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21-10-2004

Michel BARNIER en ISRAEL

Qu’a-t-il été y faire ?

 

Le chef du gouvernement Israélien Ariel SHARON multiplie les agressions contre le peuple palestinien. Il vient encore de lancer ses troupes contre la population de la bande de GAZA . Cette agression a tué 130 palestiniens, blessé des centaines d’autres, causé des dégâts considérables avec des dizaines de logements détruits.

 

C’est le moment qu’a choisi le gouvernement français en envoyant Michel BARNIER, ministre des affaires étrangères lui rendre visite. Pour quoi faire ?

 

C’est la première fois qu’un ministre français consacre trois jours au seul Etat d’Israël sans en faire une étape d’une tournée régionale qui passe par les pays arabes. Les Israéliens refusent de recevoir tout visiteur ayant prévu de s’entretenir avec des dirigeants de pays arabes et avec ARAFAT. Le gouvernement français s’est conformé aux ordres israéliens.

 

Michel BARNIER n’a pas parlé à SHARON de l’opposition des Français à l’occupation sanglante de la Palestine depuis des années et des crimes qui y sont commis. Il ne lui a pas parlé non plus de l’opposition du peuple français au soutien scandaleux des dirigeants américains à la politique israélienne. De ces côtés là rien à attendre sinon des formules diplomatiques traditionnelles utilisées pour travestir la réalité.

 

En revanche, répondant aux déclarations de SHARON qui,  début juillet, appelait les juifs de France à émigrer en Israël pour échapper à un « antisémitisme sauvage » Michel BARNIER  l’a assuré que le gouvernement français était déterminé à lutter contre l’antisémitisme.

 

Certes, racisme et antisémitisme existent en France, les Arabes et les Noirs en sont de loin les premières victimes. Il faut lutter contre ces manifestations partout où elles ont lieu : discrimination à l’embauche et dans le travail, pour la location d’un logement, attentats contre des lieux de cultes juifs ou musulmans, contre des associations religieuses…

 

Mais ne confondons pas politique et antisémitisme. Certains qui soutiennent la politique annexionniste d’Israël traitent d’antisémites ceux qui la combattent. L’antisémitisme n’a rien à voir  là dedans, il s’agit tout simplement – mais très fondamentalement- du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de vivre libres, indépendants et en paix dans leur pays. 

 

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