SOCIALE LEUR
EUROPE ?
Aucun parti politique de droite comme de gauche ne s’oppose à la
construction de cette Europe du capital. Certains, comme le PS et le PCF
pour ne citer que ceux qui ont déjà sévi au gouvernement, tentent même de
faire croire qu’une Europe « sociale » est possible.
Qui
peut croire un tel mensonge ? En tous cas, pas les salariés et le
peuple français qui depuis des années subissent les conséquences de la
construction de cette Europe du capital, les salariés et le peuple français.
Car c’est
bien d’eux qu’il s’agit. A lire la presse ou à écouter les médias les
salariés français ne sauraient plus produire, gagneraient trop et vivraient
au-dessus de leurs moyens.
En y
regardant de près, nous nous apercevons que le mal français est le même que
dans les autres pays d’Europe, pour la simple et unique raison que partout
est menée une politique libérale avec les mêmes conséquences pour les
peuples.
En
France, le gouvernement s’attaque à nos retraites, notre protection
sociale, veut augmenter le temps de travail, pouvoir licencier sans entrave
pour soi disant embaucher, privatiser tout ce qui peut l’être, mettre à mal
le secteur public, diminuer le nombre de fonctionnaires etc….
A votre
avis, que se passe-t’il en Italie, en Espagne, en Angleterre, au Danemark,
ou dans quelque pays que ce
soit ? La même chose qu’en France. Rien de surprenant, une même
politique provoque les mêmes conséquences. L’Europe du capital qui se
construit ne peut pas être différente. Quel que soit le pays, qu’il soit
gouverné par la droite, par la sociale démocratie ou en alliance avec l’extrême
droite comme en Pologne.
La
solution, ce sont les travailleurs qui la détiennent. Dans chaque pays et à
l’échelon de l’Europe, il faut engager des actions puissantes. Ce qui est déterminant
c’est la réaction du monde du travail.
En
France, les organisations syndicales restent trop souvent muettes et des
appels espacés à l’action ne créent pas les conditions d’un véritable
rassemblement à la hauteur des enjeux.
Pourtant
le mécontentement grandit et des luttes existent dans les entreprises, dans
la jeunesse. En Europe également. L’Italie a connu une très forte
mobilisation sur la question des retraites. En Espagne des luttes se
multiplient sur la question du pouvoir d’achat. L’action la plus déterminée
aujourd’hui, est à mettre à l’actif des fonctionnaires allemands, notamment
communaux et territoriaux. Les crèches, les écoles, les hôpitaux, la voirie
ou le ramassage des ordures sont percutés de plein front par des mouvements
de grève qui font tache d’huile dans tout le pays. Leur mécontentement ?
Le retour aux 40 heures au lieu de 38 heures 30 aujourd’hui, l’augmentation
de 3% de la TVA… Les salariés allemands luttent pour une
augmentation de 5% demandée par le syndicat I.G. Métal et pour le maintien
des 38h.30 hebdomadaires.
Ces
problèmes nous les connaissons bien pour les vivre chaque jour. Le moment
ne serait-il pas venu de créer les conditions d’une action coordonnée à l’échelon
de l’Europe sur des sujets aussi déterminants que le pouvoir d’achat ou la
durée du travail ?
N’acceptons
pas que l’Europe capitaliste continue cette course à l’alignement vers le
bas des salaires, des conditions de vie et de travail, avec c’est le moins
qu’on puisse dire, la complaisance de la CES. N’acceptons pas la disparition que
cette Europe a minutieusement programmé de nos statuts et garanties, de
notre droit au travail. N’acceptons pas les délocalisations, les fermetures
d’entreprises et les licenciements.
Rien
n’est écrit d’avance, la seule chose dont nous soyons sûrs, c’est que ce
sont les peuples qui font l’histoire. Alors …. ?
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