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14/12/2005 |
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TU CAUSES, TU CAUSES… |
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Telle peut être la
conclusion des discours prononcés par Jacques Chirac au sommet Afrique-France
qui vient de se tenir à Bamako. Comme tout ceux qu’il a prononcés avant,
comme tous ceux de ses prédécesseurs. Ces discours visent à marquer la
réalité du pillage de l’Afrique par le capitalisme, de la traite des Noirs à
la colonisation, à aujourd’hui. Un seul chiffre. Celui de
la dette de l’Afrique mesuré par le F.M.I. : 275 milliards de dollars. Un
endettement multiplié par 30 au cours des trente dernières années. Les seuls intérêts versés
représentent plus chaque année en remboursement que les aides reçues. Ce qui
fait qu’avec un dollar par jour pour vivre, 320 millions d’habitants du
continent enrichissent les capitalistes. Mais de cela, Jacques
Chirac comme ses prédécesseurs n’en parle pas. Pratiquer une politique toute
entière au service du capital ne permet pas d’apporter les réponses aux
besoins et aspirations des peuples que ce soit en France ou en Afrique. Pas un mot non plus sur
les pratiques de corruption, sur les violations de la démocratie de la part
du plus grand nombre des dirigeants africains. A Bamako, Jacques Chirac
annonce l’instauration de visas de longue durée pour les professeurs, cadres
et artistes, poursuivant le pillage des cerveaux indispensables au
développement. Audace suprême, il invite les pays riches
à doubler leur aide au développement, sans prendre eux-mêmes une telle
décision en ce qui concerne la France. De même il demande à l’OMC d’être
« moins libérale » et propose un « nouveau partenariat »
qui se traduira concrètement par quoi ? Par contre, quelques
jours plus tôt, à Barcelone, au cours d’un autre sommet dit Euroméditerranée,
il a, avec les autres dirigeants européens, été beaucoup plus ferme pour
exiger des pays africains des mesures contre les malheureux qui n’en peuvent
plus de la misère dans leur pays, pour les empêcher de gagner l’Europe. Pour jouer les gendarmes
de l’Europe, ces pays du nord de l’Afrique ont touché quelques maigres
subventions, tandis que la Ligue Internationale des Droits de l’Homme exprime
ses plus vives inquiétudes sur la manière dont les choses se passent. Mais
c’est si loin des caméras … Misère en Afrique, misère
dans les pays dit riches, le capitalisme se révèle chaque jour plus incapable
de trouver des solutions aux problèmes de la planète. Il est vrai que ce
n’est pas son but. |
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