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17-03-2010

 

Grèce : Attaque sans précédent contre les salariés

La situation sociale en Grèce fait la une de l’actualité, avec des mouvements de grève importants et répétés qui reflètent le mécontentement profond des salariés et du peuple. La cause : Le gouvernement socialiste de Papandréou qui vient de succéder à un gouvernement de droite veut infliger aux salariés une politique d’austérité d’une très grande ampleur : réduction des salaires et des retraites, en particulier des fonctionnaires, augmentation des impôts, réductions drastiques des services de santé et des services publics, le tout accompagné par une vague de privatisations sans précédent dans ce pays. Cette purge appuyée par la Banque Centrale Européenne, les chefs d’États des pays européens et la Commission Européenne à pour prétexte l’état d’endettement de l’État grec. Notons que cet état d’endettement n’est guère plus important que celui de la plupart des autres pays européens et si la Grèce a emprunté sur les marchés financiers spéculatifs pour rester dans les clous imposés par l’Union Européenne, elle n’est pas la seule à l’avoir fait. Pour aller au fond des choses et éviter les gammes sur l’état de faillite de la Grèce, il faut avoir à l’esprit que pour rétablir les taux de profits, donner de nouveaux espaces à la spéculation, il faut s’attaquer férocement aux salariés en profitant de la crise pour liquider tous les acquis imposés au patronat et à l’État par les luttes sociales. C’est d’ailleurs cette politique que mènent ensemble ou à tour de rôle la droite et la gauche en Europe. Pour imposer ce traitement de choc, les capitalistes ont soutenu cette alternance droite gauche sans risque en Grèce, estimant que les socialistes seraient plus à même de faire taire le mouvement social. Cependant, les choses ne sont pas si faciles, le peuple grec se bat et résiste. Les forces réformistes et en particulier syndicales s’emploient à déminer le terrain pour que la colère populaire ne touche pas à l’essentiel : la remise en cause du capitalisme et de sa construction européenne. De ce point de vue, les déclarations de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) sont édifiantes. Le 24 février dans un communiqué si elle y soutient la grève des salariés grecs (il était bien difficile de ne pas les soutenir) elle indique qu’elle souhaite : «…des plans bien équilibrés et socialement acceptables. » En clair, il faut négocier pour éviter une explosion sociale sans toucher à l’essentiel. Les solutions communes qu’elle demande aux patrons et syndicats de trouver ensemble visent à ne pas toucher aux intérêts capitalistes. Dans une résolution de son comité exécutif des 9 et 10 mars La CES récidive son appel à la collaboration de classe pour sortir de la crise, évidemment sans toucher aux intérêts fondamentaux du capital.  

 

 

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