GEORGIE :
une nouvelle élection.
Pourquoi
faire ?
Il y a trois ans une « révolution »
dite des roses avait lieu en Géorgie, petite république issue de la
disparition de l’Union Soviétique. Une nouvelle équipe fut portée au
pouvoir avec la bénédiction des Etats-Unis et de l’Europe proclamant haut
et fort sa volonté de liberté et de démocratie pour masquer sa soumission
aux seuls intérêts capitalistes.
Petit pays par sa superficie
et sa population, la Géorgie constitue un passage possible pour l’acheminement du pétrole et du
gaz de la mer Caspienne et de l’Asie Centrale en évitant la Russie. C’est
dire son importance dans la guerre pour le contrôle des sources et des
routes d’approvisionnement. Un oléoduc vient d’être mis en service il y a
quelques mois. Dans le même temps des discutions sont menées pour son
adhésion à l’OTAN et une
coopération plus étroite avec l’Europe avec une vague de privatisations et
une large ouverture aux capitaux étrangers. Autant de réalités qui n’ont
rien à voir avec les aspirations des Géorgiens. D’où leur mécontentement
qui s’est exprimé par des manifestations massives contre l’équipe au
pouvoir, pour une autre politique qui leur permette de vivre mieux.
La réponse a été des plus classiques.
Répression policière, presse muselée, état d’urgence décrété.
Inquiets de cette situation,
les Etats-Unis ont dépêché en urgence un émissaire pour que ses protégés
poursuivent leur politique avec un peu moins de brutalité apparente. Une
élection présidentielle est annoncée pour le début janvier. Les Géorgiens
vont avoir le choix entre l’équipe actuelle ou des anciens de cette même
équipe qui l’ont quittée pour des raisons de pouvoir. Un choix qui ne remet
pas en cause la politique au service du capitalisme.
Aux Géorgiens de décider de
leur destin. Mais là, comme partout, pas de changement sans lutte contre le
capital.
Georgie : Les roses
sont déjà fanées.
Le 7 novembre à
Tbilissi, capitale de la Georgie, a eu lieu une puissante manifestation
rassemblant plus de 100.000 personnes. Elles manifestaient contre le
gouvernement du Président Sakachvili arrivé au pouvoir avec
la « révolution » dite « des roses ». La corruption règne en maître en
Georgie, le chômage atteint des sommets, la misère frappe de nombreux
habitants pour qui l’exil est la seule voie de sortie. Le pouvoir qui se
drapait des vertus
démocratiques est en fait une dictature policière au service des maffias.
En ce jour de
célébration de la Révolution d’octobre, il est possible de mesurer les
reculs imposés par la contre-révolution. L’attitude ouvertement agressive
du pouvoir géorgien contre la Russie, appuyée par les USA, a encore fait
empirer les choses, puisque la Russie impose un quasi-blocus à son voisin.
S’appuyant sur cette réalité, le pouvoir géorgien cherche à impliquer la
Russie dans les manifestations de masses. C’est évidemment le ressort
nationaliste que cherche à utiliser le pouvoir.
Cependant, son
impopularité limite la portée d’une telle diversion. Les roses sont fanées,
mais l’issue du mouvement de masse est incertaine compte tenu de la
faiblesse des forces politiques progressistes.
De notre correspondant
particulier à Moscou
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