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MENSONGES
D’ETAT… |
Les
médias nous ont rebattu les oreilles, avec une loi qui promettait selon ses
auteurs, de donner plus de pouvoir d’achat aux salariés. Depuis 2000, les
salaires ont en effet stagné et même bien souvent reculé, suite à
la réduction du temps de travail. Un rattrapage sur les salaires aurait donc
été une bonne chose, mais, c’était sans compter sur la détermination
politique du Medef et donc du gouvernement de maintenir leur
orientation : faire baisser les salaires tout en donnant l’impression de
se préoccuper du pouvoir d’achat des Français. La loi du 30 décembre
2006 sur « le développement de la participation et de l’actionnariat
salarié », confirme qu’une fois de plus, l’effet d’annonce est devenu un
mode de gestion de nos préoccupations. Que contient cette loi ?
Rien de positif pour les salariés, bien au contraire. Aucune obligation pour
l’employeur, il peut « décider d’une négociation » et en cas
d’échec , il « peut décider unilatéralement de mettre en
place la participation et/ou l’intéressement ». Donc blocage des fonds
pendant cinq ans pour la participation et l’intéressement. Ce dernier pourra
également être libéré chaque année mais dans ce cas soumis à l’impôt sur le
revenu. Il convient de rappeler
qu’ils ont décidé de retenir à la source l’impôt sur le revenu.
Pour préparer cette échéance, le pouvoir innove dès 2007. Avec notamment la
refonte des barèmes et la suppression des 20 %. Ils prétendent que c’est une
mesure juste. Cela mérite d’être vérifié, or, si l’on prend les tranches 3 et
4 qui regroupent la partie importante du salariat, cela ne paraît pas
évident. Par contre, pour la tranche au-delà de 65.560 euros, on ne retiendra
que 40% au lieu de 60% ... CQFD. Pour revenir à la loi du
30 décembre 2006, dont l’objectif est d’élargir les possibilités de
bloquer les fonds dans l’entreprise, grâce au PEE et surtout d’alimenter un
plan d’épargne pour la retraite, elle ne coûtera pas cher à l’employeur. Au passage, on
« allège » le code du travail sans que cela soit en rapport avec
l’objet de la loi. Cela devient une habitude. Par exemple, il est confirmé
que le temps de trajet pour se rendre sur un chantier ou chez un client,
n’est pas considéré comme du temps de travail effectif. Aubry n’avait pas osé
le faire, maintenant c’est fait. Elle prévoit également un
assouplissement pour les négociations. Aujourd’hui, les accords
interprofessionnels, les accords de branches sont négociés par des
organisations syndicales représentatives au niveau national. Avec cette loi,
on favorise les négociations d’entreprises, en reconnaissant la
représentativité au niveau de l’entreprise. Chaque syndicat
« autonome », « libre » ou « indépendant »
pourra négocier un accord sui sera automatiquement validé. L’avenir devient sombre
pour les salariés. Mais avez-vous entendu une seule confédération syndicale
représentative dénoncer ce méfait ? Non malheureusement. Pas
plus que les candidats qui briguent vos suffrages. Cela donne à réfléchir sur
leurs réelles intentions, Non ? Recommander cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |