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13/10/2006

 

 

 

Une session harmonieuse du CC du PCC

 

 

Le prix du logement, la santé, l’absence de protection sociale et l'emploi sont les trois principales préoccupations des Chinois vivant dans les grandes et moyennes villes, selon un sondage fait fin septembre  sur la qualité de la vie urbaine.

 
Le sondage, réalisé auprès de 800 000 personnes dans 287 villes, a montré que le prix du logement était leur plus grande préoccupation. 35 % des personnes interrogées estiment qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter un logement dans les villes où ils vivent, notamment Beijng, Shanghai, Hangzhou, Dalian, Guangzhou, etc...

 

L'écart qui continue de se creuser entre les riches et les pauvres et la corruption sont les grands défis que la Chine aura à relever pour construire « une société harmonieuse », société qui se substitue de plus en plus à l’objectif du socialisme. Tâches particulièrement ardues, d’autant qu’en 2005, les revenus disponibles globaux de 10% de familles les plus riches sont huit fois plus importants que celles de 10% de familles les plus pauvres. 6% des résidents ruraux ne parvenant toujours pas à atteindre le niveau moyen des revenus disponibles.

 

Tâches d’autant plus ardues que la presse économique chinoise délivre des signaux qui ne trompent pas ! Par exemple, l'économie privée représentera les 3/4 du PIB national (contre 1/3 en 2001) et le nombre d'entreprises privées, plus de 70% du total national. Dans les 5 années à venir, l'envergure des entreprises privées continuera à s'accroître, plusieurs d'entre elles figureront sur la liste des 500 plus grandes entreprises du monde. ça s’appelle le retour au capitalisme ça (1)!


Durant le XIe plan quinquennal (2006-2010), les entreprises privées continueront à occuper une place prépondérante dans l'industrie légère, les textiles, le bâtiment, les transports, et le commerce etc...

 

En 2005, la Chine comptait 2 845 groupements de grandes entreprises, elles disposaient de 20 000 milliards de yuans (2.530 milliards d’€) d'actifs, en hausse de 18,5 % sur l'année précédente.

 

Alors que les revenus des paysans ne cessent de stagner, les incidents avec les autorités centrales et provinciales se sont multipliés impliquant parfois plusieurs dizaines de milliers de paysans. Ce recul est tellement inquiétant qu’en début d’année 2006, le gouvernement s’est trouvé dans l’obligation d’annuler tous les impôts, leurs offrants une bouffée d’air, sans régler sur le fond le problème qui reste celui du changement de politique économique de la Chine depuis plusieurs années. Ainsi dans les milieux ruraux la demande pour des structures de sécurité sociale rurale fiable se développe ; en même temps, la main-d'œuvre rurale active, qui peut contribuer à leur financement, se retreint, alors que le gouvernement central et les régions ont totalement abandonné toute politique de protection sociale, privatisé les dispensaires et hôpitaux. La situation est identique pour les retraités qui sont 174 millions ; les « chercheurs » chinois, qui manquent décidément d’idée, copient les recettes capitalistes privilégiant le « retard de départ à la retraite à 63 ou 65 ans » pour régler le déficit de main d’œuvre dans les 10 ans qui viennent et l’absence de fonds. Faut-il rappeler qu’ils ont opté pour les fonds de pension ! Les 106 millions de privés d’emplois, et les 100 millions de paysans qui ont quitté leurs campagnes pour chercher un travail en ville font aussi partie des « laisser pour compte », ces derniers subissant une exploitation digne de Zola, de la part des nouveaux capitalistes chinois et étrangers et souvent avec la bénédiction des gouvernements provinciaux !

 

Le Plénum du CC qui vient de se tenir en définissant l’objectif de réaliser d’ici 2020 un système de sécurité sociale couvrant les populations urbaines et rurales de tout le pays, renvoie aux calendes le règlement de ces problèmes ; aucune mesure n’est proposée pour la mettre en place, ou plutôt si, « l’appel aux experts internationaux ! ». En attendant ils ont décidés d’attendre le 17ème  congrès du PCC, qui doit se tenir à l’automne 2007, pour dire « jusqu’où et de quelle manière ils veulent poursuivre les réformes.» comme le note « le monde du 13.10.2006 ».

 

Pendant ce temps là, la banque Rothschild s’installe en Chine, IBM décide d’installer son siège d’achat à Shenzhen quittant New york ! Airbus installe une usine de construction à Tianjin, Carrefour, etc… comme des milliers d’entreprises s’installent dans ce nouvel Eldorado capitaliste exploitant sans vergogne la classe ouvrière chinoise avec comme objectif , être présent dans ce marché gigantesque et augmenter leurs profits.

 

(1)        Voir nos articles, notamment celui de février 2005

 

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