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26-10-2007

 

 

EUROPE : à Lisbonne,

la démocratie piétinée

 Le 29 mai 2005, 15 millions d’électeurs français disaient NON à la Constitution européenne, NON à l’Europe capitaliste, NON à la politique du gouvernement français qui veut soumettre le peuple aux  intérêts du capital.

 

Pendant la campagne présidentielle, on a pu noter la discrétion de tous les candidats sur le sujet, bien que tous, de gauche comme de droite, étaient fondamentalement d’accord sur la poursuite de la mise en place de cette Europe.

 

Elu président Sarkozy vient de faire adopter à ses 26 comparses son projet européen à Lisbonne. D’abord les marchandages habituels ont été réglés, comme la possibilité de ne pas respecter toutes les clauses du traité par exemple pour la Pologne ou la Grande-Bretagne, ou encore des exceptions aux règles majoritaires. Ensuite les 27 chefs d’états décidèrent d’imposer leur traité à leur pays. On les comprend, car échaudés par les résultats des référendums en France et aux Pays-Bas, ils préfèrent « la voie parlementaire »  sans risque contre l’avis démocratique des peuples. Sarkozy veut faire adopter le traité par le Congrès (le congrès est la réunion de l’Assemblée Nationale et du Sénat ensemble).

 

Comme nous mettions en garde  en 2005 à « Communistes », ce que le peuple français a refusé, ils veulent  aujourd’hui l’imposer.

 

 Sarkozy n’aura aucune peine à avoir un large consensus au Parlement. Le PS a appelé à voter OUI au référendum de 2005. Il a  décidé dit-il « de se montrer responsable ». Hollande  ne « s’opposera pas à la construction de l’Europe »; il  a juste un tout petit problème de calendrier, il préfère que ce traité soit adopté en janvier ou février 2008 et non pas avant Noël 2007. S. Royale elle, estime que « ce traité est imparfait, mais il a le mérite d’exister » ; quant au procédé pour le faire adopter, sa promesse de campagne de soumettre à référendum un autre projet de constitution n’était qu’un argument de campagne (on s’en serait douté). D’ailleurs Royal, comme tous les socialistes de l’époque organisèrent en 1991 des meetings communs avec la droite pour faire « passer » le traité de Maastricht. VGE, lui ergote sur quelques points, mais il est globalement satisfait de voir son projet de constitution adopté.

 

Pour « Communistes » les Français se sont exprimés en 2005. Il est inacceptable et anti-démocratique de violer la volonté populaire.

 

Après l’ouverture du gouvernement de droite aux socialistes, ce traité européen prouve à quel point le consensus  est réel entre les forces politiques de ce pays contre l’intérêt de la population.

 

Il n’y a que la lutte.

 

L’expression démocratique doit se faire entendre sous toutes les formes possibles. 15 millions de NON à l’Europe capitaliste sont une force considérable dont les travailleurs ont le plus grand besoin pour repousser les attaques du gouvernement français et des dirigeants de l’Europe capitaliste et imposer leurs revendications. Les travailleurs ne doivent compter que sur leur action et sur la force qu’ils représentent quand ils luttent tous ensemble contre le capital.

 

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