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20-11-2007

 

 

GEORGIE : une nouvelle élection.

Pourquoi faire ?

 Il y a trois ans une « révolution » dite des roses avait lieu en Géorgie, petite république issue de la disparition de l’Union Soviétique. Une nouvelle équipe fut portée au pouvoir avec la bénédiction des Etats-Unis et de l’Europe proclamant haut et fort sa volonté de liberté et de démocratie pour masquer sa soumission aux seuls intérêts capitalistes.

 

Petit pays par sa superficie et sa population, la Géorgie constitue un  passage possible pour l’acheminement du pétrole et du gaz de la mer Caspienne et de l’Asie Centrale en évitant la Russie. C’est dire son importance dans la guerre pour le contrôle des sources et des routes d’approvisionnement. Un oléoduc vient d’être mis en service il y a quelques mois. Dans le même temps des discutions sont menées pour son adhésion à l’OTAN et une coopération plus étroite avec l’Europe avec une vague de privatisations et une large ouverture aux capitaux étrangers. Autant de réalités qui n’ont rien à voir avec les aspirations des Géorgiens. D’où leur mécontentement qui s’est exprimé par des manifestations massives contre l’équipe au pouvoir, pour une autre politique qui leur permette de vivre mieux.

 

La réponse  a été des plus classiques. Répression policière, presse muselée, état d’urgence décrété.

Inquiets de cette situation, les Etats-Unis ont dépêché en urgence un émissaire pour que ses protégés poursuivent leur politique avec un peu moins de brutalité apparente. Une élection présidentielle est annoncée pour le début janvier. Les Géorgiens vont avoir le choix entre l’équipe actuelle ou des anciens de cette même équipe qui l’ont quittée pour des raisons de pouvoir. Un choix qui ne remet pas en cause la politique au service du capitalisme.

 

Aux Géorgiens de décider de leur destin. Mais là, comme partout, pas de changement sans lutte contre le capital.

 

Georgie : Les roses sont déjà fanées.

 

Le 7 novembre à Tbilissi, capitale de la Georgie, a eu lieu une puissante manifestation rassemblant plus de 100.000 personnes. Elles manifestaient contre le gouvernement du Président Sakachvili arrivé au pouvoir avec la « révolution » dite « des roses ».  La corruption règne en maître en Georgie, le chômage atteint des sommets, la misère frappe de nombreux habitants pour qui l’exil est la seule voie de sortie. Le pouvoir qui se drapait des  vertus démocratiques est en fait une dictature policière au service des maffias.

 

En ce jour de célébration de la Révolution d’octobre, il est possible de mesurer les reculs imposés par la contre-révolution. L’attitude ouvertement agressive du pouvoir géorgien contre la Russie, appuyée par les USA, a encore fait empirer les choses, puisque la Russie impose un quasi-blocus à son voisin. S’appuyant sur cette réalité, le pouvoir géorgien cherche à impliquer la Russie dans les manifestations de masses. C’est évidemment le ressort nationaliste que cherche à utiliser le pouvoir.

 

Cependant, son impopularité limite la portée d’une telle diversion. Les roses sont fanées, mais l’issue du mouvement de masse est incertaine compte tenu de la faiblesse des forces politiques progressistes.

 

De notre correspondant particulier à Moscou              

 

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