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16/04/2008

 

 

 

 

Droits de l’Homme :

Dans le monde, un être humain sur trois

ne mange pas à sa faim

 

 

 

 

    Emeutes de la faim en Haïti, au Sénégal, en Egypte, en Mauritanie, en Guinée, au Burkina-Faso, en Côte d’Ivoire, au Cameroun, aux Philippines …

 

Déjà 40 pays touchés par la « crise alimentaire » et des centaines de morts.

« Avant la flambée des prix, déjà un enfant de moins de 10 ans mourait toutes les cinq secondes – 854 millions de personnes étaient gravement sous-alimentées » a déclaré Jean Ziegler, conseiller de l’ONU sur l’alimentation.

 

Gemmo Lodesni, directeur adjoint du programme alimentaire mondial, écrit dans « Le Parisien » : « des centaines de milliers de vies sont en danger. On peut s’attendre à de nouvelles émeutes urbaines. Les populations pauvres n’arrivent plus à se nourrir car les prix ont explosé ».

 

Pourquoi on meurt de faim ?

Pourquoi des centaines de millions d’êtres humains meurent de faim au 21ème siècle, alors que la richesse mondiale s’accroît, alors que l’essor considérable des sciences et des techniques, les découvertes médicales, permettent de développer considérablement les productions,  pourquoi une « crise alimentaire » ?

 

« Des causes multiples » écrit le journal financier « Les Echos ».

Sont mis essentiellement en avant par l’ensemble de la classe politique, économique, relayée par les médias :

*l’urbanisation – les gens quittent les campagnes pour aller vers les villes

 

*l’évolution des modes de vie – « L’arrivée de néo-consommateurs des grands pays émergents complique les choses – ces classes moyennes consomment de plus en plus de poulet et de porc, eux-mêmes consommateurs de céréales» dit Pascal Lamy, patron de l’OMC. « Il faut 7Kg de céréales pour produire 1 kg de viande » précisent les Echos.

 

Autrement dit, ces gens mangent trop de viande. D’ailleurs, Rajendra Pachauri, à la tête de l’Institut de l’Energie Indienne, prix Nobel de la paix 2007 (qui lui mange à sa faim tous les jours) confiait au journal « Libération » : « mangeons moins de viande, c’est bon pour le climat ».

 

*le dérèglement climatique.

 

*La transformation de céréales en biocarburant, facteur aggravant.

 

La cause fondamentale de cette catastrophe humanitaire ? Vous ne la trouverez pas là.

Tout ce beau monde en appelle à des mesures d’urgence pour stopper ces émeutes mais pas question d’éradiquer les causes de la faim dans le monde.

 

« Le monde se mobilise pour éviter le pire » écrit « Le Figaro »

 

« Faisons face aux émeutes de la faim » écrit dans « Libération » B. Kouchner le Ministre des affaires étrangères.

 

Les USA avancent 200 millions de dollars d’aide d’urgence, l’Europe 160 millions d’euros «au profit des populations les plus vulnérables, victimes de pénuries alimentaires ».

 

Une aumône, pour tâcher de stopper les émeutes en donnant un peu à manger à ceux qui ont trop faim, car comme  le dit Strauss-Kahn secrétaire général du FMI, si on laisse la situation s’aggraver « des centaines de milliers de personnes vont mourir de faim, ce qui entraînera des cassures dans l’environnement économique ». On ne peut être plus cyniquement clair, « l’environnement économique » pour ce monsieur c’est tout simplement le capitalisme mondial.

 

La cause fondamentale c’est le capitalisme

L’unique perspective des maîtres de la mondialisation capitaliste c’est de réaliser des profits. Profits gigantesques qui proviennent de l’exploitation accrue des peuples du monde entier, particulièrement des pays les plus pauvres où les  multinationales se sont installées pour exploiter leurs richesses naturelles.

 

Les institutions internationales contrôlées par le capitalisme – Le FMI et la banque mondiale – l’OMC, ont imposé aux pays en développement l’abandon des cultures vivrières au profit des matières premières pillées par les grands groupes industriels et financiers qui ont la main sur  tout et pilotent la spéculation. Ce sont ces groupes qui ont poussé à l’abandon des cultures vivrières.

 

L’ONU, au service elle aussi du capital, a voté pour la forme, le 18 décembre 2007, une résolution sans conséquence sur le droit à l’alimentation.  Mais ce droit de l’homme à se nourrir est nié tous les jours dans la société capitaliste !

 

L’aide dérisoire au développement (APD) octroyée par les 22 pays les plus riches ne cesse de reculer. Selon l’OCDE, elle représente en 2007, 0,28% du revenu national brut, contre 3,31% l’année précédente.

 

Un être humain sur trois

Dans ce monde capitaliste, plus de 2 milliards d’êtres humains vivent dans la pauvreté absolue.

 

A l’autre bout de la chaîne, les multinationales voient leurs profits exploser un peu plus chaque année. « Le Figaro » a annoncé en ce début 2008, que le monde  compte 1.125 milliardaires (en dollars).

 

Parmi eux, Mittal 45 milliards de dollars  (celui qui a ferme « Gandrange »)

Bernard Arnault (LMVH) 25,5 milliards et la femme la plus riche du monde, Liliane Béthancourt (de l’Oréal) 22,9 milliards  etc…

 

D’abord on peut produire en suffisance.

 

On peut éradiquer la faim dans le monde.

 

Les agronomes l’assurent : « la planète peut doubler ses productions pour alimenter  9 milliards de terriens en 2050 » à condition d’investir, d’innover…

 

De même qu’il y a les moyens de fournir de l’eau potable, un toit, d’assurer l’instruction, du travail…

 

Cela, il faut l’imposer par la lutte. Il n’y a que la lutte anticapitaliste qui peut l’imposer. 

 

Aujourd’hui des populations se révoltent contre la famine qu’on leur impose. Ce qui se passe est un crime contre l’humanité. Nous leur apportons tout notre soutien et notre solidarité.

Un tel régime qui ne vit et ne se développe qu’en exploitant les peuples, ne peut apporter de solution aux problèmes de l’humanité.

 

Le capitalisme ne peut résoudre les problèmes de notre temps, il est une entrave au développement harmonieux de l’humanité. Il faut le combattre jusqu’à l’abolir.

 

Tous les peuples ont le même ennemi, le capitalisme et le même intérêt à l’anéantir.

 

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