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novembre 2011 Grèce : La lutte des travailleurs
grecs est notre lutte La Grèce est un pays
riche. Son économie est classée au 25ème rang mondial. Elle possède beaucoup
de ressources naturelles: la mer par exemple en regorge. Pourtant elle est
endettée jusqu'au cou. POUR COMPRENDRE LA SITUATION
ACTUELLE, IL FAUT REMONTER JUSQU'EN 1979, date
à laquelle le parlement grec a voté l'entrée de la Grèce dans la Communauté
Européenne. PASOK (PS grec) et PCG (Parti Communiste Grec) y étaient alors
opposés et réclamaient le retrait de l'OTAN et du Marché Commun. En 1981, le
PS arrive au pouvoir avec une majorité absolue sur la base de la promesse de
Papandréou père d'organiser un référendum sur la sortie de la Grèce du Marché
Commun (déjà! de père en fils). Mais dès leur arrivée au pouvoir les
promesses électorales sont oubliées. De
1981 à 1985, les socialistes mènent une politique économique et sociale au service du grand capital. Ils réduisent
les impôts pour le capital, ils accroissent les dépenses militaires et adhérent
aux directives de l’OTAN, de la Communauté Européenne (par exemple dans les
domaines agricole et de la production alimentaire). Dans le même temps, ils sont contraints à
embaucher dans les services et entreprises publiques. Le solde du budget de l'Etat
était alors positif (+1,5% en 1981), il est devenu négatif (en 2000 -3%) et
cela s'aggrave depuis l'entrée de la Grèce dans la zone euro en 2002. La dette augmente considérablement.
L'organisation des J.O (coût= environ 11 milliards officiellement, sans doute
plus dans la réalité) et la poursuite de la même politique vont aggraver
cette situation déjà très difficile. Evolution de la dette publique
en Grèce
Après
2006, l'augmentation de la dette est de 13% par an. QUELQUES ELEMENTS DES POLITIQUES
CONDUITES DEPUIS 1981 PAR LE PS SEUL OU PAR LA DROITE AVEC LE SOUTIEN DU PS,
SOUS LA HOULETTE DE L'EUROPE l Déficit commercial (balance
import/export)
l Déficit agricole
La
PAC (politique agricole commune au niveau européen) contraint la Grèce à
abandonner de nombreuses productions: coton, tabac, sucre, agrumes, élevage
etc... Elle est aussi responsable de la fermeture de nombreuses usines de
transformation: filature, confection... Ces usines furent délocalisées dans
les pays de l'est. l Diminution de l'activité
économique pour cause de profits insuffisants (les capitalistes considèrent
que leurs profits ne sont pas assez élevés!). Les banques et les monopoles
sont renfloués par l'Etat (aux frais bien sûr du contribuable !) l Importance des dépenses
militaires. Dans le cadre de l'OTAN l'envoi de forces importantes en
Afghanistan, Irak, Golfe persique, Lybie, coûte fort cher au peuple grec. Par
exemple en 2009 le budget militaire a représenté 4% du PIB, alors qu'il ne
représente que 2,4% en France et 1,4% en Allemagne. La Grèce a acheté 6 frégates
à la France (2,5 milliards d'Euros) et 6 sous marins à l'Allemagne (5
milliards). De plus ils ne sont pas en état de marche! l Augmentation des emprunts d'Etat
auprès des banques nationales et internationales à des taux très élevés et
sur des durées d'amortissement très courtes. Les banques européennes
détiennent une grande partie des bons du trésor Grec. Le coût de ces emprunts
(intérêts et amortissement) est très élevé et pèse de plus en plus fort sur
le budget de l'Etat: 21,3% du PIB en 2000, 40% en 2010. Coût des emprunts
l Augmentation du chômage et
baisse des salaires conduisent à une stagnation des recettes de l'Etat et à
une diminution des dépenses salariales et sociales:
l Augmentation des prélèvements:
la TVA par exemple était à 8%, elle est passée à 23% l Par contre les profits
capitalistes, en particulier pour les capitaux maritimes et l'argent donné
aux banques, sont énormes (108 milliards en 2009) Dans cette situation dont ils
sont responsables, FMI, Communauté Européenne, Banque Centrale Européenne en
concordance avec les gouvernements grecs successifs, accentuent de plus en
plus leur pression et ce depuis des années pour faire payer toujours plus le
peuple grec. l Diminution des salaires directs
et indirects – Baisse de 20% en 2010 avec effet rétroactif sur 2009, de 40%
jusqu'à 57 ans et de 20% après. l Nouvelle grille salariale des
fonctionnaires qui conduit à une baisse du salaire mensuel de 32 à 112 Euros,
pour des salaires qui n'ont rien de mirobolant (en brut, 780 Euros pour les
salaires les plus bas, 2097 pour les plus élevés). l La TVA passe de 8 à…23% l Diminution des retraites des
fonctionnaires. l Réduction du nombre de fonctionnaires et
salariés des services et entreprises publiques, mise en réserve de 50.000
fonctionnaires pour un an avec 60% du salaire et par la suite licenciement
(objectif, diminuer de 200 000 alors qu’ils sont actuellement 1 million de
fonctionnaires, salariés des services et entreprises publiques pour une
population de 11 millions), mobilité obligatoire pour d'autres. l Augmentation des prélèvements
sociaux, notamment les impôts des particuliers les plus pauvres. L'exonération
d'impôts passe de 12000 Euros brut de
revenus annuels à 5000 Euros brut. l Privatisations et fermetures de
services publics (en particulier écoles et hôpitaux, par exemple fermeture de
l'unique école pour handicapés). Diminution des crédits de fonctionnement
pour l'ensemble (par exemple, plus d’achat de livre dans les écoles). l Les conventions collectives
nationales disparaîtraient, Seul subsisterait le niveau par branche ou par entreprise, les accords d'entreprise,
ceux-ci étant évidemment d’un niveau inférieur. Entérinées par le gouvernement
grec, les mesures imposées par la Communauté Européenne, le FMI et la Banque
Centrale Européenne ne s’attaquent surtout
pas au capital. En juillet 2011, la Communauté Européenne prévoit le
remplacement des bons du trésor actuels par des nouveaux plus faiblement
rétribués (4,7%). Autre train de mesures envisagé, des bons de 30ans avec
intérêts payés au bout de ces 30
ans ! réduction de la dette avec participation de secteur privé. Bien
sûr toutes ces mesures seraient en euros constants Le 26 octobre un autre plan encore plus drastique a été
adopté. Loin d’aider « la Grèce », l’Union Européenne étrangle le
peuple de ce pays pour des périodes de plus en plus longues et prolonge la
durée de son emprise sur cette nation. Une
campagne idéologique vise à faire du peuple grec le bouc émissaire de cette
situation. Il faut savoir que les grecs travaillent autant que ceux des
autres pays. Si 80% de leur PIB échappe à l'impôt c’est que le capital
maritime, les propriétés de l'église, les bénéfices des entreprises
étrangères installées en Grèce, les profits des entreprises grecques qui
investissent à l'étranger et reviennent ensuite s'installer en Grèce etc...
sont exonérées d'impôt et détournent ainsi des milliards de richesses
produites par le peuple grec. Le changement de gouvernement
n'a pas entamé la détermination du peuple grec, les grèves se poursuivent et
s'étendent même à d'autres secteurs: les aciéries d'Athènes sont occupées
depuis 25 jours; les salariés bénéficient du
soutien total de la population. La situation du peuple Grec est
gravissime. Les mobilisations et réactions sont à l'image de cette gravité l Rassemblement des mécontents l Grèves avec occupation d'usines
et des lieux de travail l Grèves presque quotidiennes des
transports (métros, bus, taxis, aéroports) l Grèves des journalistes des
chaînes publiques de la télévision l Grèves nationales auxquelles
s'associe le petit commerce qui trinque aussi avec la baisse du pouvoir
d'achat. l Il y a quelques semaines, grève
nationale de 48 heures été si importante que le pouvoir a dû faire intervenir
la force européenne composée d'allemands et de nordiques (800 gendarmes). l Le mécontentement se mesure
aussi à travers les élections professionnelles (exemple, aux impôts, les
tendances syndicales proches du PS et de la droite perdent beaucoup alors que
la tendance proche du Parti Communiste Grec, passe de 8% à 14%). Dans
toutes ces luttes le PCG (Parti Communiste Grec) et la tendance syndicale PAME
qui en est proche sont aux premières lignes. C'est
bien ce profond mouvement populaire qui fait peur aux forces du capital. La
proposition de Papandréou d'un référendum populaire était destinée à étouffer
les résistances mais finalement il n’a pas osé courir le risque d'un vote
négatif du peuple Grec. Le
nouveau gouvernement (PASOK, DROITE, EXTREME DROITE) a comme premier objectif
de museler et neutraliser les révoltes et résistances populaires afin
d'imposer toutes les mesures dictées par la Communauté Européenne. Il est
présenté comme constitué de techniciens pour mieux dissimuler leur choix en
faveur des forces du capital. Il s’agit, en fait, des hommes de main du grand
capital mondial: M. Papadimos, le premier ministre
actuel, a été l'un des dirigeants de la banque Goldman Sachs. Il a aussi été
gouverneur de la banque nationale grecque puis de la Banque Centrale
Européenne. La
lutte des travailleurs grecs est notre lutte. C’est la lutte des mêmes contre
les mêmes. . Lire, enregistrer et/ou imprimer ce document
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