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17-04-2007

CITROEN AULNAY :

LES LECONS D’UNE LUTTE

 

 

Software: Microsoft Office

Six semaines riches en enseignements.

Le premier étant la situation insupportable- salaire, cadences, précarité- faite aux ouvriers pour grossir sans cesse les profits patronaux.

 

Le deuxième est que la fable du dialogue social que nous vendent patronat, gouvernement, confédérations syndicales est apparue pour ce qu’elle est : la meilleure manière de satisfaire les revendications patronales, en aucun cas les besoins des salariés. Quelques jours avant le début du conflit un accord de salaire était signé entre la direction de Peugeot-Citroën et l’ensemble des syndicats (sauf la C.G.T.). Sous le prétexte que l’année 2006 avait été mauvaise pour les profits de Peugeot les syndicats acceptaient que les salaires ne soient augmentés que de 1,6 %.  Les ouvriers d’un secteur  décident de la grève. 1,6% d’augmentation est loin de  correspondre  à leurs besoins qu’ils chiffrent à 300 € de plus  mois. Ils demandent également l’embauche des travailleurs précaires en C.D.I.

 

Dans cette lutte, ils se sont heurtés non seulement au patronat mais aussi aux syndicats signataires d’un mauvais accord, ce qui n’a pas facilité l’extension de l’action. Ceux-ci portent une lourde responsabilité.

 

Le troisième est que malgré le silence pesant des médias, il y a des luttes dans le secteur privé. (même si celui d’Aulnay a un peu échappé à la règle). Des luttes pour les salaires et l’emploi, avec à l’arrivée des succès  souvent importants.

 

Le quatrième est que c’est à partir d’objectifs d’action simples et clairs que se réalise l’union pour la lutte et non pas dans des parlotes qui ne mènent qu’à des compromis sans principes, défavorables aux salariés.

 

Au moment où les ouvriers reprenaient le travail P.S.A. annonçait la valeur des dividendes versés  aux actionnaires : 317 Millions €, le double du bénéfice annoncé.

 

Refus d’augmenter les salaires d’un côté, versement aux actionnaires de l’autre, qui peut prétendre sérieusement que la lutte des classes n’existe plus ?

 

Oui, la lutte des ouvriers de Citroën portera loin.

 

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