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09/10/2007

 

 

 

 

 

 

USA : Comme Bush les patrons

attaquent la protection sociale

 

 

 

     

Un film récent du réalisateur américain M. Moore « SICKO » fait la démonstration impitoyable de la politique du pouvoir américain qui prive des dizaines de millions de citoyens du droit à se soigner. Mais cette protection sociale au rabais est encore de trop. Les patrons ne veulent plus payer du tout, ils s’attaquent aux accords existants.

 

C’est ainsi qu’un accord vient d’être signé entre la direction de Général Motors et le syndicat de l’automobile (1). L’analyste d’un cabinet  américain explique : cet accord va améliorer rapidement et significativement la rentabilité de G.M. C’est bon pour les profits et les dividendes. Et pour les salariés ?

 

Retour en arrière : lors de la deuxième guerre mondiale la  lutte des peuples  a permis l’écrasement du fascisme. La lutte a imposé au patronat et aux gouvernements de plusieurs pays de grandes avancées sociales en particulier dans les domaines de la protection de la santé et de la retraite. Ce fut le cas en France.

 

Aux  USA, le gouvernement de l’époque et le patronat se sont opposés farouchement à l’instauration d’un système de protection sociale collective basé sur la solidarité. Mais, dans les Etats industriels du pays, les travailleurs qui disposaient de syndicats imposèrent des mesures de protection sociales plus ou moins avantageuses, toutes liées à l’entreprise. Cela a permis aux salariés de bénéficier d’une protection sociale payée par le patronat, mais celui-ci en a tiré aussi un double avantage : payer moins, ligoter le salarié, celui-ci les  perdant en cas de départ ou de fermeture.

 

La concurrence capitaliste mondiale a compliqué la situation. Le patronat pour assurer ses profits fait payer la note aux salariés. Dans l’industrie l’arrivée de concurrents, japonais et européen a changé la donne. Ceux-ci, installés dans les Etats du sud, avec un fort taux de chômage, souvent sans syndicats (2) ne mirent pas en place des systèmes de protection sociale... Dans l’automobile, cela leur permet d’avoir des coûts salariaux inférieurs de 25 à 30 $ par rapport à leurs concurrents américains. Profitant de la situation, ceux-ci veulent faire sauter le système de protection sociale.

 

Le premier pas dans cette direction vient d’être fait chez G. Motors avec cet accord. Demain ce sera chez Ford et Chrysler si les salariés se laissent faire.

 

L’accord signé : Il prévoit la mise sur pied d’un fond de pension créé par G.M. d’environ 30 milliards de $ dont la gestion sera confiée au syndicat.A charge pour lui de se débrouiller pour assurer la couverture maladie, la retraite des salariés et la responsabilité de diminuer les indemnités ou les retraites si les fonds viennent à manquer (l’entreprise Caterpillar qui a mis en place un tel système vient de faire faillite). Une sacrée bonne affaire pour le patronat. Pour faire bonne mesure, le syndicat a accepté le blocage des salaires pendant quatre ans. Les futurs embauchés – il va y avoir plus de 20000 départs en retraite dans les cinq ans- recevront un salaire inférieur aux anciens.

 

L’expert a raison. La rentabilité va être vite retrouvée. Il aurait pu ajouter : merci à un syndicat qui prend autant en compte les intérêts capitalistes.

 

K. Rogoff  professeur de l’université de Harvard, ancien économiste en chef du FMI a déclaré : « certains pourraient bien décider d’être plutôt rouge que mort en choisissant de confier une part de leurs économies à un système plus socialiste ».

 

Nous faisons nôtre sa conclusion, il n’a pas tort. Là-bas comme partout, seule la lutte anticapitaliste peut bloquer leurs funestes projets et modifier la situation.

 

(1) Voir l’article « Accord general Motor – Syndicat de l’automobile         

 

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(2) C’est la législation de chaque Etat qui détermine le droit de la présence ou non de syndicat sur son territoire. De nombreux Etats du sud des Etats-Unis en interdit la présence. Bel exemple de démocratie qui interdit aux salariés le droit de se réunir pour défendre leurs salaires et leurs droits.

 

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