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23/06/2009

Organisation de coopération de Shanghai (OCS)

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L’OCS (1) s’est réuni du 14 au 18 juin sous la présidence du secrétaire général de l’organisation Bolat Nurgaliyev, pour son 9ème sommet depuis sa création en 2001. Cette fois c’est en Russie, à Ekaterinbourg dans l’Oural, qu’avait lieu la rencontre, et ce n’est certainement pas par hasard qu’avait lieu simultanément la première réunion des dirigeants du BRIC (2) à Ekaterinbourg. Le président Chinois en a profité pour faire une visite d'Etat en Russie, il se déplacera également en Slovaquie et en Croatie.

 

La réunion de l’OCS vise à approfondir les échanges commerciaux entre les états membres et à assurer aux Chinois leur sécurité énergétique en gaz et en pétrole, avec les pays voisins de l’Asie centrale.

 

La Chine continue de tisser sa toile aux profits des grands groupes capitalistes du gaz et du pétrole. En mai dernier elle a décidé d’acheter, par l’intermédiaire de PetroChina, qui demeure le plus grand producteur de pétrole et de gaz d'Asie, 45 % des actions du Groupe Keppel de la Compagnie du Pétrole de Singapour. Elle a aussi décidé de faire l'acquisition de 51% de China National Petroleum Corporation (CNPC Hong Kong).

 

En outre Petro China et Exxon Mobil sont parvenus à un accord qui garantit que dans les 20 à 25 années prochaines, Exxon Mobil vendra chaque année à Petro China 2 millions de tonnes de GNL produit par le projet australien Gorgon.  Dans ce but Petro China a décidé de construire, respectivement à Dalian et au Jiangsu, deux centres de stockage de GNL dont les travaux de construction ont déjà démarré. En plus de la construction du pipeline Kazakhstan—Chine d'une capacité annuelle de 20 millions de tonnes, de l'oléoduc Russie—Chine dont le démarrage est imminent, la Chine envisage la construction d’un oléoduc pour le pétrole en provenance d’Iran par l’Himalaya.

 

A cela s’ajoute la construction de 9 grandes bases de raffinage de pétrole dans les régions côtières pour assurer les réserves de l’indépendance énergétique de la Chine (3) durant les trois prochaines années, trois bases de raffinage de 30 millions de tonnes de pétrole et six autres bases de raffinage de 20 millions de tonnes dans les régions côtières concernent le pétrole en provenance du Venezuela, du Quatar et de la Russie. La Chine fera ainsi passer ses réserves stratégiques de pétrole brut à 281 millions de barils. Rappelons qu’elle importe environ 55% de son pétrole.

 
Ainsi l’OCS cherche à la fois à relever  les défis issus de la crise du capitalisme et à trouver des réponses communes au redressement économique et à la relance de la croissance. C’est à une véritable guerre économique entre les impérialismes à laquelle nous assistons !

 

C’était aussi l’objet de la 1ère réunion des pays émergents du BRIC (voir note de bas de page), les Echos du 16 juin rappelle leur poids économiques : 15% du Pib mondial dont 8,6 % pour la Chine, 2,3 % pour le Brésil, 2,1 % pour l’Inde et 2,1 % pour la Russie. Pour ces pays le point d’achoppement reste la devise de référence, et le poids des exportations.

 

(1) Voir article du 28/06/06 sur l’organisation de Shanghai, elle regroupe la Chine, la Russie et quatre pays d'Asie centrale, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et Ouzbékistan

 

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(2) Bric : Brésil, Russie, Inde, Chine,

 

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(3) Article du 30/04/2009

 

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