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28/06/2006
L’organisation
de coopération de Shanghai (OCS) poursuit son extension |
Constituée le 15 juin 2001 l’OCS regroupe la
Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.
Ses dirigeants se sont réunis en juin 2006. La Mongolie, l’Inde, le Pakistan
et l’Iran ont également participé au sommet comme observateur. La présence de
l’Inde, du Pakistan et de l’Iran à ce sommet va indéniablement permettre une
ouverture sur d’autres organisations régionales. Les chefs d'Etats présents
ont salué la signature de documents de coopération entre l'OCS et
l'Association des nations d'Asie du Sud- Est (ASEAN), la Communauté des Etats
Indépendants (CEI) et la Communauté Economique Eurasiatique (Eurasian
Economic Community, EURASEC). Le président afghan Hamid Karzai, le secrétaire
exécutif Vladimir Rushailo de la Communauté des Etats indépendants, et le
secrétaire adjoint Wilfrido. V. Villacorta de l'Association des Nations
du Sud-Est étaient attendus au sommet en tant qu'invités. Organisation
régionale informelle, l’OCS comme l’Asean (1), vise à concurrencer les grands groupes de pression à
l’échelle internationale dominés par l’Union Européenne, le Japon et les USA.
Le président Chinois Hu Jintao « a tenu à saluer le développement de l’organisation et
appelé les pays membres à travailler à une coopération plus pragmatique, une
action plus efficace et un rôle plus important », (les Echos juin 2006).Pour assurer son
approvisionnement énergétique, la Chine qui a produit en 2005, 182 millions
de tonnes de pétrole brut, en a importé 126 millions de plus et 31,43
millions de tonnes de pétrole raffiné, n’a pas hésité à acheter une compagnie
russo-britannique (Tnk-bp) par l’intermédiaire de Sinopec, une des grandes
entreprises pétrolières Chinoises. Elle a déjà obtenu un accès au pétrole
kazakh, au grand déplaisir de la Russie. Elle mène aussi une très active
diplomatie pétrolière en Afrique (2) en acquérant cette année des
gisements au Nigeria, premier producteur de brut d'Afrique, en assurant sa présence
au Soudan, au Niger, au Tchad, en Algérie, en Mauritanie et en Angola. Elle
est présente aussi en Iran qui lui vend 13% de son pétrole ainsi qu’en Amérique
du Sud où le Venezuela de Hugo Chavez, bête noire de Washington, s'est fixé comme objectif d'assurer entre 15 et
20% des importations chinoises de pétrole. Ce n’est
pas le seul volet de la politique énergétique chinoise. Elle a depuis 2004,
prévu la construction de quatre réserves stratégiques. La réserve de
Zhenhai sera mise en service à
la fin de cette année et les trois autres réserves seront achevées d'ici un
ou deux ans. Par ailleurs sa politique intérieure vise à ouvrir le marché
chinois du pétrole aux compagnies étrangères et permettre à la Chine un meilleur accès à
l'approvisionnement mondial de pétrole tout en améliorant les opérations des sociétés financières
chinoises. Déjà plus de 1 000
entreprises privées dans les secteurs du pétrole et du gaz sont actives en
Chine. On s’en doute ces grandes firmes capitalistes ne vont pas participer à
la construction du socialisme Chinois! Elles travaillent au développement du capitalisme dans ce pays. Avec l’Inde,
les relations commerciales devraient prendre un essor marqué par un acte
politique déterminant, la réouverture
en juin 2006 du col frontalier de Nathula fermé depuis 1962. Il se trouve dans la préfecture de
Xigaze, région autonome du Tibet en Chine, à 460 km de Lhassa et à 550 km de
Calcutta, ville portuaire indienne. L’ouverture dès Juillet 2006 de la voie
ferrée Beijing-Lhassa va faire de cette
région un nouveau carrefour de développement économique et politique
entre l’Asie de l’Est, Centrale et du Sud qui ne dépendra pas de la voie
maritime. 1 Voir l’article du 11-12-2004 Recommander cet article
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