Retour à l’accueil

 

 

 

 

Bureau National du 14-06-2017 – Rapport

 

 

Après les élections présidentielle et législatives qui ont occupé la scène médiatique depuis plus d’un an et demi, nous devons tirer les enseignements de cette période, les conséquences politiques à venir, les tâches qui nous attendent, le déploiement nécessaire et indispensable de notre parti.

Qu’est-ce qu’ont montrées ces élections ?

Un niveau de mécontentement très fort vis-à-vis de la politique menée depuis des années par la droite puis le parti socialiste à tour de rôle, politique exigée par les grands groupes industriels entraînant une austérité à tous les niveaux économiques et sociaux : casse de l’industrie, des services publics, ses acquis sociaux…

Tous les secteurs sont touchés entraînant chômage, pauvreté, précarité de masse et pour tenter de museler ce mécontentement une restriction des libertés jamais atteinte avec l’état d’urgence permanent.

Tout cela pour le profit capitaliste et son développement.

Ce mécontentement s’est traduit par des taux d’abstentions, un nombre de bulletins blancs et nuls jamais atteints observés lors des deux élections.

Des records historiques ont été battus. La propagande capitaliste s’acharne à expliquer que les raisons de l’abstention et du vote blanc sont diverses mais jamais le rejet de la politique menée n’est évoqué, et pour cause, toutes les annonces du nouveau gouvernement vont aggraver et accélérer la politique d’austérité et donc ses conséquences.

Les résultats de dimanche dernier sont clairs :

Le nombre des abstentions atteint 24 401 132 soit 51,29 % pour 23 170 218 votants.

Les blancs et nuls sont au nombre de 515 654 et à cela il faut signaler que 4 millions de personnes en âge de voter ne sont pas inscrites.

Ces résultats sont le reflet du rejet de la politique menée, ils sont un aspect du mécontentement mais pas le seul.

Nous avons tous soulignés que le niveau des luttes sociales n’a pas faibli au cours de cette longue période électorale. Ces luttes touchent de nombreux secteurs, les salaires, l’emploi, les conditions de travail sont au centre des revendications des travailleurs.

Le silence qui entoure ces luttes démontre la crainte du pouvoir de les voir se développer.

On a vu la manière dont Macron répond aux travailleurs de GM et S : « je ne suis pas le Père Noël » alors que l’État est actionnaire de Peugeot et Renault. Cela démontre tout le mépris que le pouvoir exprime à l’encontre de ceux qui luttent.

Les luttes ne peuvent que se développer car c’est le seul chemin pour s’opposer aux projets capitalistes en cours et à venir. Sitôt installé, Macron et ses alliés s’attaquent de front aux acquis sociaux. La « réforme » du code du travail, cible privilégiée du Medef consiste à supprimer toutes les contraintes à l’exploitation capitaliste, les retraites, la santé, éducation des services publics, l’industrie, tous les secteurs sont dans le collimateur des nouveaux serviteurs du capital.

Les luttes sont donc essentielles pour stopper ces objectifs.

La mobilisation dont nous avons su faire preuve pendant la période électorale ne doit pas retomber, nous devons multiplier les rencontres avec les travailleurs pour aider au développement des luttes.

La période électorale s’achève, elle marque une étape dans la recomposition politique dont nous avons souligné l’importance à de nombreuses reprises. Cette recomposition en est à son début mais nous pouvons déjà en mesurer les effets. Les partis dits « traditionnels » c’est-à-dire ceux qui ont gouverné depuis des dizaines d’années explosent. La droite et le Parti Socialiste sont de plus en plus rejetés. Le Parti Communiste a pratiquement disparu, Mélenchon appelle à de nouvelles alliances avec le PS. Le Front National veut se restructurer, bref nous ne sommes pas au bout des arrangements et autres grenouillages politiques qui n’ont qu’un seul but : préparer sans attendre la prochaine relève de Macron pour servir au mieux les intérêts du capital.

Répétons-le, le rejet de la politique actuelle est très fort, le pouvoir est de plus en plus éphémère, il est donc indispensable pour le capital de réfléchir à de nouvelles formes de pouvoir pour le servir. Donner une « nouvelle image » de la politique, hors partis, ouvert à la « société civile », dans la « transparence » et la « morale politique » sont des exemples pour tenter de faire accepter les nouvelles attaques contre les travailleurs.

Cela a ses limites bien entendu, tout dépendra du rapport des forces.

Notre rôle politique est donc très important dans ce nouveau paysage politique qui se dessine, nous sommes vraiment les seuls à proposer une perspective révolutionnaire, les partis politiques se réclamant « anti capitaliste »peuvent de moins en moins cacher leur allégeance au capital. Nous devons nous acharner à continuer à éclairer sur les enjeux, sur les moyens considérables dont dispose la France, moyens économiques et humains qui doivent servir au peuple.

La période électorale qui s’achève nous a permis d’éclairer sur la perspective politique que nous proposons. Nous avons eu de nouveaux contacts, nous avons distribué des dizaines de milliers de tracts devant les entreprises, sur les marchés, dans les quartiers… tous nos candidats soulignent l’accueil, l’intérêt que suscite notre politique, les résultats obtenus par nos candidats montrent que nous avons une écoute. La question est : comment la transformer durablement en renforcement, en adhésions à notre parti ?

Comment prendre contact avec celles et ceux qui approuvent notre politique si ce n’est de poursuivre ce que nous avons engagé pendant la campagne électorale. Notre activité est de première importance. Nous ne bénéficions pas des moyens des autres Partis et nous savons pourquoi. Pas d’accès aux médias, pas de moyens financiers mis à part les cotisations de nos adhérents et de la souscription nationale. L’intensité de notre activité politique est donc déterminante pour nous développer et renforcer le parti. Il ne faut donc rien lâcher sur ce que nous avons développé dans la dernière période, multiplier les contacts, réunir les adhérents dans les départements parce que l’actualité politique l’exige. Nous devons expliquer, éclairer, prendre des initiatives parce que la situation va s’aggraver, nous le savons tous.

Comment sortir de cette situation ? C’est la question politique que nous devons traiter en proposant nos solutions.

Nous sommes à la veille des congés d’été et le pouvoir va mettre à profit cette période pour faire ses mauvais coups.

48 réunions sont prévues avec les syndicats pour casser le code du travail. Le nombre de ces réunions ne va rien changer à l’objectif sinon que le pouvoir cherche à ce que le but soit atteint dans la « paix sociale ».

CFDT, chef de file des soutiens au Medef, FO et les autres ont déjà annoncé qu’ils étaient prêts à « négocier ».

La CGT a durci son discours, elle appelle à la « vigilance », elle annonce qu’elle refusera tout recul social et appelle à la mobilisation. La période à venir va donc être déterminante pour lutter contre les objectifs affichés par Macron et son équipe. Mais il faut aussi dans le cadre de cette mobilisation proposer une solution politique. La lutte sociale est indispensable mais la lutte politique est essentielle pour changer la situation actuelle. Il faut donc réfléchir dès maintenant aux initiatives politiques que nous pouvons prendre.

Avant tout : réunir nos adhérents, sympathisants. Faire des comptes rendus politiques après les élections, en tirer les enseignements, ce que démontrent nos résultats, notre activité dans les départements, comment on maintient les contacts, comment on les développe.

La bataille politique va être intense je ne doute pas que nous serons présents pour la mener car c’est la condition de notre développement.

Nous aurons à examiner nos résultats électoraux, ville par ville, bureau par bureau pour avoir une connaissance plus précise de nos électeurs.

C’est beaucoup de travail mais encore une fois, l’espace politique s’élargit. Essayons de l’occuper au mieux, nous voyons à quel point le peuple a besoin d’un parti révolutionnaire, prenons bien conscience que la politique actuelle est rejetée par une majorité de plus en plus grande de travailleurs, mais cela ne se traduit pas automatiquement par une solution révolutionnaire. C’est à nous et nous seul de la porter comme nous l’avons fait dans cette campagne électorale Continuons à le faire avec la même intensité.

En même temps que les élections, au plan international, les décisions de Macron et de son gouvernement visent à renforcer l’impérialisme européen : renforcement du budget de la défense (2 % du PIB), la plupart des pays d’Europe sont sur la même ligne, poursuite de la construction d’une « défense européenne » pour permettre les interventions armées partout où des résistances à l’impérialisme occidental existent, on connaît l’objectif : développer le profit capitaliste partout.

Ce renforcement de l’impérialisme européen se heurte à une concurrence avec les impérialismes des grandes puissances ce qui génère des tensions sur tous les continents.

Nous voyons ce qui se joue au proche et Moyen-Orient, en Amérique latine, en Afrique, en Chine, en Russie. Continuons à nous exprimer sur le sujet.

Cette question sera bien sûr abordée lors de la commémoration du centième anniversaire de la révolution russe d’Octobre 1917, que nous préparons. Un petit collectif en lien avec le secrétariat sera mis en place pour définir la forme et l’organisation de cette initiative.

 

 

° ° °

 

 . Lire, enregistrer et/ou imprimer ce rapport au format PDF : 5 pages)  

 

Recommander ce rapport à un (e) ami (e)

 

 

Haut de page