Élections régionales grecques : Un échec pour les
tenants de l’austérité
L e
peuple grec est soumis à un traitement de choc de la part du
FMI et de l’Europe, cela sous la houlette d’un
gouvernement socialiste du PASOK (1). Papandréou dirigeant
du PASOK met en œuvre avec l’appui du patronat une super politique
d’austérité qui détruit les acquis sociaux, diminue les salaires des
ouvriers, les revenus des
petits paysans et artisans. Si les syndicats dirigés par le PASOK et la
droite ont timidement réagi pour donner le change, le
Parti Communiste Grec (KKE) (2)
a organisé la lutte.
Dans ces
conditions les résultats des élections régionales qui ont eu lieu dimanche
sont une source d’enseignements intéressants. Le premier constat, c’est
celui d’une abstention record (45% + 9% de bulletins nuls). Visiblement le
peuple grec a refusé de donner sa caution à ce que Papandréou avait appelé
à un véritable référendum de soutien à sa politique. Il parlait même d’élections législatives
anticipées en cas d’échec, menace qu’il a remballée au vu des résultats. Le
Parti Socialiste- PASOK- avec 35% des voix perd 8%. La droite ne profite pas de ce recul et avec
31% des voix, elle perd 500.000 voix. Une partie d’entre elles sont captées
par l’extrême droite qui réalise plus de 5% à Athènes. Syziza, une
coalition du genre front de gauche en France passe au dessous des 5%. Cette coalition en pleine
déroute politique est en voie d’explosion. Le Parti Communiste qui avait
refusé toute alliance douteuse et s’est battu sur son idée de rassemblement
des victimes de la crise en montrant les responsabilités des uns et
des autres est le grand
vainqueur du scrutin. Il obtient 12% des voix, soit un progrès de 4%. Dans l’Attique,
une des régions les plus importantes économiquement, il obtient 14,25% des
voix.
(1) PASOK (en grec : ΠΑ.ΣΟ.Κ., acronyme de
Πανελλήνιο Σοσιαλιστικό Κίνημα
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(2) Parti communiste de Grèce (KKE, en grec Κομμουνιστικό Κομμα Ελλάδας)
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