Journal N° 33 de novembre 2002
SOMMAIRE
Pas de Calais : SOLLAC
BIACHE : la lutte continue
Des vérités sur le Front National
Budget national : d’où proviennent les recettes
Privatisations : les
conséquences
USA : une opinion qui bouscule
le consensus
IRAK : tout est prêt pour
l’agression
IRAK : rappels d’une
histoire récente
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rendons compte chaque fois davantage à quel point la place nous manque pour
publier tout ce que nous aimerions porter à votre connaissance. Nous voudrions
pouvoir éditer un quatre pages imprimé format journal. Le moment n'est pas
encore venu, essentiellement pour des raisons financières. Si la lecture de
" COMMUNISTES " vous est utile pour votre information et dans votre
vie militante, aidez-nous. Aidez nous financièrement si vous le pouvez.
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Nous envisageons d'étoffer notre site. En janvier
prochain nous devrions être en mesure de vous fournir chaque semaine plusieurs
commentaires portant sur les événements sociaux et politiques qui se sont
déroulés en France et dans le monde. Nous envisageons aussi d'y faire paraître
des articles traitant des questions nationales et internationales, des
problèmes de société comme l'enseignement, la formation professionnelle,
l'immigration...
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" Je ne conçois la France qu'unie et solidaire,
sans laissés pour compte. L'Etat doit agir immédiatement pour protéger les plus
faibles ". C'est ce que déclarait J. CHIRAC lors de la campagne
présidentielle de 1995. Ils condamnaient" les spéculateurs qui
s'enrichissent, les privilégiés qui étalent leur vénalité alors que les exclus
connaissent toutes les difficultés de la vie ". Plus de sept ans ont
passé, CHIRAC a été élu et réélu mais la fameuse " fracture sociale "
qu'il disait vouloir réduire s'est encore élargie et comment !
Les statistiques officielles avouent qu'aujourd'hui 11
des ménages sont déclarés " en situation de pauvreté "et que quatre
millions de personnes, 15 des salariés, 40 des jeunes de moins de 26 ans,
touchent à peine le SMIC. Les licenciements se poursuivent, les entreprises
ferment, le chômage augmente. Les inégalités atteignent des dimensions
révoltantes. Les 500 personnes les plus riches en France cumulent 162 milliards
d'Euros (près de 1100 milliards de F) sur leur compte en banque ou en actions à
la Bourse.
500 personnes disposent de t'équivalent des deux tiers
du budget de l'Etat !
Comment CHIRAC et les socialistes ont-ils expliqué le
mécontentement exprimé par un taux d'abstention record et un nombre
impressionnant de bulletins blancs et nuls à la Présidentielle ? Ils n'ont
surtout pas parlé de besoin de sécurité économique du peuple français, c'est à
dire conserver son emploi, en trouver un, gagner assez pour élever ses enfants,
vivre enfin sans être contraint de se priver du nécessaire. De la part de
CHIRAC et du gouvernement sortant, reconnaître cela c'était admettre que leur
politique était contraire aux besoins populaires. C'est pourquoi les uns et les
autres ont préféré parler de sécurité publique comme si chaque immeuble était
devenu un coupe- gorge . Bien évidemment, nous condamnons les exactions qui
sont commises et qui frappent exclusivement les habitants des quartiers les
plus en difficultés mais au nom de l'efficacité policière, le projet
SARKOZY vise bien plus loin que cela.
Qui est visé par la loi SARKOZY ?
Elle ne vise pas le grand banditisme ni les escrocs de
haut vol (si l'on peut dire !)
" Cette fois, je vais tout dire " annonce
dans un journal parisien Loïc LE FLOC PRIGENT ancien PDG d'ELF. Il menace de
produire une lettre signée J. CHIRAC qui mettrait celui-ci en cause, il accuse
son successeur à ELF, Philippe JAFFRE ; il parle aussi de R. DUMAS, de Ch.
DEVIERS-JONCOUR, de SIRVEN etc... etc... Parions qu'entre eux ils finiront bien
par s'arranger. Voyez CROZEMARIE
l'escroc de l'ARC, voyez PAPON
l'ex Préfet assassin, ils sont aujourd'hui libres après un bref séjour
dans une prison dorée. Ceux là ne sont pas visés par le projet de loi SARKOZI
sur la sécurité intérieure !
Elle vise d'abord des populations victimes de
l'insécurité économique et sociale.
-les jeunes des quartiers sinistrés par le capitalisme
-les familles fragilisées par les politiques
d'exclusion économique et sociale menées depuis des décennies, ces mêmes
familles à qui on demande d'être plus responsables que les responsables
politiques qui ont permis à la précarité de croître et de s'installer avec son
corollaire qu'est la délinquance quotidienne.
Elle vise aussi les syndicalistes, tous ceux qui
s'organisent, qui luttent contre les injustices et les inégalités. Le projet se
livre à une série d'entorses aux libertés publiques telles que :
-le recours aux fichiers d'organismes publics et
privés (fichier d'un syndicat par exemple?)
-fichier génétique élargi à toutes les infractions et
aux simples suspects (l'action revendicative par exemple ?).
Changer la situation actuelle exige des
investissements importants, une politique enfin sociale qui satisfasse en
priorité les besoins les plus indispensables de ceux qui sont privés de ce qui
aujourd'hui est nécessaire : un emploi, un logement, un salaire décent, un
enseignement et une formation professionnelle de qualité pour tous...
Il faut faire des choix car cela coûte cher. Comme la
Gauche plurielle, la Droite a fait les siens, ce sont les mêmes. C'est une
politique anti-sociale au service du grand capital. C'est cette politique qu'il
faut combattre.
Le 6 novembre 2002 une manifestation organisée par la
Région métallurgiste a eu lieu à BIACHE afin d'interpeller les pouvoirs
publics, les élus locaux, sur la nécessité et l'exigence du maintien du site de
SOLLAC.
Fermer une usine qui fabrique des tôles de qualité à
proximité de RENAULT DOUAI, qui de plus est dans un bassin industriel ou
l'automobile est omniprésente comme MCA, TOYOTA, SELVENORD etc.., est un non
sens économique.
De plus, parce que des militants CGT s'opposent,
combattent cette aberration économique, ils sont sanctionnés par des mises à
pied et par une mesure de licenciement envers le secrétaire général.
C'est toute cette injustice économique et sociale qui
fut portée au cœur de la manifestation du 6 novembre 2002 par les USTM CGT du
NORD -PAS-DE-CALAIS, sans oublier des militants d'autres professions ainsi que
des délégations syndicales Italiennes, Hollandaises, Belge.
" COMMUNISTES " avait toute sa place dans
cette manifestation, les militants de " Communistes " de la section
de RENAULT DOUAI y tenaient bonne place.
Une statistique officielle
annonce que depuis décembre 2001, début de la grande crise économique, le taux de "
délinquance " a été multiplié par quatre !
Le porte parole du gouvernement J.F. COPE était invité
au " Grand Jury, RTL - Le Monde ". Extraits :
Question : ...
le raccourcissement des procédures
de licenciements, ça aussi c'est bon pour l'emploi ?
J.F.COPE :... Nous voulons réintroduire de la
souplesse, du dialogue social
(sans commentaire ! !)
Question : le vote à l'Assemblée Nationale de la
suppression du congé de fin d'activité des fonctionnaires ressemble plutôt à la
politique du fait accompli.
J.F.COPE : Cette mesure s'inscrit dans une réflexion
plus globale sur l'avenir des retraites... Il faudra qu'un jour, on arrive à
conjuguer la notion de retraites au singulier plutôt qu'au pluriel.
Question : Un jour c'est à dire quand ?
J.F.COPE : ...la décision sera prise pour la fin du
premier semestre 2003...I1 faut
comprendre que le gouvernement est très déterminé sur cette question.
Notre commentaire : Le but du gouvernement est
d'arriver à casser tout système collectif de retraite, toute référence à des
garanties collectives.
Chacun devrait donc se construire lui-même sa propre
retraite, en s'inscrivant à un fond de pension, voire à une assurance privée.
On irait de celte façon vers la fin du système actuel où la retraite est une
partie du salaire du travailleur qui lui a été retenue chaque mois et qui lui
est due.
NON, Mr COPE, les salariés ne veulent pas de ça !
Le FN qui se proclame en faveur de ceux
qu'il appelle les " français modestes ".
Que cachent les propos d'un LE PEN en
faveur de ces " français modestes " dont nous sommes ? Disons d'abord
que l'homme est très riche, il fait partie des grandes fortunes françaises. Sa
propriété de SAINT - CLOUD dans un des plus beaux sites de l'agglomération
parisienne vaut à elle seule une fortune énorme.
|
Passons à son programme. Quelques extraits
significatifs :
-l'impôt sur le revenu n'est pas un impôt
juste, il faut le supprimer en cinq ans, vient-il de rappeler
-pour compenser la disparition de cet
impôt, il propose l'augmentation de la TVA, impôt injuste s'il en est un. (on
croirait entendre Chirac)
-suppression de la taxe professionnelle et de l'impôt sur
les sociétés qui seraient déchargées d'une grande partie de leurs cotisations
sociales qui seraient reportées sur les ménages via la TVA qui doublerait, (on
croirait entendre Chirac)
-il est pour le recul de l'âge de la
retraite et il est pour les fonds de pensions.
Nous reviendrons sur ce qu'est le FN mais
déjà nous tenons à dire à ceux qui seraient tentés parce qu'ils ont tout
essayé, que rien n'a marché et que Le Pen, on ne l'a jamais vu au
gouvernement... Attention ne nous laissons pas piéger. Ce serait très dangereux
car derrière le FN il y a la finance, nationale et internationale.
Dans notre prochain numéro nous vous
communiquerons d'autres données sur cette organisation et sur ceux qui la
dirigent.
" II n'est pas de sauveur suprême Ni
Dieu, ni César ni tribun
Travailleurs sauvons-nous nous mêmes
" dit l'Internationale .
Ne l'oublions jamais.
Budget national :
d'où proviennent les
recettes ?
*Pour 45 elles proviennent de la TVA qui est l'impôt
le plus injuste qui soit. Elle pèse
beaucoup plus sur les bas revenus que sur les gros. Le
FN veut la doubler
*Pour 17 elles proviennent de l'impôt sur le revenu.
Le FN veut le supprimer
*Pour 10 de la TIPP (taxe sur les carburants)
*L'impôt sur les sociétés capitalistes n'alimente le
budget que pour 12! Pourtant les
grands groupes capitalistes ont déclaré au premier
semestre 2000 le double de profits qu'en 1999.
Le FN est pour la diminution de cet impôt.
A FLORENCE ils étaient nombreux. Des
jeunes en très grande majorité, étudiants pour la plupart, des Italiens surtout
puisque ça se passait chez eux. La manifestation contre la guerre en IRAK fat
très importante. C'est réconfortant de voir ces jeunes n'appartenant pas ou pas
encore au monde du travail qui luttent pour une cause qui nous est très chère
celle de la Paix. Cela c'est le positif qui marquera cette rencontre.
Mais il n'y a pas eu que du positif.
Parmi les personnalités présentes,, on relève les noms de gens dont on ne peut
pas dire qu'ils soient du côtés des salariés. En paroles peut être, mais les
paroles chacun sait qu'il ne faut pas s'y fier ! C'est à leurs actes qu'on juge
les gens, or les actes de certains qui étaient à Florence ne les honorent pas.
" La Gauche s'est délocalisée à Florence,
la Gauche se presse à Florence "... a titré la presse. C'est hélas vrai,
les mêmes qui au sein de la Gauche
Plurielle et de son gouvernement ont pratiqué la
politique dont nous avons subi les effets, les mêmes donc étaient présent à
Florence. F. HOLLANDE et beaucoup d'autres dirigeants du PS, les Verts,
M.G.BUFFET et R.HUE (etc...etc). Ils ont manifesté " à gauche " à
Florence alors qu'ils ont gouverné à droite en France!
Présence remarquée
de la CES (Confédération Européenne des
Syndicats) parmi les organisateurs. Cette organisation dirigée par l'italien
GRABAGLIO a déclaré à Florence que " l'Union Européenne montre la bonne
voie ", les représentants des ONG ou de mouvements sociaux ont estimé que
c'était trop, ils ont dénoncé son "double jeu".
Hier SEATTLE,
PORTO-ALLEGRE, aujourd'hui FLORENCE, demain...Quatre autres rendez-vous
sont déjà prévus. Nous ne mésestimons pas ces rassemblements, mais franchement
ne pensez-vous que certains de leurs organisateurs veulent les utiliser comme
des défouloirs pour éviter d'agir dans leur propre pays ? Ce n'est ni à
Florence ni ailleurs qu'on peut vraiment juger ce que vaut un dirigeant
politique ou syndical, c'est sur le terrain. C'est justement cela le plus
important : engager la lutte où sont les salariés
Qu'attendent les organisations syndicales
françaises et européennes pour organiser l'action dans leur propre pays ? Les
français comme
les autres ont prodigué de belles paroles à Florence mais en France
c'est un autre son de cloche. " Nous ne sommes pas prêts, ce n'est pas le
moment... " c'est ce qu'ils nous disent le plus souvent. Comme disait
l'autre, il est urgent de ne rien faire ! Ils crient en avant à Florence mais
ils freinent à Paris. N'est-ce pas cela le double jeu ?
Camarades qui avez manifesté si fortement
à Florence votre opposition à la guerre contre l'Irak, permettez-nous de vous dire
franchement et fraternellement : attention, ceux qui veulent vous récupérer
sont nombreux, ils ont des appuis partout, jusque dans les gouvernements.
Attention aux belles paroles, les actes ne suivent pas !
Depuis quatre ans Jean Paul BECHAT,
président de la SNECMA, a acquis en douce et à titre personnel près de 12.000
actions de son groupe. Selon un rapport de la Cour des Comptes cette opération
lui laisse une plus-value d'environ 1.000%.
C'est JOSPIN qui avait décidé la
privatisation de la SNECMA, laquelle fabrique - en collaboration avec la
Général Electric près des trois quarts des moteurs d'Airbus et de Boeing, ceux
de la fusée Ariane, des Rafale, des Mirages etc... La Commission chargée de
préparer la privatisation a
découvert en 2001 que J.P. BECHAT avait acquis en deux fois près de 12.000
actions. A qui fera-t-on croire que personne n'était au courant ? L'affaire
était
juteuse, puisque l'action qui est estimée
autour de 2200f aujourd'hui a été achetée 200f par BECHAT il y a quatre ans .
Il a déboursé 2,2 millions de F pour acquérir ces titres qui en valent
aujourd'hui plus de 25 !
Le Ministre Francis MER veut régler
l'affaire discrètement. J.P. BECHAT a proposé de revendre ses actions au prix
où il les avait achetées (200F.), c'est à dire pas grand chose par rapport à ce
qu'elles lui ont rapporté ! Le ministère des Finances a fait savoir qu'il
acceptait cette proposition.
De tels
dirigeants qui s'accordent impunément des millions
de francs en primes ou en actions oublient leurs discours d'austérité qu'ils
réservent à leurs salariés.
Ils
n'hésitent pas à dilapider les richesses de l'entreprise, les fruits du
travail. Il serait jue ce soit au personnel sous forme d'augmentation de
salaires que reviennent les bénéfices et profits réalisés.
PRIVATISATIONS:
Les conséquences
Elles sont de plus en plus mauvaises pour le personnel
de France-TELECOM : baisse des effectifs, rendements plus intenses, brimades...
Le social n'a pas échappé à l'engrenage. Ainsi les restaurants de l'entreprise
naguère gérés par le personnel, ont été privatisés. Résultats : le prix des
repas a augmenté, la quantité de l'assiette est moindre, la qualité même n'est
plus garantie comme avant (le " suivi " de la marchandise n'est plus
respecté comme il devrait l'être , l'hygiène des locaux est souvent mal
assurée...).
Le personnel fait les frais de cette politique. Par
contre les sociétés de restauration privées s'enrichissent scandaleusement.
France Télécom et la Poste ont offert à SODEXO,
AVENANCE, EUREST ou autres géants de la restauration -derrière lesquels il y a
les banques et les compagnies financières- un marché de 100.000 repas par jour
(vous avez bien lu : cent mille repas), ce qui fait au bas mot trente millions
de repas par an apportés... sur un plateau à ces requins de la restauration d'entreprises. Mais
pour eux, ce n'est pas encore assez, ils ferment les restaurants qui ne leur
garantissent pas un profit suffisant.
Tant pis pour les personnels, il n'ont qu'à aller
manger ailleurs !
Et pourtant, France TELECOM et la POSTE ( qui prépare
sa privatisation et a déjà cédé nombre de ses restaurants à SODEXO et Cie)
n'hésitent pas à leur accorder des subventions bien supérieures à celles
attribuées aux restaurants encore gérés par le personnel (pour combien de temps
?).
Jusque là des élections avaient lieu tous les deux
ans, sanctionnant la gestion des élus du personnel.
Aujourd'hui les sociétés gérantes refusent tout
contrôle démocratique.
Oui, il est grand temps d'agir.
Le personnel a tout le soutien de
"COMMUNISTES"
Nous tiendrons notre
Première grande réunion publique
depuis la création de notre parti.
LEWIS LAPHAM vit à
NEW-YORK. Il est directeur de la
rédaction de " HARPERS
MAGAZINE ". Il est considéré comme l'un des plus
brillants écrivains de sa génération.
Extraits d'un entretien réalisé par Catherine NAY pour
un hebdo français. :
" *question : A vous entendre parier de la
politique américaine, on se dit que BUSH est dangereux...
*réponse : " Mais il me fait peur, à moi qui suis
américain...Nous n'avons plus affaire à un peuple qui réfléchit, mais à un
public de télévision qui, en trente ans a oublié la véritable signification du
mot " guerre ". Il ne s'agit plus pour lui que d'un film donnant à
voir, dans des contrées lointaines, la mort d'inconnus aux noms impossibles à
prononcer. Et puis soudain, en septembre 2001, ce sont des américains de
New-York et de Washington qui ont
trouvé la mort. On a parlé de " choc " parce
que la fiction est brutalement devenu réalité. Trente deux conflits sont
engagés dans le monde... Toutes les heures, on dénombre autant de morts que
dans l'attentat du Worid Trade Center. Autant de données que l'Amérique
préférait ignorer pour vivre tranquillement dans une bulle.
Quand cette bulle s'est crevée, oui il y a eu un choc
! ".
Comme prévu CHIRAC s'est incliné. Son cinéma face à
BUSH n'a pas duré longtemps. La fameuse résolution de l'ONU qui devait laisser
à l'IRAK une dernière chance n'est qu'un feu vert ouvrant la voie à
l'intervention US dans ce pays avec le | soutien du Conseil de Sécurité. G.
BUSH a ? désormais les mains libres pour agir comme il î l'entend à la tête
d'une large coalition internationale.
James WOOLSEY, un ancien directeur de la CIA avertit
d'ailleurs que les compagnies russes et françaises déjà présentes en IRAK ne
pourront participer à l'après- guerre pétrolier que si la Russie et la France
s'engagent dans la lutte contre Sadam HUSSEIN. Mais où est passée notre
indépendance nationale ?
Adressez vous au Président de la République pour
exiger que la France s'oppose à toute agression en Irak et refuse d'engager
notre pays dans une guerre sous quelque prétexte que ce soit.
*1976 : Saddam HUSSEIN se signale par le déclenchement
d'une féroce répression contre les communistes d'Irak très influents à l'époque
surtout dans les milieux chiites. Les Etats-Unis applaudissent et les aides financières, technologiques,
militaires à l'Irak vont pleuvoir
sur ce pays aux immenses ressources pétrolières.
'"1979 : Saddam HUSSEIN devient N°1 du régime.
L'aide américaine lui a permis de débarquer celui
qu'il a remplacé.
*1980 : II envahit l'Iran. Les grandes puissances, les
USA en tête, n'y trouvent rien à redire. La guerre durera huit ans et fera près
d'un million de morts. Les marchands d'armes occidentaux feront des profits fabuleux.
*Début des années 90 : La situation s'est modifiée.
Saddam HUSSEIN pense que l'invasion du Koweït était
approuvée par les dirigeants américains (quelques temps avant l'invasion BUSH
père avait donné son aval pour exporter des technologies avancées vers l'Irak).
C'était une erreur, cette invasion ne faisait pas partie des plans américains
qui remodèlent le Proche Orient selon leurs intérêts et aux seuls.
|*0n connaît la suite : la misère s'est installée en
Irak. Depuis plus de 12 ans un peuple entier souffre. Des centaines de milliers
d'enfants sont morts faute de soins (600.000 selon les organisations
humanitaires).
*L'intervention militaire que prépare BUSH n'a pas pour but de mettre fin à cette misère. Elle ne se propose pas d'établir la démocratie en Irak comme le claironnent les médias. Toute cette affaire n'a rien à voir avec une menace irakienne, elle n'a rien à voir avec la guerre contre le terrorisme ni avec la morale. BUSH sait que la fabrication d'armes de destruction massive est une chose impossible en Irak dans l'état actuel des infrastructures.
On trouve parfois dans la presse des choses
intéressantes.
Le " Figaro " du 30 octobre a publié un
article de Maurice ALLAIS, prix Nobel de Sciences
Economiques, intitulé : " Une responsabilité
écrasante de l'occident ".
Extraits : " On ne peut que mesurer l'écrasante
responsabilité des Etats-Unis et de l'Europe au regard des tragédies survenues
en Cisjordanien à Gaza et en Israël au cours des dix dernières années et tout
particulièrement à la suite de la provocation d'Ariel SHARON le 28 septembre
2000 sur l'esplanade des
Mosquées...En
l'espèce, le président
G.BUSH est et reste responsable de milliers de victimes innocentes...
Lutter contre le terrorisme ne saurait suffire. Il faut
lutter contre les causes du terrorisme. Les actes terroristes palestiniens ne
sont en fait que des actes désespérés d'un peuple assujetti et opprimé depuis j
des dizaines d'années. Ne faut il pas rappeler ici que d'après la déclaration
universelle des droits de l'homme des Nations Unies du 10 décembre 1948 :
" Il est essentiel que les droits de l'homme
soient protégés par m régime de droit pour que l'homme ne soit pas contraint,
en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l'oppression. ".
Le 27 mars 2001, les Etats-Unis ont opposé leur veto à
une décision du Conseil de Sécurité
prévoyant l'établissement d'une force d'observation
des Nations Unies en vue de protéger les
populations civiles palestiniennes en application
notamment de la quatrième convention de Genève du 12 mars 1949 sur la
protection des civils en temps de guerre. Il est certain que si les Etats-Unis
n'avaient pas opposé leur veto à cette décision du Conseil de Sécurité le
déroulement des événements au Moyen - Orient depuis avril 2001 aurait été tout
autre..."
Il rappelle qu'en Cisjordanie, 170 colonies juives ont été créées où
vivent 171000 colons.
Nous sommes totalement indépendants des organisations
syndicales quelles qu'elles soient. La place qu'elles occupent dans la vie
économique, sociale et politique française et
internationale peut cependant nous conduire à dire ce
que nous pensons de tel ou tel comportement ou prise de position. Nous nous
efforçons de le faire dans un esprit de franche confrontation, guidés
uniquement par la défense des intérêts des salariés.
°°°
Jacques CHEREQUE a remplacé Nicole NOTAT à la tête de
la CFDT. Le 15 octobre dans son meeting de rentrée, il a appelé à " une
critique constructive du capitalisme... Cela ne
veut pas dire récuser l'économie de marché mais
l'engager à se discipliner " a-t-il ajouté. En se prononçant comme il l'a
fait pour la réforme des retraites avec 40 années minimum de cotisations il
n'en prend pas le chemin.
N.NOTAT a créé en Juillet dernier une nouvelle agence
appelée VIGEO dont le but déclaré est de contrôler l'épargne salariale et les
produits utilisés pour la financer. La CFDT unique actionnaire syndical de
l'agence y côtoie la Caisse des dépôts,
la Caisse d'épargne, AXA, la BNP, le Crédit Lyonnais, Carrefour, Suez,
Thomson Multimédia, Schneider.
Pour N. NOTAT son agence offre un critère suffisant
d'indépendance. Pas pour nous. Peut-on faire confiance à ces grands groupes
capitalistes privés ou publics ? A lui seul AXA a licencié 2100 personnes et
obtenu la démission de 1800 autres par des méthodes indignes : diminution des
salaires et commissions, harcèlement etc...
Bruno G., titulaire d'un bac + 5 a tamponné du
courrier pendant des semaines avant d'être licencié pour faute grave.
Autre exemple : depuis l'affaire ENRON, la situation
des retraités s'est encore aggravée aux USA. Des millions d'Américains se voient
obligés de reculer l'âge de leur départ à la retraite à la suite de
l'effondrement des fonds de pension et autres plans de retraite privés dits 401
K qui ont plongé de 17 Nous le disons sans détour, participer à la mise en
place de l'épargne salariale et à la réforme des retraites comme le veulent
MEDEF et gouvernement, c'est agir contre les intérêts des travailleurs.
Salariés, intervenez
partout pour mettre
en échec ce qui se prépare.
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