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13-04-2006

 

ELECTION ITALIENNE,

RIEN DE POSITIF POUR LE PEUPLE

Il faut reconnaître aux Italiens un grand sens civique puisque, dans cette Europe de l’abstention, 83 % d’entre eux se sont rendus aux urnes les 10 et 11 avril, seul point positif de cette élection législative.

Les électeurs ont eu le plus grand mal à porter leur choix sur une des deux coalitions qui se présentaient.

Alors que la droite de Berlusconi était donnée la grande perdante, c’est seulement par 24.000 voix sur 38 millions d’électeurs que Prodi l’emporte à l’Assemblée et de 2 sièges au Sénat.

Au-delà des insultes qui ont fleuri dans l’un et l’autre camp, durant la campagne (et qui ne grandissent ni le débat politique, ni ceux qui les ont prononcées), il faut bien se poser la question de pourquoi un tel résultat.

L’examen du programme et des propositions des deux candidats montre une grande similitude entre eux.

Partisans, tous les deux, de l’économie de marché - en fait du capitalisme et de sa mondialisation - leurs propositions visent à permettre aux industriels et banquiers italiens de poursuivre l’augmentation de leurs profits afin de tenir leur place dans la concurrence mondiale, voire à l’augmenter. Pendant que le pouvoir d’achat des salariés, des retraités recule, l’électricien Enet est capable de trouver auprès des banques 50 milliards d’euros pour lancer son OPA sur Suez. De l’argent, il y en a en Italie comme ailleurs en Europe. La question posée est bien celle de son utilisation.

La politique de R. Prodi n’était pas une inconnue pour les Italiens. Ancien président du Conseil, puis président de la Commission Européenne, dans le passé, il a bien défendu les intérêts du capitalisme.

Son élection aujourd’hui ne mettra pas celui-ci en péril. Cela s’appelle l’alternance sans risque.

Sans risque pour le capital, puisque aucun des deux candidas ne proposait des mesures anti-capitalistes qui, seules, permettraient de satisfaire les besoins et aspirations du peuple. Le sommet est atteint lorsque Berlusconi a même envisagé de réaliser une « grande coalition » à l’allemande où la droite et la social-démocratie gouvernent ensemble.

Sans perdre de temps, les mesures exigées par le capital tombent : allongement du temps de travail, retraite repoussée à 67 ans, flexibilité avec un nouveau contrat de travail et période d’essai de deux ans (tiens, tiens c’est décidément à la mode), etc, etc.

 

En 2007, les Français vont se trouver devant la même difficulté pour exprimer leur colère, leur volonté de changement. Ils sont d’ailleurs sans illusion. Un sondage confirme que 67 % des Français (56 % des électeurs PS) pensent que la gauche ne fera pas mieux que la droite en matière de chômage des jeunes.

« Communistes » présentera des candidats aux prochaines élections législatives, avec des propositions immédiates ; simples, claires mais résolument anti-capitalistes : les profits doivent être utilisés pour satisfaire les besoins des travailleurs et de la population ; le budget de l’Etat ne doit plus servir à faire des cadeaux au patronat mais être utilisé au service de la collectivité. . .

 

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