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22-06-2008

 

 

Europe : si, ils ont décidé !

Contrairement à ce que prétendent les journalistes les 27 chefs d’état et de gouvernement réunis à Bruxelles ont bien décidé de ne pas tenir compte de la décision du peuple irlandais qui a rejeté la constitution européenne bis. Ces 27 fauteurs de démocratie veulent « laisser retomber la poussière » après le NON irlandais. On a vu en France après mai 2005 ce procédé qui a fait rentrer par la fenêtre ce que le peuple avait sorti par la grande porte. Et d’ailleurs quoi attendre d’autre des gouvernements en place que la poursuite de la construction de cette Europe dont le capital a besoin pour servir ses intérêts. Nous disions dans l’analyse que nous faisions après le référendum en France, qu’ils passeraient outre. Et la campagne des présidentielles a confirmé nos craintes : tous les candidats, quel que soit leur  verbiage, étaient et sont pour la mise en place de l’Europe de Sarkozy. L‘habillage et le saupoudrage d’illusions ne cache pas la réalité : cette Europe se construit sur le dos des peuples. On peut faire semblant de croire qu’autre chose est possible en se répandant sur le social, les libertés, la paix et autres idées fortes utilisées comme alibis. Arguties trompeuses, le capital n’a besoin que d’une Europe, celle qui répond à ses intérêts. La seule façon d’arrêter cette construction qui s’oppose aux peuples est la lutte sur le terrain social et politique.

 

Des « politologues » se sont répandus sur l’ingratitude des Irlandais qui après avoir bénéficié des subsides de Bruxelles refusent de renvoyer l’ascenseur. Ils veulent faire oublier qu’après cet « arrosage » qui n’a profité qu’à certains, le temps du réalisme capitaliste est arrivé en Irlande. Ainsi un seul chiffre : 15% des enfants vivent sous le seuil de pauvreté et si les salaires ont augmenté, l’inflation a suivi et  dans plusieurs cas, elle dépasse même ces augmentations de salaire. D’ailleurs l’analyse sociologique des résultats du référendum montre cette réalité : une écrasante majorité du NON vient des quartiers pauvres. Seulement comme le capital a toujours produit plus de misère que de riches le résultat se traduit électoralement, 54% des votants ont dit NON.

 

Certes on peut aussi noter que comme pour la France ce NON est disparate politiquement.

Mais les raisons de fond sont bien là pour la masse des électeurs, l’Europe n’est pas faite pour les pauvres !

 

Comme après le 29 mai 2005 on notera aussi cette même attitude des hommes politiques après le NON des Irlandais. Au-delà de leur mine déconfite, en termes polis ils déplorent le « manque de compréhension » de ces électeurs qui refusent «  cette formidable opportunité de développement que constitue la construction européenne ».

 

« Manque de compréhension » ? C’est exactement l’inverse qui vient de se produire en Irlande. Et ce n’est qu’un début…

 

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