Europe : si,
ils ont décidé !
Contrairement à ce que prétendent les
journalistes les 27 chefs d’état et de gouvernement réunis à Bruxelles ont
bien décidé de ne pas tenir compte de la décision du peuple irlandais qui a
rejeté la constitution européenne bis. Ces 27 fauteurs de démocratie
veulent « laisser retomber la poussière » après le NON irlandais.
On a vu en France après mai 2005 ce procédé qui a fait rentrer par la
fenêtre ce que le peuple avait sorti par la grande porte. Et d’ailleurs
quoi attendre d’autre des gouvernements en place que la poursuite de la
construction de cette Europe dont le capital a besoin pour servir ses
intérêts. Nous disions dans l’analyse que nous faisions après le référendum
en France, qu’ils passeraient outre. Et la campagne des présidentielles a
confirmé nos craintes : tous les candidats, quel que soit leur
verbiage, étaient et sont pour la mise en place de l’Europe de
Sarkozy. L‘habillage et le saupoudrage d’illusions ne cache pas la
réalité : cette Europe se construit sur le dos des peuples. On peut
faire semblant de croire qu’autre chose est possible en se répandant sur le
social, les libertés, la paix et autres idées fortes utilisées comme
alibis. Arguties trompeuses, le capital n’a besoin que d’une Europe, celle
qui répond à ses intérêts. La seule façon d’arrêter cette construction qui
s’oppose aux peuples est la lutte sur le terrain social et politique.
Des « politologues » se sont
répandus sur l’ingratitude des Irlandais qui après avoir bénéficié des
subsides de Bruxelles refusent de renvoyer l’ascenseur. Ils veulent faire oublier
qu’après cet « arrosage » qui n’a profité qu’à certains, le temps
du réalisme capitaliste est arrivé en Irlande. Ainsi un seul chiffre :
15% des enfants vivent sous le seuil de pauvreté et si les salaires ont
augmenté, l’inflation a suivi et dans plusieurs cas, elle dépasse
même ces augmentations de salaire. D’ailleurs l’analyse sociologique des
résultats du référendum montre cette réalité : une écrasante majorité
du NON vient des quartiers pauvres. Seulement comme le capital a toujours
produit plus de misère que de riches le résultat se traduit électoralement,
54% des votants ont dit NON.
Certes on peut aussi noter que comme pour
la France ce NON est disparate politiquement.
Mais les raisons de fond sont bien là
pour la masse des électeurs, l’Europe n’est pas faite pour les
pauvres !
Comme après le 29 mai 2005 on notera
aussi cette même attitude des hommes politiques après le NON des Irlandais.
Au-delà de leur mine déconfite, en termes polis ils déplorent le
« manque de compréhension » de ces électeurs qui
refusent « cette formidable opportunité de développement que
constitue la construction européenne ».
« Manque de
compréhension » ? C’est exactement l’inverse qui vient de se
produire en Irlande. Et ce n’est qu’un début…
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