17-08-2005 GAZA,
ET APRES ? |
Sur le territoire de
GAZA où vivent 1,3 millions de Palestiniens, 8000 colons israéliens étaient
installés. Leïla SHAHID, déléguée générale de la Palestine en France a, le 10
août dernier, donné son point de vue sur le retrait israélien. Extraits : « La deuxième étape
indiquée par la feuille de route concerne naturellement le retrait de
Cisjordanie (5.900 km2) Gaza ne couvrant que 356 km2. L’enjeu principal pour l’Etat palestinien est là. Les
trois colonies dont se retirent l’armée et les colons israéliens concernent
un tout petit territoire. La « feuille de route » comporte une mesure
cardinale côté israélien, c’est le gel de la colonisation. Or, aujourd’hui en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est la colonisation et la poursuite de la
construction du mur se font de manière très intense sous la couverture du
retrait de Gaza. Et c’est très inquiétant. La « feuille de route »
précise, côté palestinien, l’engagement d’une trêve sur le plan militaire, ce
que Mahmoud Abbas pu assurer à hauteur de 80%. Malheureusement cette trêve n’a
pas été respectée du côté israélien et les incursions militaires dans les
villes palestiniennes continuent jusqu’à aujourd’hui. Nous palestiniens
demandons le respect de la « feuille de route » et sommes prêts à
respecter nos engagements dans ce cadre là. Au moment même où s’amorce
le retrait de Gaza la construction du mur se poursuit obstinément. Après
avoir totalement annexé Jérusalem, engagé la construction de 3.000 unités de
logement, le gouvernement israélien est en train de se servir du retrait de
Gaza pour mieux annexer la Cisjordanie et empêcher la constitution d’un Etat
palestinien viable. Le mur est en train de tracer les nouvelles frontières de
fait d’un nouveau territoire palestinien ne permettant pas la continuité
territoriale nécessaire à la constitution d’un Etat palestinien. Notre inquiétude
vient du fait qu’au moment où Sharon se retire de Gaza il est en train d’étendre
son emprise sur la Cisjordanie et en particulier sur Jérusalem-Est, et à
travers la poursuite de la construction du mur et les milliers de logements
dans les colonies. Comme si sous couvert d’un retrait de Gaza il annexait la Cisjordanie de fait et
faisait du retrait de Gaza – comme il l’a dit lui-même durant son voyage à
Paris – le dernier retrait de territoires occupés et condamnait ainsi pour
toujours la création d’un Etat palestinien viable. Cette inquiétude, si
elle se confirme par les pratiques de l’armée israélienne, pourrait être le déclencheur
de la troisième antifada ». Recommander cet article à un(e) ami(e)
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