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19-08-2008

 

Bolivie : Victoire d’Evo Morales au référendum

 

 

Le 10 Août lors du référendum révocatoire (si le Président était minoritaire il était révoqué) 63% des électeurs ont répondu OUI à la question : « Etes-vous d’accord avec le processus de changement lancé par le Président Evo Morales Ayma et le vice-président Alvaro Garcia Linera ? ».

 

Ce résultat a été obtenu malgré l’opposition des gouverneurs de droite des quatre départements riches de l’Est de la Bolivie qui mènent une guerre d’usure contre le pouvoir central. Ils sont soutenus et aidés directement  par Washington qui a déboursé officiellement des centaines de millions de dollars en « aides » versées aux forces de droite canalisées par les préfets de ces départements. C’est  Goldberg, l’ambassadeur américain, qui est le grand coordinateur sur le terrain de l’opposition au pouvoir central. Ces quatre départements – Santa Cruz, Tarija, Beni et Chuquisaca, très riches, qui représentent à eux seuls les deux tiers du PIB national ont voté majoritairement Non.

 

Mais les départements populaires  de l’Ouest du pays ont soutenu massivement le président Morales. Dans celui de La Paz, le plus peuplé de Bolivie, le oui atteint 80%. E. Morales est également en tête dans quatre autres départements : Potosi, Oruro, Cochabamba et Pando.

 

Rien d’étonnant à cela, c’est au contraire très logique.

En décidant de nationaliser les ressources naturelles du pays en 2006 et grâce à la hausse du prix du gaz, le président bolivien (élu en 2005) s’est assuré une source vitale de revenus. Cela a permis de porter en seulement deux ans les dépenses publiques de 34% du PIB en 2005 à 47% en 2007, tout en maintenant un excédent budgétaire.  « Le gouvernement a ainsi su se rendre populaire auprès des classes défavorisées, en fournissant des repas gratuits aux écoliers et en augmentant le salaire minimum par exemple » écrit le journal « Les échos ».

Cela les multinationales capitalistes et leurs soutiens ne le supportent pas.

 

La lutte de classe est rude. Evo Morales se heurte à ceux-là. Tout comme Hugo Chavez au Vénézuela qui poursuit les nationalisations en s’attaquant au système bancaire. Les USA interviennent de plus en plus directement en Amérique Latine  où l’évolution de plusieurs pays ces dernières années (Le Vénézuela, la Bolivie, le Nicaragua et le Brésil dans une certaine mesure) échappe à leur contrôle.

 

Evo Morales après le résultat du référendum a déclaré qu’il continuerait «  à avancer dans la récupération des matières premières, la consolidation des nationalisations et la récupération des entreprises d’Etat ».

 

Il a raison, poursuivre les réformes structurelles, redonner à la nation et au peuple la propriété des principaux moyens de production et d’échange est la condition pour avancer dans la satisfaction de l’aspiration du peuple à vivre mieux, développer l’éducation, la santé, le progrès social, pour assurer l’indépendance du pays. Il ne peut pas y avoir de composition avec le capitalisme, ou on est pour ou on lutte contre. L’opposition entre le capital et le travail, entre le peuple et les exploiteurs, est absolue.

 

C’est vrai partout dans le monde.

On le voit dans notre pays où le Parti socialiste et tous ses alliés de gauche ont toujours refusé de s’attaquer à la toute puissance du capital et en fin de compte, comme la droite, gèrent très bien les intérêts du capitalisme qui continue à prospérer pendant que la situation du  peuple continue à se détériorer.

 

La lutte de classe ne va pas s’atténuer en Bolivie, elle ne fait que commencer. D’un côté le peuple et son gouvernement pour le progrès social et l’indépendance, de l’autre les forces capitalistes soutenues directement par l’impérialisme américain qui veulent stopper l’évolution progressiste et maintenir leur domination.

 

Bravo la Bolivie. Nous apportons tout notre soutien au peuple bolivien, à tous ceux qui luttent pour conserver et développer les acquis du progrès dans leur pays.

 

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