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13 février 2016

 

Bureau National du 13 février 2016

sur les questions internationales :

 

 

 

Introduction à la discussion

Le Bureau National a examiné la situation mondiale, les événements actuels qui en découlent et le développement de notre activité face à cette situation. Vous trouverez ici le rapport introductif ainsi que le compte-rendu de la discussion qui sera publié en début de semaine.

 

Plan :

I. Le positionnement du parti sur les questions internationales

1.1 Les questions internationales sont fondamentales

1.2 Le Monde a changé et change constamment

1.3 La crise systémique du capitaliste

1.4. Qu'est ce que l'impérialisme aujourd'hui? Pourquoi une agressivité redoublée?

1.5 Après la défaite de l'URSS et des pays socialistes de l'Europe centrale

1.6 L'évolution des rapports de force dans les grandes régions du monde

1.7 L'Union Européenne: une construction impérialiste au service des monopoles

1.8 L'OTAN une alliance militaire sous domination US

II. Quelle démarche dans la mise en œuvre en rapport avec les objectifs que nous nous fixons

2.1 La situation du mouvement communiste et ouvrier international

2.2 Le mouvement syndical international

2.3 Nos objectifs et nos modalités de travail

2.4 Le bulletin international

2.5 La note au secrétariat

2.6 Nos relations internationales

III. Notre plan de travail pour 2016 et 2017

3.1 Des rencontres bilatérales

3.2 La lutte pour la paix et le désarmement

3.3 La préparation du centième anniversaire de la révolution d'octobre en 2017

 

 

I. Le positionnement du parti sur les questions internationales

La victoire de la révolution d'Octobre en Russie en 1917 a ouvert une époque nouvelle de l'histoire de l'Humanité. Elle a marqué le XXe siècle et elle a créé les conditions d'émergence et de développement des partis communistes dans le Monde. Dès son origine, les forces du capital, l'impérialisme ont engagé une lutte à mort contre cette révolution. La défaite de l'URSS constitue évidemment un facteur décisif pour comprendre l'état du rapport des forces à l'échelle internationale.

Ce qui se passe en France passe par une connaissance et une compréhension de ce qui se passe dans le Monde aujourd'hui. Les mouvements du capital se sont internationalisés sur la base de monopoles géants et d'un système financier mondialisé. Dans le même temps, il faut noter le développement vertigineux de l'exploitation capitaliste dans un contexte où les progrès scientifiques et techniques ont accéléré la circulation du capital et son accumulation.

La lutte des classes entre le capital et le travail s'est considérablement développée dans le Monde. Elle entraîne des milliards d'êtres humains. Leurs luttes peuvent être dévoyées mais ce qui reste essentiel et fondamental c'est que la lutte des classes est toujours le moteur fondamental des changements.

La loi d'airain du capitalisme, la réalisation du profit maximum, dans une période historique où il traverse une crise profonde et durable de rentabilité du capital, l'amène, partout à faire payer les peuples en baissant durablement le prix de la force de travail.

1.1 Les questions internationales sont fondamentales

Elles le sont tout particulièrement au stade de développement atteint par le système capitaliste. La domination des monopoles, la fusion du capital financier et industriel que Lénine avait décrit dans "L'impérialisme stade suprême du capitalisme" en 1916 s'est approfondie. Lénine écrivait: "L'époque du capitalisme moderne nous montre qu'il s'établit entre les groupements capitalistes certains rapports basés sur le partage économique du monde et que, parallèlement et conséquemment, il s'établit entre les groupements politiques, entre les Etats, des rapports basés sur le partage territorial du monde, sur la lutte pour les colonies, la "lutte pour les territoires économiques ". L'analyse de Lénine, d'une si grande actualité, s'appuie sur la loi de développement de l'économie capitaliste, celle de la recherche du profit maximum, de l'accumulation et de la concentration du capital.

Pour analyser la situation internationale, il est nécessaire de se placer dans le temps long et de mesurer les évolutions des forces productives, les rapports de forces entre capital et travail, la nature du développement inégal du capitalisme et la concurrence accrue entre les monopoles et les contradictions qui naissent et se développent entre les Etats impérialistes au fur et à mesure qu'ils se repartagent, par la force, le Monde.

1.2 Le Monde a changé et change constamment

Depuis 1950, la population mondiale est passée de 2,52 à 7,24 milliards en 2015. Le Produit Intérieur Brut (PIB)) mondial était, en Dollars de 1990, de 5.000 milliards en 1950, de 33.000 milliards en 1998 et de 77.000 en 2014. Cependant, cette augmentation qui traduit un formidable développement des forces productives n'est pas uniforme. Depuis plusieurs années, l'Asie, essentiellement la Chine et l'Inde assurent 40% de la progression du PIB mondial.

La production globale d'énergie est elle aussi en progrès, de 2158 Méga Tonnes Equivalent Pétrole (Mtep; 1Tep = le pouvoir calorifique d'une tonne de pétrole, 1 mégatonne = 1 million de tonnes) en 1950 elle est passée à 9.242 en 2000 et à 13.245 en 2014. La aussi, il y a de grandes inégalités. Les 30 pays les plus industrialisés consomment la moitié de l'énergie mondiale. La production des hydrocarbures et gaz, la production électrique d'origine nucléaire, celle provenant du charbon sont le fait de très grandes firmes qui se situent toutes parmi les premières entreprises monopolistiques mondiales. Privées et /ou publiques elles jouent un rôle majeur dans le capitalisme mondial. Ainsi, si l'on se référe au chiffre d'affaires, en 2014, dans les 10 premières, nous trouvons 6 énergéticiennes (Sinoper Group, Royal Dutch Shell, China National Petroleum, Exxon Mobil, BP et State Grid) dont 5 pétrolières pour des chiffres d'affaires allant de 220 à 485 milliards de dollars. Parmi ces 6 entreprises 3 sont chinoises. Ces entreprises comptent entre 500.000 et 2.200.000 de salariés. Dans les dix premières capitalisations boursières nous trouvons trois énergéticiennes avec des capitalisations boursières allant de 240 à 416 milliards de dollars.

Le système financier mondial est lui aussi très développé et les institutions bancaires représentent des capitalisations boursières très importantes. Dans les vingt premières institutions allant de 240 à 60 milliards de Dollars US il y en a 5 US et 4 chinoises. Ces entreprises financières interviennent dans le capital des plus grandes entreprises mondiales formant un réseau d'intérêts communs et de concurrences sévères.

Pour fixer les idées en 2014 le budget de la France s'est élevé à environ 370 milliards d'Euros.

Les fusions acquisitions ont totalisés 4.702,7 milliards de dollars US en 2015. Racheter un concurrent c’est non seulement l’éliminer mais c’est aussi reprendre son marché ce qui évite d’investir et assure donc un profit immédiat. Les fusions acquisitions sont des moments importants dans la réorganisation des entreprises. Le patronat les utilise aussi pour abaisser les droits sociaux et pour réduire l'emploi.

Les délocalisations n'ont d'autre justification que la recherche du profit maximum et l'ouverture de nouveaux marchés. Les moyens modernes de communications physiques et de circulation du capital favorisent la réalisation de ces délocalisations. Tous les monopoles et grandes entreprises se livrent à cette mécanique. Elle a pour base le développement inégal du capitalisme. C'est la course au prix de la force de travail le moins cher qui permet de valoriser au maximum le capital. Ces mouvements touchent tous les continents. Les capitalistes d'Asie ne sont pas les derniers à pratiquer cette politique.

La constitution de vastes ensembles économiques capitalistes caractérise l'évolution du capitalisme mondial. Il existe plusieurs dizaines de ces ensembles sur tous les continents. Citons : l'Union Européenne, l'Organisation des Etats d'Amérique, les BRICS, l'ASEAN....Ces ensembles s'intègrent dans la vaste lutte économique que se livrent les monopoles et les Etats.

Les institutions financières et du commerce international

Le Fonds Monétaire International (FMI) est une institution internationale regroupant 188 pays, dont le but, selon ses statuts est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, garantir la stabilité financière, faciliter les échanges internationaux, contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et faire reculer la pauvreté". En réalité le FMI à pour rôle de préserver les intérêts des monopoles. L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) a pour but principal de favoriser l'ouverture commerciale. Pour cela, elle tâche de réduire les obstacles au libre-échange, d'aider les gouvernements à régler leurs différends commerciaux. En échec dans les dernières négociations sur le commerce international, le rôle de l'OMC a relativement diminué par rapport aux grands accords régionaux et à ceux qui se préparent entre les USA et l'Europe, les USA et les pays asiatiques.

Les grandes puissances capitalistes confrontées à la crise mènent pour le compte des monopoles des politiques d'austérité qui entraînent chômage, pauvreté et misère. Selon l'OIT il y a 200 millions de chômeurs dans le Monde et la précarité touche 1,5 milliards de travailleurs. Dans le même temps et comme une conséquence logique du renforcement de l'exploitation capitaliste, selon l'ONG Oxfam, le gouffre des inégalités est devenu abyssal. Les 1% des plus riches (ils sont tous des capitalistes) possèdent autant que les 99% restants.

L'évolution des rapports de force économiques est significative d'un déplacement vers l'Asie. Ainsi, le poids des économies asiatiques par rapport à l'économie américaine (USA) a doublé en une décennie. Leur PIB représentait en 2009 60% du PIB des USA contre 30% en 1999. Aujourd'hui le PIB de la Chine représente à lui seul 60% de celui des USA et elle est devenue la deuxième puissance mondiale. Ce déplacement a évidemment des conséquences sur le commerce mondial où la part de l'Asie est en constant développement, ce qui explique l'admission récente du Yuan dans le panier des monnaies composant les Droits de Tirage Spéciaux (DTS). La nature capitaliste du développement de la Chine et le niveau de ses monopoles la placent dans le système impérialiste.

1.3 La crise systémique du capitaliste

La crise est le mode même d'existence du système capitaliste. La logique de son développement c'est la réalisation du profit maximum et la suraccumulation du capital. Ce dernier ne trouvant pas de rentabilité suffisante dans la production alimente la spéculation financière, crée des "bulles" dont l'éclatement marque le début de crises. C'est ce qui est arrivé avec la crise des "subprimes" aux USA en 2008. Mais, cela n’est que l'aspect visible des choses. Les crises du capitalisme sont inhérentes à sa nature même. Si certains ont parlé et parlent de crise financière (l'économie casino selon la CES), ils oublient volontairement que la finance est partie intégrante du capitalisme. Il suffit pour s'en convaincre d'étudier la composition capitalistique des grands monopoles. Une telle analyse de la crise a pour conséquence "d'absoudre" le système lui-même et de préconiser sa réforme, à partir: "d'une autre utilisation de l'argent" selon le PCF, le PGE, la CES..., comme une voie possible de changement, ce qui est évidemment un leurre.

Un autre aspect, c'est le développement inégal du capitalisme de par de Monde, développement inégal qui génère des contradictions et des tensions allant jusqu'à des conflits armés.

Une nouvelle étape de la crise se prépare ! Les prix des matières premières sont un indice de cette nouvelle phase de la crise. À moins de 60 dollars le baril de pétrole brut, la survie des sociétés de forage devient incertaine. Elles sont en effet assises sur une montagne de dettes. Selon la "Bank of America", le secteur énergie et mines représente 30% du marché des «high yield» (aussi appelée «junk bond»), ces obligations à haut rendement, très rémunératrices mais aussi très risquées car émises par des sociétés dont le risque de faillite est élevé. Cela représente environ 400 milliards de dollars US, dont 250 milliards pour le seul secteur de l'énergie. «Les émetteurs les plus petits de ce secteur représentent à eux seuls plus de 83 milliards de dollars de dettes». On mesure que la guerre des prix alimentée par la politique de l'Arabie Saoudite, si elle vise à éliminer des concurrents, conduit aussi à des crises profondes dans les régions et pays producteurs comme la Russie, le Venezuela, l'Algérie, le Nigeria, le Moyen-Orient....La baisse du prix du pétrole a conduit au transfert de 2.300 milliards de dollars US des pays producteurs vers les pays acheteurs.

Les pertes des différentes places boursières à travers le monde sont colossales : près de 8 000 milliards de dollars au cours des trois premières semaines de janvier, selon les calculs de la « Bank of America Merrill Lynch ». Lors du récent sommet de Davos, il a été souligné que l’incertitude règne parmi les grandes entreprises : personne ne sait où la prochaine crise éclatera.

Les éléments d'une nouvelle crise, plus grave que celle de 2008, s'accumulent. Les concurrences s'exacerbent et les contradictions inter impérialistes rendent la situation internationale particulièrement instable et dangereuse elles alimentent des guerres régionales (voir l'augmentation de la production des armements et de leur commerce).

1.4. Qu'est ce que l'impérialisme aujourd'hui? Pourquoi une agressivité redoublée?

Il nous faut tout d'abord bien préciser les choses, il règne en effet une certaine confusion sur la définition même de l'impérialisme. Pour certains, il se résume à la recherche de la domination mondiale par l'Etat impérialiste le plus fort, aujourd'hui les USA, qui visent au maintien de leur l'hégémonie.

En suivant cette définition, les concurrents et/ou ennemis des USA seraient donc, par nature, anti impérialistes. Ainsi, la Russie et la Chine joueraient-elles ce rôle dans leur conduite internationale. Se placer de ce point de vue n'est évidemment pas sans conséquence politique. Elle conduit par exemple le Parti Communiste de la Fédération de Russie à soutenir la politique étrangère du pouvoir oligarchique russe. Elle mène des partis communistes de par le Monde à soutenir leur bourgeoisie au nom de la défense de "l'intérêt national" et/ou de "l'union nationale.

Notre parti s'appuie sur la conception léniniste de l'impérialisme:

Lénine, donne de l'impérialisme une définition englobant les cinq caractères fondamentaux suivants :

1) concentration de la production et du capital parvenue à un degré de développement si élevé qu'elle a créé les monopoles, dont le rôle est décisif dans la vie économique.

2) fusion du capital bancaire et du capital industriel, et création, sur la base de ce "capital financier", d'une oligarchie financière

3) l'exportation des capitaux, à la différence de l'exportation des marchandises, prend une importance toute particulière

4) formation d'unions internationales monopolistes de capitalistes se partageant le monde

5) fin du partage territorial du globe entre les plus grandes puissances capitalistes. L'impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s'est affirmée la domination des monopoles et du capital financiers, où l'exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s'est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes".

Nous le voyons, cette définition de l'impérialisme décrit un système et non la simple domination d'un Etat sur un autre. De ce point de vue, la Russie et la Chine, ceux que l'on nomme les BRICS ont atteint le stade impérialiste et sont des concurrents des autres pays impérialistes. Bien entendu, au sein de l'impérialisme des contradictions naissent et se développent, elles sont à la source des conflits, armés ou non. Les communistes doivent analyser ces contradictions et les utiliser dans la lutte anticapitaliste. Fondamentalement, ils doivent aussi garder leur indépendance et rester sur des positions de classe anti-impérialistes.

1.5 Après la défaite de l'URSS et des pays socialistes de l'Europe centrale

Dans le conflit nommé « guerre froide » que lui imposa l'impérialisme dès la fin de la deuxième guerre mondiale, il était de bon ton aux commentateurs et aux hommes politiques de droite et de gauche de prédire une ère de paix pour l'Humanité. Ils sous entendaient ainsi que la responsabilité des conflits était celle du camp socialiste et par la même donnaient l'absolution au camp impérialiste. Un Ministre PCF du gouvernement Mauroy faisait même observer que : « la force de la politique s'était substituée à la politique de la force ».

L'existence du camp socialiste fut un facteur décisif qui pesa dans le sens de la paix et permit à de nombreux peuples de se libérer du joug colonialiste et de vaincre les agressions impérialistes comme ce fut le cas au Vietnam.

Durant toute la période de 1945 à 1991 les interventions militaires menées par les USA et leurs alliés furent nombreuses et particulièrement meurtrières. Elles commencèrent par la destruction massive par l'aviation US des villes d'Hiroshima et Nagasaki au Japon. Aucune région du Monde ne fut épargnée par ces interventions visant à asseoir le contrôle de l'impérialisme sur les sources de matières premières, leur transport et établir la « liberté » des monopoles à s'ouvrir des marchés et de permettre aux capitaux de circuler « librement ». Ces interventions visaient aussi à « contenir » voire à refouler les pays socialistes et à les contraindre à une politique de parité militaire qui entravait le développement de leur économie. Mais, si les pays impérialistes avaient un ennemi commun, leurs monopoles n'en étaient pas moins concurrents et se livraient à une lutte acharnée bien qu'en partie masquée par l'alliance anti-socialiste.

La défaite du camp socialiste a profondément et brutalement modifié le rapport des forces. Très rapidement les pays socialistes d'Europe centrale, comme les Républiques issues de l'URSS liquidèrent la propriété socialiste, comme les acquis populaires et s'engagèrent dans un développement effréné du capitalisme. En peu de temps, la plus puissante d'entre-elles la Russie est redevenue une force qui compte à la fois par sa capacité militaire et par ses grands monopoles publics ou privés qui se sont « invités » dans la compétition économique mondiale. La Chine capitaliste occupe désormais sa place dans l’affrontement pour le repartage du Monde.

La concentration des monopoles s'est accentuée, la fusion du capital financier et industriel est devenue la règle à l'échelle de toute la planète, pour s'en convaincre, il suffit d'étudier la composition en capital des grandes firmes multinationales. Ces monopoles, qui dirigent le Monde, imposent dans leur lutte pour la domination, des règles qui font reculer les avancées démocratiques et sociales. L'exemple le plus frappant de ce point de vue est celui de l'Union Européenne, ensemble capitaliste qui permet aux monopoles de dicter directement les règles qui sont favorables à l'accumulation du capital.

Les multinationales sont aux commandes du monde capitaliste, elles possèdent les grands moyens de production d’échange et d'information. Elles détiennent le pouvoir économique et financier donc le pouvoir politique.

Elles régentent les échanges internationaux et elles en fixent les règles. Evidemment, ce sont les forces dominantes qui entendent se tailler la part du lion pour affaiblir leurs concurrents et accroître leur marché. C'est le sens des négociations entre les USA et l'Europe sur le traité transatlantique de commerce qui ouvrirait la voie à une vaste zone commerciale sous la domination des grands monopoles US et Européens, balayant les acquis des luttes sociales dans tous les pays concernés. Le même type d'accord est en route sur la zone Asie-Pacifique.

Nous sommes rentrés dans une étape nouvelle du développement capitaliste. A cette étape, le repartage du Monde et des zones d'influences est plus que jamais à l'ordre du jour. Ce repartage concerne des continents entiers, l'Afrique, l'Asie, l'Europe, l'Amérique. Dans le système capitaliste, ce repartage ne peut pas se faire sans tension et sans guerre, il conduit à des antagonismes accrus entre les plus grandes puissances impérialistes. L'analyse de tous les conflits en cours le montre. Chercher une autre origine à ces conflits, c'est vouloir délibérément cacher que la cause des guerres prend sa racine dans le système capitaliste lui-même et dans son besoin d'accroître les profits et d'accumuler le capital. Les idéologues bourgeois nous abreuvent de considérations morales à ce propos : « Combattre l'Empire du mal », «  Le choc des civilisations et des religions» gloussent-ils mais jamais ils ne mettent en évidence la lutte aiguë des monopoles pour s'approprier l'exclusivité des richesses minérales, de la terre et des hommes nécessaires à la réalisation des profits capitalistes.

La question posée est bien celle de l'existence même du système capitaliste. Ne pas s'y attaquer jusqu'à le détruire, c'est laisser le champ libre à des affrontements pouvant mener à un nouveau conflit mondial tant les enjeux sont élevés dans cette guerre pour le repartage du Monde. Abattre le capitalisme, construire le socialisme est donc bien globalement la seule voie qui permette de construire un Monde de paix, de coopération et de développement pour l'Humanité.

1.6 L'évolution des rapports de force dans les grandes régions du monde

Il est évidemment difficile dans le cadre de ce rapport de faire une analyse exhaustive de l'évolution des rapports de force dans les grandes régions du Monde. Le site a consacré des articles à ces questions et nous y renvoyons. Cependant, nous donnerons une appréciation plus détaillée sur la zone asiatique dont nous avons déjà montré le rôle qu'elle joue dans le développement des forces productives.

1.6.1 Amérique

Le continent américain est dominé par l'impérialisme US. Les USA qui sont la première puissance économique et militaire mondiale occupent un espace qui les lie à trois continents: Asie, Europe et Afrique.

Les Etats-Unis sont la 1ère puissance militaire au monde. En 2006 les dépenses militaires représentaient pas moins de 46% des dépenses mondiales dans ce domaine (528.7 milliards de dollars).

Les Etats-Unis sont très présents militairement dans le monde et possèdent des bases un peu partout. Elles peuvent être classées en 4 types : les bases aériennes, les bases navales, les bases terrestres et les bases de communication et de surveillance. Il semblerait qu’il y ait plus de 730 bases américaines dans une cinquantaine de pays sur tous les continents.

Ils considèrent l'Amérique Centrale et du Sud comme leur "arrière-cours". On ne compte plus les interventions militaires et les coups d'Etats fomentés par les USA pour maintenir leur domination dans cette région. C'est dans les conditions d'un blocus illégal que Cuba a continué d'exister et à servir de référence au mouvement progressiste en Amérique Latine. Des mouvements profonds ont mené à des gouvernements progressistes au Brésil, au Venezuela en Equateur, en Bolivie, au Chili. Si les politiques menées ont eu pour effet une redistribution partielle des richesses, sortant de la misère des millions de pauvres, les bourgeoisies, liées à l'impérialisme américain, n'ont pas été touchées. Les limites des politiques réformistes sont atteintes et les forces politiques directement liées aux oligarchies locales, avec l’appui des USA reprennent le dessus.

1.6.2 Moyen- et Proche-Orient

Cette région est au coeur des affrontements inter-impérialistes. La situation en Syrie et en Irak, comme dans les pays voisins, mais plus généralement dans le Moyen et Proche-Orient, ne cesse de se dégrader. Rappelons en brièvement les causes : les affrontements inter impérialistes pour le repartage de la région, de ses ressources et des voies de communications décisives pour les approvisionnements énergétiques des grands pays capitalistes

Depuis les mandats coloniaux des XIXe et XXe siècle, les puissances impérialistes dominantes n'ont de cesse de rechercher un redécoupage territorial en leur faveur avec des Etats à leur botte. L'intervention impérialiste en Irak menée par les USA et une partie de leurs alliés, comme la destruction de la Libye par les puissances occidentales, avec la France en pointe, l'agression contre la Syrie par bandes de mercenaires interposées, le soutien inébranlable à l’État colonial Israélien pour empêcher l'émergence du fait national palestinien, l’intervention de l’Arabie Saoudite au Yémen n'ont pas d'autre objectif que de créer une situation de chaos prélude à la recomposition d’États fantoches à la botte des monopoles capitalistes.

En Syrie, les puissances occidentales et leurs alliés régionaux, la Turquie, le Qatar et l'Arabie Saoudite, dont la France

est le principal fournisseur d'armes, ont cru pendant longtemps que l'affaire était pliée et que la Syrie subirait sous les coups des troupes mercenaires le sort de l'Irak et de la Libye.

La résistance nationale du peuple syrien, les interventions de l'Iran et de la Russie ont modifié la situation. Aujourd'hui, les puissances impérialistes, avec ou sans l'accord du gouvernement légitime syrien, se livrent sur les sols syrien et irakien à une lutte sans merci pour s'inviter en position de force au dépeçage de la Syrie. Certes, ils affirment tous lutter contre l’État islamique (DAECH) mais leur action est sélective en fonction des intérêts qu'ils défendent. Ainsi, peut-on accorder le moindre crédit à l'Arabie Saoudite quand elle organise une coalition de quinze États islamiques pour combattre DAECH ? Certainement non ! L'objectif de l'Arabie Saoudite, qui finance avec la Turquie et le Qatar le même DAECH vise essentiellement à se positionner face à l'Iran. De même la Turquie qui combat violemment les kurdes du PKK sur son territoire, finance et soutient les bandes armées du Front Al Nostra et de DAECH. Dans le même temps, elle intervient sans mandat en Irak, qui a légitimement protesté auprès de l'ONU sans que la question ne soit mise à l'ordre du jour, pour aider les kurdes irakiens pro-américains de Barzani à constituer un État où pense-t-elle, elle pourrait rejeter et battre les progressistes du PKK et leurs alliés régionaux en Syrie et Irak. Si les USA et la France interviennent sans mandat en Syrie, y compris avec des troupes au sol, ils le font pour soutenir leurs alliés locaux et se positionner face à la Russie.

Récemment l’Allemagne et le Royaume Uni ont décidé d'intervenir pour être présents dans le partage final. La Russie complète son dispositif militaire par de nouvelles bases en Syrie, mais ne néglige pas la coopération avec l'Armée Syrienne Libre qui est un appendice militaire de l'intervention française et américaine.

La montée en puissance de toutes ces interventions, qui servent aussi d'expérimentation aux capacités des différents arsenaux militaires, ne sont que le début d'un affrontement inter impérialiste plus vaste qui se profile et qui va de l'Afrique à l'Orient en passant par le théâtre européen avec l'Ukraine.

1.6.3 Afrique

L'Afrique est un continent qui a été marqué profondément et durablement par la colonisation. Les impérialismes français et anglais se sont partagés le continent et ils ont définis selon les rapports de force les frontières des Etats. L'Afrique est en pleine mutation, sa démographie dynamique fait que ce continent est jeune et source d'une main-d'oeuvre abondante. Ses richesses agricoles, énergétiques et minérales sont considérables. L'Afrique est le lieu d'un affrontement aigu entre les anciennes puissances coloniales, en particulier la France, les USA, les puissances du Golfe et les économies émergentes qui y trouvent des sources d'expansion pour leurs monopoles. L'impérialisme français est particulièrement présent et actif, y compris au plan militaire.

1.6.4 Europe

La question de l'Union Européenne fait l'objet d'un paragraphe particulier. Nous voulons souligner ici combien la défaite de l'URSS pèse lourdement sur la stabilité de l'Europe centrale et septentrionale. L'équilibre et les frontières qui découlèrent du rapport des forces entre les puissances victorieuses du nazisme à la fin de la deuxième guerre mondiale sont remis en cause. Les pays baltes, la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie sont devenus membres à part entière ou associé à l'UE. L'OTAN a rapproché son espace opérationnel de la frontière russe. La Yougoslavie a été démembrée à la suite d'une intervention impérialiste marquée par une guerre de l'OTAN contre la Serbie. En Ukraine, les USA et l'UE ont organisé un coup d'Etat qui a porté au pouvoir des groupes oligarchiques s'appuyant sur les pires forces nationalistes et néo-nazies. La guerre que mène le pouvoir de Kiev contre le peuple ukrainien et en particulier contre celui de la région du Donbass qui s'est soulevée contre le coup d'Etat, conduit à une misère profonde du peuple et à la dislocation de l'Etat ukrainien avec la séparation de la Crimée, tandis que la Russie est devenue l'ennemi à abattre. Ce déferlement de nationalisme a été marqué par l'interdiction du Parti Communiste d'Ukraine (KPU) et de toute activité communiste. L'escalade militaire, la future adhésion de l'Ukraine à l'OTAN représentent un danger d'affrontement d'un niveau élevé au coeur de l'Europe.

1.6.5 Asie

L'Asie est une zone d'expansion rapide du capitalisme. Si l'on parle souvent de la Chine, il ne faut pas sous-estimer le rôle de l'Inde et la puissance économique et militaire du Japon qui est la troisième puissance économique mondiale

La Chine compte 1.367.000.000 d’habitants (2015), 749 millions qui vivent en zone urbanisés, soit 55% de la population. Les travailleurs migrants ont quant à eux atteint le nombre de 253 millions (2015). Le PIB est de 7 580 dollars (2014) par habitant. C’est le 3ème plus gros budget militaire au monde derrière les USA et L’Europe Il est de 95,9 milliards d'euros en 2015. L’armée la plus grande du monde avec environ 2,3 millions d’hommes est en pleine restructuration depuis décembre 2015, avec des changements opérationnels visant à la mettre en capacité de défendre le territoire national. Le tonnage de ses bâtiments militaires maritimes se chiffre à 1 million de tonnes. Il est de 3.100.000 pour les USA, 387.000 pour le Japon, et 1.100.000 pour la Russie (2013).

La Chine a pour voisin, au nord la Russie, ainsi que toutes les anciennes républiques de l’URSS qui se retrouvent dans l’OCS (organisation de coopération de Shanghai, a à l’Est les deux Corées, le Japon. Le Pacifique est une vaste zone couverte par l’association APEC, (Asie Pacifique tous les pays voisins de l’Océan s’y retrouvent du Nord au Sud, Canada, USA, Mexique, Amérique centrale, Colombie, Australie,, Japon, Inde, Pakistan etc...

A l’Ouest, se trouvent d’anciennes républiques soviétiques, l’Afghanistan, Au Sud le Pakistan, l’Inde, le Népal, la Birmanie, le Cambodge et le Vietnam. Le Vietnam en conflit d’intérêt avec la Chine dans de nombreux domaines, conclut des accords de coopération avec le Japon.

La Chine sous couvert de protection des transports maritimes, en accord avec l’ONU et les puissances régionales, opère vers le Golfe d’Aden, le détroit de Malacca, et assure depuis près de 10 ans la sûreté maritime de tous les accès entre l’Asie du nord et le canal de Suez.

La Chine joue un rôle important dans le conflit coréen. Ce conflit qui remonte à l'agression impérialiste contre la Corée en 1950, avec le soutien de l'ONU, s'est terminé par un armistice qui en 1953 a divisé la Corée en deux Etats. Le Sud est devenu une base militaire US et son économie est largement dominée par les monopoles américains. Si la forme dictatoriale du régime a évolué, les libertés démocratiques sont bien loin d'être respectées et le mouvement syndical comme les forces politiques favorables à une réunification pacifique sont réprimées. Au nord, le régime très jaloux de l'indépendance nationale est cependant largement dépendant de la Chine. Des zones économiques spéciales permettent à la Chine d'être présente économiquement. La Corée est au centre de l'affrontement entre la Chine et la Russie d'un côté et des USA et du Japon de l'autre.

La puissance industrielle de la Chine fait « rêver » les capitalistes du monde entier. De restructuration en restructuration, le capitalisme domine la production industrielle. Il en représente désormais 60%. Le volume du financement privé chinois représentait 2.900 milliards de dollars en 2015. Les entreprises publiques nationales au nombre d’une centaine devraient être réduite à 40, elles emploient 30 millions de salariés sur les plus de 700 millions que composent les forces productives, y compris 150 millions dans l’agriculture.

La banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (AIIB) née d’une initiative de la Chine en 2013 pour faire concurrence à la Banque Mondiale regroupe aujourd’hui 57 pays (les USA n’en sont pas) dont la France qui a versé 3,37 milliards au capital. Cette banque vient de désigner sa direction, un Chinois en sera le président entouré de trois adjoints asiatiques, un anglais et un allemand.

Le capitalisme chinois est de plus en plus actif dans les opérations de fusion acquisition à l’échelle mondiale. Ainsi, ChemChina vient de racheter le suisse Singenta (semences agricoles, chimie) pour 43 milliards de dollars. Déjà, ChemChina a fait de nombreux achats en Europe : Pirelli (Italie) Adama (Israël), Elken (Norvège), Krauss (Allemagne) Adisseo (France) pour 1,37 milliards de dollars et Qénos (Australie) pour 200 millions de dollars.

 

Fin 2014 les dix plus grands partenaires commerciaux (valeurs exprimées en Dollars US) de la Chine sont :

N° 10 Brésil: 86.58 milliards, une baisse de 4% en glissement annuel

9 Russie : 95.28 milliards, en hausse 6.8% en glissement annuel

8 Australie : 136.9 milliards, en hausse 3% en glissement annuel

7 Macao : 198.31 milliards, en hausse 6 % en glissement annuel

6 Corée du sud : 290,49 milliards, en hausse 5.9% en glissement annuel

5 Japon : 312.44 milliards, stable en glissement annuel

4 Hong Kong : 376.09 milliards, en hausse 6.2% en glissement annuel

3 Asean : 480.39 milliards, en hausse 8.3% en glissement annuel

2 USA : 555.12 milliards, en hausse 6.6% en glissement annuel

1 UE : 615.14 milliards, en baisse 9.9% en glissement annuel

Rien qu’en Asie le commerce import-export avec la Chine représente 1.656 milliards de Dollars sur 3.143 milliards de Dollars pour les 10 plus grandes économies mondiales.

L’Inde compte 1.277.000.000 d’habitants avec un PIB à 1 626 dollars (2014) par habitant. Le budget militaire est de 19,1 milliards de dollars. Il représente 3,11 % du produit national brut. En 2006 il y avait 1.325.000 militaires et 535.000 réservistes. C’est après la Chine la 2ème plus grande armée au monde.

Le taux de croissance de l’Inde avoisine les 7% depuis plusieurs années. Elle est concurrente de la Chine en Asie. Elle est liée au monde « anglophone », pour des raisons historiques. Les conflits frontaliers avec la Chine et le Pakistan n’ont toujours pas trouvé de solution diplomatique.

Le Japon : 127 millions d’Habitants, un PIB de 36.000 Dollars US par habitants, 80% de la population vit dans des zones urbanisées, 57% de la robotique est installé au Japon. Le Japon est un élément pivot de la politique US en Asie. Il tente actuellement une remilitarisation avec la bienveillance des USA qui y voient un élément d'équilibre en leur faveur face à la Chine.

1.7 L'Union Europénne: une construction impérialiste au service des monopoles

L’Union Européenne (UE) est à l'origine un outil pour mener la lutte contre l'URSS et aider à la pénétration du capital US dans cette partie du Monde. Elle veut aussi donner les moyens au capitalisme européen de se renforcer, de se développer, d'occuper une place dans la concurrence capitaliste mondiale. Elle se donne l'objectif de supprimer tout ce qui entrave le développement de l'exploitation capitaliste. La suppression des Nations est pour elle une nécessité absolue en ce que les Nations condensent les acquis des luttes de la classe ouvrière. L'Europe est un moyen de renforcer l'emprise des monopoles dominants sur les peuples de cette région du Monde. La défense de la Nation, contre le morcellement en régions directement sous la coupe de l'Europe capitaliste est donc une bataille politique essentielle, nous l'avons affirmé lors de notre campagne pour les élections régionales de 2015. Nous affirmons qu'il ne peut pas y avoir de réorientation de l'Europe du capital pour aller vers une "Europe sociale". Nous disons non à cette Europe capitaliste et nous nous prononçons pour la souveraineté des Nations. Nous sommes contre tout instrument supranational. Nous voulons que s'instaure une politique de paix et de coopération dans l’intérêt des peuples. Soyons clairs, sans lutte contre le capital en France et en Europe, sans un changement du rapport des forces, le mot d'ordre de: "sortie de l'Europe et de l'Euro" est un mot d'ordre creux sans portée politique réelle.

1.8 L'OTAN une alliance militaire sous domination US

L'OTAN, que la France va réintégrer complétement, y compris sur le plan des directions opérationnelles, suite à un projet de loi discrètement déposé par le gouvernement le 4 janvier 2016 est une organisation militaire impérialiste dominée par les USA. Créée en 1949 pour mener la guerre contre l'URSS et le camp socialiste, elle est devenue aujourd'hui, alors que le pacte de Varsovie s'est éteint, une vaste organisation militaire mondiale des forces impérialistes les plus influentes dans le Monde. Elle a servi de base aux agressions nombreuses allant de l'Afghanistan à l'Irak en passant par la Libye. Il ne peut pas y avoir de réelle indépendance de la France sans une rupture avec l'OTAN.

 

II. Quelle démarche dans la mise en œuvre en rapport avec les objectifs que nous nous fixons

 

2.1 La situation du mouvement communiste et ouvrier international

La défaite de l'URSS et du camp socialiste a accéléré et accentué la crise du mouvement communiste et ouvrier international. Brutalement, nous pouvons dire que le mouvement communiste révolutionnaire a été "ratatiné" et qu'il peine à se reconstituer, nous en savons quelque chose! De nombreux partis ont disparus ou ont sombré dans l'opportunisme jusqu'à se transformer en partis social-démocrates et ils se sont mis au service du capital. En Europe, en dehors du Parti Communiste de Grèce (KKE) qui a maintenu une réelle influence de masse sur des bases de classe solides, les partis communistes sont faibles et ils peinent à se reconstituer. Nous devons considérer que notre parti, s'il est encore, lui-même faible en influence, s'est doté d'une grande politique. Il est bien le seul parti révolutionnaire dans la France d'aujourd'hui. La meilleure aide que nous puissions apporter au mouvement communiste et ouvrier en Europe et au plan international, c'est le développement politique et organisationnel de notre parti qui doit être notre priorité de travail.

C'est à partir de cette exigence que nous apprécions les tentatives de coordination des partis communistes en Europe et de par le Monde et que nous sommes favorables à des échanges politiques avec les partis communistes qui n'ont pas renoncé à la lutte pour des transformations révolutionnaires…

 

2.2 Le mouvement syndical international

La défaite de l'URSS et du système socialiste a eu des conséquences sur l'organisation syndicale mondiale des travailleurs. La Fédération Syndicale Mondiale (FSM) fondée en 1945 a permis aux organisations syndicales de classe de trouver un moyen d'organisation, d'action et d'expression. Les principales centrales adhérentes en Europe occidentale étaient la CGT et la CGIL (Confédération générale du travail d'Italie). Le changement global du rapport de force, les désaffiliations de la CGT, de la CGIL et du Conseil Central des Syndicats de l'URSS en particulier ont affaibli la FSM. Aujourd'hui, la Confédération Syndicale Internationale (CSI) qui prend ses origines dans la Confédération Internationale des Syndicats Libres (CISL) et la Confédération Mondiale des Travailleurs, revendique 180 millions d'adhérents dans 163 pays. Chacun se rappelle le rôle qu’a joué la CISL dans la "guerre froide" contre l'URSS et les scissions qu’elle a fomentées avec l’aide de la CIA pour affaiblir le courant de classe en France et en Italie.

De fait, le réformisme domine dans les organisations syndicales des grandes puissances impérialistes.

Cependant, la FSM a pu se maintenir et se rénover. Elle compte aujourd'hui 92 millions d'adhérents dans 126 pays avec de nombreuses organisations puissantes et actives en Asie, en Afrique et en Amérique Latine. En France, les fédérations de la chimie et de l'agro-alimentaire et des forêts CGT y sont adhérentes. Notons que les syndicats chinois n'ont pas actuellement d'affiliation à une confédération internationale. La FSM se place résolument sur des positions anti-capitalistes et anti-impérialistes.

Pour poursuivre ce tour rapide sur le syndicalisme à l'échelle mondiale, il faut bien sur parler de la CES. Cette dernière regroupe quasiment tous les syndicats de l'Union Européenne et au-delà et toutes les confédérations en France y sont affiliées. La CES se caractérise par une position pro-européenne de collaboration de classe, elle est un des outils de la subordination des salariés à la politique de cette Union.

2.3 Nos objectifs et nos modalités de travail

Une fois affirmée l'orientation qui est le bien commun du parti, il faut se fixer des objectifs et des modalités de travail.

Le secteur international est sous ma responsabilité, Maurice qui a une grande expérience dans le domaine participe pleinement à l'animation de ce secteur d'activité. Les prises de positions du parti peuvent être préparées au niveau du secteur international mais c'est sous l'autorité du comité national, du bureau et du secrétariat que nous exprimons les prises de positions du parti dans ce domaine. Ces prises de positions sont exprimées dans nos médias.

Il est indispensable compte tenu de l'ampleur de la tâche que d'autres camarades soient associés au travail du secteur. Nous avons besoin que les éléments de connaissance de la vie internationale soient travaillés en amont permettant des prises de positions s'appuyant sur une analyse correcte de situation souvent complexes.

Nous avons deux canaux d'information du secteur en plus évidemment des publications du parti.

2.4 Le bulletin international qui est diffusé en français et en anglais et parfois en espagnol en direction des partis et organisations communistes et progressistes à travers le Monde. Dans ce bulletin sont publiées exclusivement les prises de position internationales du parti.

2.5 La note au secrétariat qui est une note interne d'information faisant le point sur des aspects particuliers de la vie internationale.

2.6 Nos relations internationales

Nous exprimons, partout dans le Monde, notre solidarité avec les travailleurs et leurs organisations politiques et syndicales victimes de la répression.

 

 

III. Notre plan de travail pour 2016 et 2017

Notre plan de travail est en rapport direct avec l'activité du parti. Nous prenons position sur les grands événements internationaux. Ces positions sont exprimés dans nos médias: Communiste-hebdo, Communistes et Intervention Communistes.

3.1 Des rencontres bilatérales

Il sera utile de préparer un certain nombre de rencontres bilatérales, comme, par exemple en Europe, avec Le Parti Communiste des Peuples d'Espagne, le Parti Communiste (Turquie), le Parti Communiste des Ouvriers de Russie, le Parti des Travailleurs d'Irlande et le Parti Communiste de Grèce...

3.2 La lutte pour la paix et le désarmement

Comme la lutte pour les libertés, la lutte pour la paix et le désarmement ne peut être déconnectée de la lutte des classes. Cette dimension du combat politique est importante tant l'agressivité de l'impérialisme, ses tensions internes sont au coeur d'affrontements armés qui disloquent des Nations et des Etats et conduisent à des millions de morts et de réfugiés. Dans la crise mondiale du capitalisme, la guerre est un moyen de détruire du capital pour rétablir les taux de profits. Notons que jamais l'industrie des armements n'a été si florissante et que chaque bombe larguée fait remonter les cours de la bourse des monopoles de l'armement.

Il faut donner en premier lieu à connaître une réalité bien cachée, celle de l'industrie de l'armement et du rôle qu'elle joue dans le pillage des richesses produites. Il faut aussi organiser des actions concrètes contre les guerres impérialistes et les conséquences qu'elles engendrent, comme actuellement la question des réfugiés. Enfin nous pourrions nous donner comme objectif d'être à l'initiative d'un mouvement de masse contre la course aux armements pour la paix et l'indépendance nationale.

3.3 La préparation du centième anniversaire de la révolution d'octobre en 2017

Elle devra faire l'objet d’une grande attention politique. Nous devrions organiser à cette occasion une importante initiative afin de mettre en lumière la portée de cette révolution et l'actualité de son message.

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Capitalisation Boursière en milliards de Dollars US 2014 pour les entreprises financières

1 Wells Fargo États-Unis 239,73

2 ICBC Chine 225.02

3 CCB Chine 202.0

4 JPMorgan Chase États-Unis 167.63

5 HSBC Royaume-Uni 156.14

6 Agricultural Bank of China Chine 139.25

7 Bank of China Chine 130.30

8 Citigroup États-Unis 98.37

9 Bank of America États-Unis 95.09

10 Commonwealth Bank Australie 82.28

11 Royal Bank of Canada Canada 81.03

12 Itaú Unibanco Brésil 74.75

13 Banque Toronto-Dominion Canada 74.71

14 Mitsubishi UFJ Japon 70.25

15 Westpac Australie 70.06

16 Sberbank Russie 68.58

17 Australia and New Zealand Banking Group Australie 63.85

18 Banco Santander Espagne 62.01

19 Bank of Nova Scotia Canada 61.87

20 Goldman Sachs États-Unis 60.50

PIB en dollars des pays les plus riches du monde en 2015

Le Produit Intérieur Brut mondial (richesses créées) s’élève à 77.000 milliards de Dollars US (source FMI) en 2014, ces ressources considérables sont toutes accaparées par le capital.

1 Etats-Unis 18 287

2 Chine 11 285

3 Japon 4 882

4 Allemagne 3 909

5 Royaume-Uni 3 003

6 France 2 935

7 Brésil 2 357

8 Inde 2 248

9 Italie 2 153

10 Russie 2 099

11 Canada 1 873

12 Corée du Sud 1 561

13 Australie 1 535

14 Espagne 1 422

15 Mexique 1 367

16 Indonésie 915

17 Pays-Bas 892

18 Turquie 861

19 Arabie Saoudite 750

20 Suisse 680

Source : FMI

Capitalisation Boursière en milliards de Dollars US 2014 pour les entreprises financières

1 Wells Fargo États-Unis 239,73

2 ICBC Chine 225.02

3 CCB Chine 202.0

4 JPMorgan Chase États-Unis 167.63

5 HSBC Royaume-Uni 156.14

6 Agricultural Bank of China Chine 139.25

7 Bank of China Chine 130.30

8 Citigroup États-Unis 98.37

9 Bank of America États-Unis 95.09

10 Commonwealth Bank Australie 82.28

11 Royal Bank of Canada Canada 81.03

12 Itaú Unibanco Brésil 74.75

13 Banque Toronto-Dominion Canada 74.71

14 Mitsubishi UFJ Japon 70.25

15 Westpac Australie 70.06

16 Sberbank Russie 68.58

17 Australia and New Zealand Banking Group Australie 63.85

18 Banco Santander Espagne 62.01

19 Bank of Nova Scotia Canada 61.87

20 Goldman Sachs États-Unis 60.50

 

 

 

 

 

 

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