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18-04-2008

 

 

Ça remue en Europe

Après leur mouvement sans précédent, les salariés de DACIA ont obtenu 97 euros mensuels, près du double de ce que leur proposait la direction au début de la grève. Il a fallu quatre propositions successives de hausse des salaires pour que les travailleurs cessent leur grève.

 

Bilan, une augmentation des salaires de 28% plus une prime. Le salaire de base passera de 274 euros à 354 euros, plus une prime d’intéressement égale à un mois de salaire brut. Du jamais vu en Roumanie !

 

Ça n’a pas empêché Renault d’investir à nouveau 200 millions d’euros chez DACIA « pour développer les capacités de l’usine ». Le coût de la main-d’œuvre demeure encore bien plus bas qu’en France.

 

Renault estime s’en être sorti à bon compte pour cette fois annonce la presse financière. Pour cette fois peut être mais la prochaine ? A partir de maintenant la situation ne sera plus la même à DACIA. En Roumanie comme ailleurs, le patronat vient de mesurer à ses dépens ce que les travailleurs unis dans l’action sont capables d’obtenir.

 

Toujours en Roumanie, les salariés de MITTAL se sont mis en grève pour les salaires et en Bulgarie, pays limitrophe, une compagnie tchèque d’électricité (CEZ) a dû « accorder » une hausse des salaires de 25%. Partout où existent patrons et salariés la lutte des classes existe, elle se développe et se développera toujours.

 

Dans l’Europe tout entière, le mécontentement grandit et les luttes s’étendent. Le pouvoir d’achat dans la zone euro recule. La hausse des salaires est une priorité pour les Allemands, les Espagnols, les Britanniques, les Italiens… En Allemagne, les salariés de la fonction publique viennent d’obtenir 5% d’augmentation pour 2008 et certaines branches du privé ont arraché des revendications substantielles, 5,2% dans la sidérurgie par exemple. Les salariés de la chimie réclament des revendications de 7%. La baisse du pouvoir d’achat n’est pas qu’un problème français, tous les pays européens sont concernés pour nous en tenir qu’à eux.

 

Partout ça bouge et pas uniquement en Europe, les travailleurs agissent et de plus en plus fort.

 

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