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12-10-2006

 

 LE MORAL DES EUROPEENS ?

Lundi dernier, un quotidien affichait à sa une «...Les taches brunes de l’Europe… ». Le résultat des élections en Belgique  le confirme et il est vrai que les progrès enregistrés par l’extrême droite en Europe ont de quoi inquiéter tous les démocrates.

 

Cette année, la Pologne et la Slovaquie se sont même dotées de gouvernements qui incluent l’extrême droite, rejoignant l’Autriche, le Danemark, les pays bas et l’Italie qui depuis 2000 avaient donné l’exemple.

 

Certes dénoncer cela est louable, mais encore faudrait il donner des élément pour comprendre pourquoi et ne pas se livrer à un simple constat.

 

Les élections en Belgique, démontre que les progrès enregistrés par l’extrême droite se situent dans les milieux populaires, Vilvoorde en est une illustration. Rappelez vous la fermeture de Renault et le désastre social que cela a engendré.

 

En France, avril 2002 est là pour nous rappeler que cela n’arrive pas qu’aux autres. Les mêmes politiques produisent les mêmes effets.

 

Quoi de surprenant que l’Europe génère de telles situations. Les Français en se prononçant majoritairement contre le projet de constitution Européenne le 29 mai, en étaient parfaitement conscients.

 

Or, depuis cette démonstration, rien, la politique Européenne, comme celle de la France se sont poursuivie, tout pour le capital, rien pour le social qui coûte trop cher à leur yeux.

 

Nous le constatons chaque jour, agression permanente sur les salaires, droit à la santé sans cesse remis en cause et l’emploi qui continu à être sacrifié pour la plus grande satisfaction des actionnaires et des dirigeants du capital.

 

L’emploi industriel et manufacturier, qui, il convient de le rappeler est le seul à générer des richesses, diminue de façon alarmante.

 

Cette semaine encore on annonce la fermeture pour cause de délocalisation d’un fleuron de la lingerie féminine « AUBADE ». 180 emplois transférés en Tunisie avec toujours la même excuse, le profit.

 

Pour les mêmes raisons, les salariés d’ UPC- NOOS sont confrontés à une restructuration qui laissera 832 salariés sur le carreau.

 

Quant il ne s’agit pas de délocalisation ou de restructuration, c’est le chantage au coût du travail trop élevé qui doit être compensé par un augmentation de la production.

 

La productivité ayant atteint des sommets, le seul remède c’est de travailler plus longtemps.

 

Contrairement à ce que prétendait le Medef en son temps, il ne s’agit pas de travailler plus pour gagner plus. Après BOSCH, c’est maintenant ZFDF un équipementier automobile qui prétend imposer 37 heures 30 en lieu et place des 35 heures.

 

Sachant que dans le cadre du passage aux 35 heures la pause casse croûte avait été décomptée du temps de travail effectif. Demain, si la direction gagne son bras de fer, les salariés devront travailler 40 heures. L’entreprise ne se porte pas mal, elle a recours aux intérimaires et a réalisé un chiffre d’affaire de 94 millions d’euros en 2005 et la direction prévoit d’atteindre ce même chiffre en 2006.

 

Il n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures. Pour en rester à l’exemple de chez nous, quelle est la perspective ? Voter à gauche ? Pour quelle politique ?

 

Il ne sert à rien d’attendre, chacun est à même de faire le constat, dans son entreprise, son bureau, son labo ou à l’école. Il faut réagir, créer les conditions pour que les organisations syndicales confédérées proposent des objectifs revendicatifs à la hauteur et qu’elles aident à créer les conditions de la lutte.

 

Rappelez vous le CPE, sans les jeunes et les salariés rien ne se serait passé. Vous en doutez ? Elles l’ont toutes promise, portant ou en est le scandaleux CNE ? Il continue de faire les beaux jours du patronat.

 

Il ne sert à rien d’attendre, l’avenir se décide aujourd’hui dans les luttes.

 

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