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10-04-2008

 

 

Bravo les Dacia

La grève générale continue à l’usine Dacia en Roumanie.

Les syndicats, soutenus par  les ouvriers de Renault en France, ont rejeté une nouvelle offre du patronat qu’ils jugent  insuffisante.

 

La poule aux œufs d’or.

Dacia est une poule aux œufs d’or pour  Renault. Elle assure à elle seule 15% de la vente totale de Renault, avec une rentabilité de 6% contre 2,2% pour  l’ensemble de la marque. Rien de plus logique pour les salariés que de revendiquer une part plus importante, au demeurant très modeste, des richesses qu’ils produisent.

 

Salaires au plus bas, conditions de travail et horaires insupportables.

Le salaire moyen est de 285 euros par mois alors que la hausse des prix galope ( par exemple le litre de lait vaut plus cher en Roumanie qu’en France). Pour un tel taux horaire, il n’est pas utile d’installations industrielles coûteuses. Les robots sont inconnus dans l’usine, remplacés par des hommes jetables lorsqu’ils seront épuisés. C’est l’usine des années 1950 avec les cadences de 2008. Les semaines de travail sont interminables.

 

Au cours d’un bref reportage sur A2, une ouvrière se plaignait de ne pas pouvoir se rendre à l’église le dimanche matin étant  obligée d’aller monter des voitures. Dieu ou le profit le choix est vite fait pour Renault comme pour tous les capitalistes.

 

Dans ces conditions la demande des salariés d’un salaire brut de 435 eut par mois est plus que justifiée et peut être satisfaite sans problème. 

D’autant que l’usine de Roumanie apparaît comme une pièce maîtresse dans le dispositif international de Renault qui y a investi 300 millions d’euros pour porter la production de 220.000 à 400.000 véhicules par an, d’augmenter les capacités du centre de recherche et développement, d’installer une piste d’essai. Pour la gamme Logan dit la direction. Aujourd’hui sans doute, mais demain pour quel modèle ?

 

La grève chez Dacia par ses revendications, sa durée, prend une autre dimension si l’on considère que l’ensemble des entreprises automobiles européennes délocalise à tout va dans les pays à bas coût de salaire. Dans ce conflit Renault ne roule pas pour ses seuls profits, il roule pour le capitalisme européen.

 

Les travailleurs à bas coût se rebiffent. En Russie chez Lada où Renault est entré dans le capital, à hauteur de 25% pour 600 millions d’euros de nombreux mouvements de grève ont eu lieu. A la mondialisation du capital, à la mise en concurrence des travailleurs pour toujours plus de profits, la meilleure réponse est bien la mondialisation des luttes.

 

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