13/06/2009
Récemment le journal
« les Echos » écrivait : la crise offre de belles
opportunités. Entendons L’exemple de Rio Tinto est révélateur de ces
« belles opportunités ». Rio
Tinto est une entreprise australienne spécialisée dans l’exploitation du
minerai (fer, aluminium) lourdement endettée. En 2008 elle fait l’objet d’une
offre d’achat de 140 milliards de dollars de la part de son conçurent BHP
Billiton, australien lui aussi. La crise ne permet pas de réaliser
l’opération. Les chinois du groupe capitaliste Chinalco proposent alors de
monter dans le capital de Rio Tinto à hauteur de 19,2 milliards de dollars.
Tempête de certains actionnaires, réticence du gouvernement australien qui ne
veut pas voir un groupe chinois s’emparer à bon compte des bijoux de famille.
Et revoilà BHP Billiton qui revient sur le devant de la scène et pour 5,8
milliards s’empare de 50% du capital de Rio en attendant de l’avaler
complètement. Rio
Tinto est aussi propriétaire d’Alcan (aluminium ex Péchiney) qui possède
plusieurs usines en France dont plusieurs sont menacées de fermeture avec
toutes les conséquences sur l’emploi. Cet
épisode illustre la bataille entre les grands groupes capitalistes pour
s’emparer des richesses naturelles, sources de profits accrus. La création de
ce mastodonte devrait lui rapporter 5 milliards d’économies par an.
Comment ? Facile à deviner. Baisse de la masse salariale par des
suppressions d’emplois, productivité accrue. Les
entreprises françaises ne sont pas en reste. Ainsi EDF qui refuse, avec le
soutien du pouvoir qui en est l’actionnaire principal, la juste augmentation
de salaire du personnel vient d’investir 15 milliards d’euros pour acheter
l’anglais British Energie et 3,5 milliards de dollars l’américain
Constellation Energy. Entre
les salaires et la mondialisation le choix est vite fait. Nouvelle
démonstration de l’impossibilité de réguler, de moraliser le capitalisme. Recommander cet article à un (e) ami (e) http://www.sitecommunistes.org |