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08-01-2008

 

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XIIème congrès du Parti Communiste

de la Fédération de Russie (PCFR)

Notre correspondant à Moscou nous transmet les éléments essentiels du discours-programme que le secrétaire général du PCFR G.A. Zouganov  a prononcé devant le XIIème congrès de son parti qui s’est tenu à Moscou fin Novembre.

Ziouganov a été désigné par le congrès comme candidat du PCFR à l’élection présidentielle du 2 mars prochain.

Comme vous le verrez ce discours contient des propositions positives, mais en même temps il cite le modèle chinois actuel comme un exemple de réussite, ce qui n’est évidemment pas notre opinion.

La rédaction de « COMMUNISTES »

 

Le PCFR entre dans une nouvelle étape de la lutte politique. Avec les élections présidentielles Zouganov indique que les récentes élections législatives ont été manipulées et truquées par le pouvoir que son parti a eu contre lui tout l’appareil oligarco-administratif d’Etat.  Il en conclut que le PCFR est le seul réel parti d’opposition. Malgré les pressions et les falsifications, il a gagné 500.000 voix de plus que lors du scrutin législatif de 2003. Les 2/3 des Russes, sous des formes diverses (abstention, vote pour le PCFR...) n’ont pas apporté leur soutien à Poutine. Zouganov en conclut que Poutine et sa politique n’ont pas de soutien majoritaire dans la population. Les cercles du pouvoir sont décrits comme une cour d’affairistes avec un leader (Poutine) au service de l’oligarchie et  ayant comme seul programme le soutien des intérêts de cette dernière. De ce point de vue « Russie Unie » n’est que le camouflage des rouages de l’appareil politique qui contrôle l’Etat.

 

Pour Zouganov, la situation sociale, économique, celle des libertés publiques sont à l’opposé des déclarations officielles. Le plan de Poutine, c’est la mise en œuvre d’un pouvoir vertical très centralisé, caricature de la démocratie.

 

Le PCFR se place en continuateur de la révolution d’octobre qui a fait de la Russie un Etat moderne et a vaincu le fascisme. Zouganov note que si le parti connaît les fautes commises par le passé (sans les citer NDLR), il les assume et il souligne ce que globalement l’URSS a amené de positif. Avec Eltsine il y a eu un changement brutal dans la société et le pétrole est devenu la seule base économique de la Nation. Dans le même temps, l’éducation, la recherche, la santé, la sphère sociale ont subi des reculs importants (l’espérance de vie en Russie est inférieure à celle de la Libye).

 

La Russie est donc selon Zouganov un pays riche qui vit mal. Pourtant, dit-il, les ressources par habitants sont largement supérieures à ce qu’elles sont dans les autres pays du Monde. La ruine de la Russie vient alors du fait que la richesse produite enrichit exclusivement l’oligarchie qui exporte massivement ses capitaux à l’étranger. L’Etat russe lui-même possède 600 milliards de dollars dans les banques étrangères. Dans le même temps, le retraité moyen touche environ 100 euros, 55 des 74 millions de travailleurs touchent moins de 150 euros, enfin le minimum salarial de 80 euros par mois est inférieur de 30 euros au seuil de pauvreté. Il note le contraste extrême entre riches et pauvres. Zouganov rejette le plan de Poutine qui n’est qu’un transfert massif de richesse du travail vers le capital. Il s’interroge alors sur la voie à suivre pour mettre fin à cette situation. Il propose un plan immédiat :

-    Arrêter la fuite des capitaux

-    Réviser les réformes économiques prises après 1991, en particulier en ce qui concerne la privatisation des terres, de l’eau, des logements ainsi que les codes et lois sociales.

-    Nationaliser les ressources naturelles, les industries stratégiques et le complexe militaire

-    Faire revenir dans le giron de l’Etat ce qui a été volé par  les oligarques après 1990

Dans le même temps, Zouganov propose un soutien aux activités des petites et moyennes entreprises privées.

 

Pour mettre en œuvre ce programme Zouganov propose la mise en place d’un fond de stabilisation alimenté par les revenus pétroliers. Ce fond permettrait de répondre aux besoins de la société : Education, recherche santé, augmentation des salaires et  pensions. Il propose un salaire minimum de 360 euros au lieu des 80 actuels avec un contrôle des prix (ils flambent actuellement du fait de la dépendance énorme de la Russie dans le domaine alimentaire en particulier NDLR). Zouganov propose aussi une réforme de la fiscalité et du crédit permettant aux salariés de bénéficier de crédits avec des taux inférieurs à 5%. Zouganov insiste sur le caractère réaliste de ces mesures rappelant qu’à l’époque soviétique, la médecine, l’éducation… étaient gratuites.

 

Après cette partie programmatique, Zouganov revient sur les aspects politiques de la situation, et pose la question : « quelle différence entre nous et les autres partis ? ». Selon lui, les uns bavardent tandis que le PCFR lui tient ses engagements et il souligne que parler d’une réponse aux besoins des travailleurs sans nationalisations est impossible. Il s’agit selon lui d’aller vers un nouveau socialisme répondant aux besoins d’aujourd’hui, un socialisme débarrassé des errements et des fautes du passé. Il fait de ce point de vue du modèle de développement chinois un exemple de réussite. Il souligne aussi les mouvements qui se développent en Amérique Latine.

 

Pour terminer, il note que le vote pour le PCFR est le plus fort là où les travailleurs sont le plus organisés ainsi que dans les grands centres scientifiques.

 

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