LE MORAL DES EUROPEENS ?
Lundi dernier, un quotidien affichait à sa une «...Les taches
brunes de l’Europe… ». Le résultat des élections en Belgique le confirme et il est vrai que les
progrès enregistrés par l’extrême droite en Europe ont de quoi inquiéter
tous les démocrates.
Cette
année, la Pologne et la Slovaquie se sont même dotées de gouvernements qui
incluent l’extrême droite, rejoignant l’Autriche, le Danemark, les pays bas
et l’Italie qui depuis 2000 avaient donné l’exemple.
Certes
dénoncer cela est louable, mais encore faudrait il donner des élément pour
comprendre pourquoi et ne pas se livrer à un simple constat.
Les
élections en Belgique, démontre que les progrès enregistrés par l’extrême
droite se situent dans les milieux populaires, Vilvoorde en est une
illustration. Rappelez vous la fermeture de Renault et le désastre social
que cela a engendré.
En
France, avril 2002 est là pour nous rappeler que cela n’arrive pas qu’aux
autres. Les mêmes politiques produisent les mêmes effets.
Quoi de
surprenant que l’Europe génère de telles situations. Les Français en se
prononçant majoritairement contre le projet de constitution Européenne le
29 mai, en étaient parfaitement conscients.
Or,
depuis cette démonstration, rien, la politique Européenne, comme celle de
la France se sont poursuivie, tout pour le capital, rien pour le social qui
coûte trop cher à leur yeux.
Nous le
constatons chaque jour, agression permanente sur les salaires, droit à la
santé sans cesse remis en cause et l’emploi qui continu à être sacrifié
pour la plus grande satisfaction des actionnaires et des dirigeants du
capital.
L’emploi
industriel et manufacturier, qui, il convient de le rappeler est le seul à
générer des richesses, diminue de façon alarmante.
Cette
semaine encore on annonce la fermeture pour cause de délocalisation d’un
fleuron de la lingerie féminine « AUBADE ». 180 emplois
transférés en Tunisie avec toujours la même excuse, le profit.
Pour
les mêmes raisons, les salariés d’ UPC- NOOS sont confrontés à une
restructuration qui laissera 832 salariés sur le carreau.
Quant
il ne s’agit pas de délocalisation ou de restructuration, c’est le chantage
au coût du travail trop élevé qui doit être compensé par un augmentation de
la production.
La
productivité ayant atteint des sommets, le seul remède c’est de travailler
plus longtemps.
Contrairement
à ce que prétendait le Medef en son temps, il ne s’agit pas de travailler
plus pour gagner plus. Après BOSCH, c’est maintenant ZFDF un équipementier
automobile qui prétend imposer 37 heures 30 en lieu et place des 35 heures.
Sachant
que dans le cadre du passage aux 35 heures la pause casse croûte avait été
décomptée du temps de travail effectif. Demain, si la direction gagne son
bras de fer, les salariés devront travailler 40 heures. L’entreprise ne se
porte pas mal, elle a recours aux intérimaires et a réalisé un chiffre
d’affaire de 94 millions d’euros en 2005 et la direction prévoit
d’atteindre ce même chiffre en 2006.
Il
n’est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heures. Pour en rester à
l’exemple de chez nous, quelle est la perspective ? Voter à
gauche ? Pour quelle politique ?
Il ne
sert à rien d’attendre, chacun est à même de faire le constat, dans son
entreprise, son bureau, son labo ou à l’école. Il faut réagir, créer les
conditions pour que les organisations syndicales confédérées proposent des
objectifs revendicatifs à la hauteur et qu’elles aident à créer les
conditions de la lutte.
Rappelez
vous le CPE, sans les jeunes et les salariés rien ne se serait passé. Vous
en doutez ? Elles l’ont toutes promise, portant ou en est le
scandaleux CNE ? Il continue de faire les beaux jours du patronat.
Il ne
sert à rien d’attendre, l’avenir se décide aujourd’hui dans les luttes.
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