EUROPE :
à Lisbonne,
la
démocratie piétinée
Le 29 mai 2005, 15 millions d’électeurs français
disaient NON à la Constitution européenne, NON à l’Europe capitaliste, NON
à la politique du gouvernement français qui veut soumettre le peuple aux intérêts du capital.
Pendant la campagne
présidentielle, on a pu noter la discrétion de tous les candidats sur le
sujet, bien que tous, de gauche comme de droite, étaient fondamentalement
d’accord sur la poursuite de la mise en place de cette Europe.
Elu président Sarkozy vient de
faire adopter à ses 26 comparses son projet européen à Lisbonne. D’abord
les marchandages habituels ont été réglés, comme la possibilité de ne pas
respecter toutes les clauses du traité par exemple pour la Pologne ou la
Grande-Bretagne, ou encore des exceptions aux règles majoritaires. Ensuite
les 27 chefs d’états décidèrent d’imposer leur traité à leur pays. On les
comprend, car échaudés par les résultats des référendums en France et aux
Pays-Bas, ils préfèrent « la voie parlementaire » sans
risque contre l’avis démocratique des peuples. Sarkozy veut faire
adopter le traité par le Congrès (le congrès est la réunion de l’Assemblée Nationale et
du Sénat ensemble).
Comme nous mettions en
garde en 2005 à
« Communistes », ce que le peuple français a refusé, ils
veulent aujourd’hui l’imposer.
Sarkozy n’aura aucune peine à avoir un large consensus au
Parlement. Le PS a appelé à voter OUI au référendum de 2005. Il a décidé dit-il « de se montrer
responsable ». Hollande
ne « s’opposera pas à la construction de l’Europe »;
il a juste un tout petit
problème de calendrier, il préfère que ce traité soit adopté en janvier ou
février 2008 et non pas avant Noël 2007. S. Royale elle, estime que
« ce traité est imparfait, mais il a le mérite d’exister » ;
quant au procédé pour le faire adopter, sa promesse de campagne de
soumettre à référendum un autre projet de constitution n’était qu’un
argument de campagne (on s’en serait douté). D’ailleurs Royal, comme tous
les socialistes de l’époque organisèrent en 1991 des meetings communs avec
la droite pour faire « passer » le traité de Maastricht. VGE, lui
ergote sur quelques points, mais il est globalement satisfait de voir son
projet de constitution adopté.
Pour « Communistes »
les Français se sont exprimés en 2005. Il est inacceptable et
anti-démocratique de violer la volonté populaire.
Après l’ouverture du
gouvernement de droite aux socialistes, ce traité européen prouve à quel
point le consensus est réel
entre les forces politiques de ce pays contre l’intérêt de la population.
Il n’y a que la lutte.
L’expression démocratique doit
se faire entendre sous toutes les formes possibles. 15 millions de NON à
l’Europe capitaliste sont une force considérable dont les travailleurs ont
le plus grand besoin pour repousser les attaques du gouvernement français
et des dirigeants de l’Europe capitaliste et imposer leurs revendications.
Les travailleurs ne doivent compter que sur leur action et sur la force
qu’ils représentent quand ils luttent tous ensemble contre le capital.
Recommander cet
article à un ami
Haut
de Page
http://www.sitecommunistes.org
|