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06-12-2010

 

Europe : les travailleurs luttent

La CES veille

Les politiques d’austérité brutalement mises en place par les gouvernements des États européens, la commission européenne et le FMI reçoivent une réponse sans ambiguïté des salariés : l’austérité, c’est NON ! Leurs manifestations massives en Grèce, en Italie, au Portugal, en Espagne, en Irlande, en Angleterre, en France…, montrent à quel point les politiques d’austérité sont rejetées. Partout en Europe, les gouvernements de gauche comme de droite n’ont qu’un mot d’ordre : donner satisfaction au patronat,  en lui accordant de nouvelles exonérations, en privatisant massivement et en mettant au pas tous ceux qui contestent sa politique. c’est ce que Fillon appelle de ses vœux dans son discours d’investiture comme « nouveau » Premier ministre en déclarant : « Il faut continuer de rénover notre héritage social et non pas faire de nos droits acquis le matelas de notre léthargie ». Ce qui veut dire qu’après les retraites, le gouvernement Sarkozy veut continuer de liquider les acquis sociaux.  En Europe, face au mécontentement populaire, les serviteurs du grand capital cherchent les voies permettant de le canaliser. Quand ils n’y arrivent pas, ils n’hésitent pas non plus à manier la répression. Ainsi, le socialiste Zapatero vient de décréter l’état d’urgence en Espagne pour briser la grève des contrôleurs aériens. Fillon de son côté recherche un accord avec les syndicats pour s’attaquer au déficit public en réduisant les droits sociaux.

 

Les salariés qui ont mené une longue lutte en France contre la politique du pouvoir en particulier sur  les retraites, malgré l’inertie voulue d’une intersyndicale alignée sur les positions de la CFDT, attendent une riposte d’ampleur contre l’austérité. Or, dans sa déclaration commune du 29 novembre l’intersyndicale  qui appelle à une action européenne de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) le 15 décembre, évite soigneusement les sujets qui fâchent. Le problème des retraites n’y est même pas abordé,  les revendications sont inexistantes et les solutions renvoyées au niveau de l’Union Européenne. D’ailleurs, le thème de l’action de ce 15 décembre se limite à une simple interpellation des gouvernements ! La CES, tout comme les pouvoirs en place, craint les manifestations et surtout le contenu qu’y mettent les salariés. Aussi pour donner le change elle organise : «  une veille sur l’austérité et une veille bonus en vue de dénoncer l’injustice d’une austérité infligée à tous et des bonus accordés à quelques-uns. » Les magnats de l’Industrie et de la finance en tremblent de peur !

 

Rien d’étonnant dans cette attitude. La CES et les syndicats qui la constituent (1) ont choisi depuis très longtemps la collaboration de classe et l’accompagnement social de la crise : pas question de remettre pas en cause la domination capitaliste. Déjà ainsi, dès l’automne 2008, lors d’un appel destiné à « protéger le capitalisme contre les spéculateurs », le Secrétaire général de la CES, John Monks, déclarait : « Les syndicats doivent s’associer aux entreprises et aux gouvernements dans le cadre d’un nouveau partenariat social… » Pour quoi faire ? Pour « contrer l’orgie autodestructrice des marchés financiers » ! Tout est dit ! Décidément les salariés ont besoin d’un parti révolutionnaire.

 

(1)      En France : la CFDT, la CGT, FO…

 

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