
« Il faudrait investir
1.600 milliards d’euros en
Europe d’ici 2030 pour remplacer les centrales vétustes et construire de
nouvelles capacités tant dans le gaz que dans l’électricité » estime l’économiste
en chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, mais « les
opérateurs électriques européens
sont trop occupés à se racheter les uns les autres à coups de
dizaines de milliards d’euros pour investir dans les équipements » (dixit « Le Figaro »).
Cette semaine, les trois
grands groupes privés allemands, E.ON, EnBW et RWE vont rendre publics
leurs résultats financiers du 3ème trimestre 2006, des résultats qui
annoncent une nouvelle progression des profits écrit « Les échos »
qui ajoute « des bons chiffres qui tombent plutôt mal pour ces groupes
accusés d’amasser des profits colossaux sur le dos des consommateurs… Les
analystes les plus objectifs constatent que la libéralisation du marché de
l’énergie – intervenue il y a huit ans- n’a pas donné que de bons résultats… ».
sic.
Voilà où mènent les
privatisations, la déréglementation des services publics livrés à la
recherche du profit des multinationales : les capacités du pays à répondre
aux besoins du peuple, l’indépendance nationale sabordés.
A droite et à gauche, une fois
de plus une seule voix : après la catastrophe frôlée samedi, ils
appellent de leurs vœux « l’Europe de l’électricité. Ch. Bataille député
socialiste, vice-président de la commission des affaires économiques à l’Assemblée
Nationale, réclame vivement cette Europe de l’Electricité.
Non, la solution n’est pas là.
Seul un service public
nationalisé de l’énergie peut permettre de créer les conditions de son développement
pour répondre aux besoins du pays, préserver l’indépendance énergétique de la France.
Ce qui vient de se passer démontre
une fois de plus ce qu’est cette Europe : un instrument créé par les
capitalistes, dirigée par les multinationales uniquement pour la recherche
du profit sur le dos des peuples. Cela porte un rude coup à tous ces
promoteurs de l’Europe de
droite ou de gauche, à tous ceux qui faisaient miroiter une « Europe
sociale » avec leur non de gauche au référendum. Cette Europe-là ne peut pas être
sociale. Nous avons bien fait de dire NON à l’Europe capitaliste.
André Merlin, président du
directoire de Réseau de Transport d’électricité (RTE) le gestionnaire du réseau
en France, confirme : « Il fallait faire très vite. Sans délestage
immédiat d’une partie de la consommation (10%), c’était l’écroulement
complet du système ».
Le quotidien économique « Les
échos » écrit lundi matin :
« Préparez vos bougies !
Car la panne qui a plongé dans le noir une partie de l’Europe samedi soir
en annonce sans doute d’autres. Le diagnostic des spécialistes est clair :
faute d’investissements suffisants ces dernières années, le secteur électrique
européen est fragilisé. Il se révèle de moins en moins bien armé pour faire face à d’éventuels
coups durs, comme une soudaine vague de froid ou la défaillance d’une
installation ». Les pannes d’électricité sont passées de 15 minutes
par an au début des années 1980 à plus de 23 minutes aujourd’hui.
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