Notre BROCHURE
Nous reproduisons,
ici, notre première brochure. Les encarts sont affichés dans les cadres à fond
vert.
Le 13 mai 2000 nous
avons crée une nouvelle organisation politique. Nous l’avons appelée
« COMMUNISTES »
car c’est au nom de ces valeurs, de cet idéal que nous agissons.. Soyons
clairs, nous n’avons rien à voir avec le PCF qui lui les a abandonnés.
Un parti
révolutionnaire est indispensable à la France. Nous le construisons.
Il y a de
la place pour un tel parti en France car notre pays est riche de traditions
révolutionnaires. Ce parti entièrement nouveau représente l’avenir pour ceux
qui luttent et aspirent à une autre société.
Notre implantation se
développe dans la France entière. Notre journal mensuel
« COMMUNISTES » informe, analyse et rend compte régulièrement de
notre activité à travers le pays. Des collectifs se forment dans les
départements, dans les entreprises, les localités. Coordonnée par Rolande
PERLICAN une équipe anime notre organisation au plan national.
Nous sommes
en majorité des ouvriers(e) et des employés(e). Nous comptons également de nombreux
étudiants(es), enseignants(es), chercheurs(ses),… Celles et ceux qui nous
rejoignent n’ont aucune illusion à l’égard des partis de droite comme des
partis de gauche. Quelle soit conduite par la droite ou par la gauche plurielle
la politique actuelle est au service du capital.
« L’histoire de toute
société est l’histoire de luttes de classes »
écrivaient déjà en 1.848 Marx et Engels dans le « Manifeste du Parti
communiste ». Les évènements qui se sont succédés depuis ont bien modifié
le monde et la vie des hommes. Les fantastiques progrès scientifiques et
techniques ont bouleversés les connaissances et accru les possibilités de
répondre aux aspirations de l’humanité. Mais ce qui demeure c’est
l’exploitation capitaliste qui s’est considérablement aggravée .
La seule barrière contre elle c’est la lutte. Hier
comme aujourd’hui aucun aménagement n’est possible entre exploiteurs et
exploités. La lutte des classes est présente partout.
Dans cette
lutte contre le capital « COMMUNISTES » entend tenir toute sa place.
C’est
sa principale raison d’être.
Nous vous parlerons plus
longuement de « COMMUNISTES » dans les pages suivantes, mais sachez
déjà qu’il vous est possible de nous contacter, de nous rencontrer et bien sûr
d’agir avec nous et d’adhérer à notre organisation.
En nous
gardant d’avoir réponse à tout, nous allons maintenant vous faire connaître
notre point de vue sur la lutte de classes qui se mène en France mais aussi en
Europe et dans le monde.
Nous
aurions aimé aborder bien d’autres questions. Cette brochure, fruit d’un
travail collectif, est notre première contribution à la réflexion et à l’action
de celles et ceux qui luttent contre le capitalisme. Nous souhaitons engager
avec vous un dialogue qui, nous en sommes certain, sera fructueux.
Le collectif
national
13 mai 2000- « COMMUNISTES » est créé
Le
13 MAI 2.000 à l’issue d’une réunion présidée par Gérard SIX ouvrier
métallurgiste à l’usine Renault de DOUAI dans le NORD, 109 camarades signaient
une
déclaration : EXTRAIT
« Le
30ème congrès du
PCF a confirmé que ce parti a renoncé à la lutte des classes et qu’il s’est
enfoncé dans la gestion du capitalisme. Il n’existe plus en France de parti
révolutionnaire. Un coup sévère a été porté au peuple français.
…Il
faut une organisation politique révolutionnaire moderne, ancrée dans la réalité
d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous créons une structure répondant à cette
nécessité. Nous l’appelons « COMMUNISTES » du nom de notre journal.
Celles
et ceux qui attendent cet outil au service du peuple représentent une force
importante. Nous leur disons : « Ensemble dans l’action, étape par étape
construisons « COMMUNISTES ».
Pour un parti révolutionnaire
Rolande PERLICAN
coordinatrice de notre organisation, a été sénateur de Paris et conseillère du
14eme Arrt. Elle a quitté le PCF dont elle a été membre du Comité National
pendant 20 ans.
Extraits de sa
déclaration prononcée devant le 30ème congrès du PCF en
mars 2000.
…
Depuis maintenant plusieurs années je combats la politique qu’impulse la
direction du PCF. Force m’est de constater que ce parti avec le PS, la Gauche
plurielle et le gouvernement Jospin, va continuer dans la même voie, celle de
la mise en œuvre de la politique du capital contre le peuple.
…
Je n’ai pas l’intention de participer à l’installation d’une tendance « de
gauche » dans ce parti. Le faire reviendrait à s’engager dans une impasse…
Je
suis communiste et je reste communiste. Ce parti ne l’est plus, je m’en vais.
Je
suis certaine que les camarades qui veulent un parti révolutionnaire de lutte
au service du peuple me comprendront. Nous sommes déjà des milliers qui
agissons pour que ce parti existe, pour qu’il réponde aux attentes de celles et
ceux qui luttent, qui aspirent à de réels changements. Nous représentons dans
le pays une force importante qui pèsera sur le cours des choses…
L’écart s’accroît dans le monde entre les riches et les pauvres
* 6% de la consommation mondiale est
le fait de 20% des plus riches mais les 20% les plus pauvres n’en consomment
que 1%.
* Les trois personnes les plus riches
possèdent plus que la production annuelle ( PIB) des 48 pays les plus pauvres.
* Un être humain sur cinq (1,4
milliards sur 6) « vit »avec moins de 6,50 F. par jour.
* Les USA ont 270 millions
d’habitants. 45 millions d’entre eux vivent au dessous du seuil de pauvreté, 40
millions sont sans couverture sociale, 52 millions sont illettrés, 30 millions
ne mangent pas à leur faim.
* Dans plus de 80 pays le niveau de
vie régresse, le revenu par tête y est inférieur à celui d’il y a 10 ans.
* Chaque année un million de
personnes meurent au travail.
* En 20 ans le nombre d’africains
sous alimentés est passé de 103 à 215 millions et la consommation par habitant
a reculé de 230% depuis 1980.
LE
CAPITALISME EST INCAPABLE DE RESOUDRE LES PROBLEMES POSES A L’HUMANITE
D’énormes progrès - une misère
gigantesque
Note époque
est marquée par le développement rapide des forces productives. Elle connaît un
formidable bond en avant de la production, du progrès scientifique et
technique.
La
population mondiale (6 milliards d’habitants) a triplé en 70 ans, cela ne
s’était jamais vu.
Matériellement
et techniquement il est désormais possible d’en finir avec tous les grands
fléaux, dont souffre l’humanité, de vivre mieux et plus longtemps, de permettre
à tous les peuples d’accéder à l’instruction…
Or, malgré ces atouts majeurs
2/3
des humains vivent l’enfoncement dans une misère sans issue,
un sur deux vit ( ou plutôt survit) avec moins de 12 f. par jour. La maladie
terrasse des millions d’entre eux. Tous les secteurs de la vie sociale sont
touchés : la santé, l’éducation, le logement… A côté d’un chômage massif,
il y a la surexploitation de ceux qui travaillent, le travail des enfants…
Dans les
pays capitalistes développés c’est le chômage, c’est la baisse du pouvoir
d’achat, les attaques contre les systèmes de protection sociale, contre les
retraites. C’est l’accroissement du travail précaire et de la flexibilité.
L’exclusion, la misère frappent une part croissante de la population. On compte
en France 8 millions de pauvres, 35 millions aux Etats-Unis.
Les techniques peuvent être
outil de libération comme outil d’exploitation ou même de destruction. Cela
dépend de qui en détient la maîtrise, de ceux qui détiennent les moyens
financiers. Laisser de tels moyens aux capitalistes c’est leur laisser les
mains libres pour les utiliser au profit du capital et non au profit des
hommes.
La capitalisme un frein au
développement de l’humanité
De nos jours, des possibilités
gigantesques de développement économique, scientifique, culturel… sont
bloquées par le capitalisme. A quoi bon par exemple investir
dans une recherche scientifique qui ne rapportera pas le profit escompté ?
A quoi bon investir en Afrique pour développer l’éducation, garantir la
santé ?… Rhône Poulenc a refusé de développer un médicament destiné à
combattre une maladie endémique des pays tropicaux, pour cause de non rentabilité
( population non solvable). Tous les chiffres confirment l’effondrement
sanitaire du continent africain aspiré par la spirale du sous-développement et
la dictature exercée par les anciennes métropoles coloniales. Un exemple :
en 1993, dans la zone franc, la dévaluation du CFA décidée par la Banque
mondiale et imposée par Paris s’accompagnait d’un doublement du prix des
médicaments et du matériel hospitalier et, six mois plus tard, les importations
de produits pharmaceutiques chutaient très exactement de 49% pour l’ensemble
des pays concernés. Dans le même temps, de 1990 à 1996, le Chiffre d’affaires
des entreprises pharmaceutiques américaines passait de 110 à 175 milliards de
F.
Des
capitaux énormes qui ne sont pas investis dans le secteur productif jugé pas assez
« rentable », affluent chaque jour dans le secteur spéculatif. Dans les
principales places boursières du monde, les échanges financiers
spéculatifs sont 70 fois supérieurs aux échanges
commerciaux réels.
Dans le monde plus
de 6000 milliards de F. (l’équivalent des 2/3 du PIB de la France) (1) ne sont
pas investis dans la production. Ils ne servent qu’à spéculer, qu’à alimenter
une bulle financière qui craque parfois comme on l’a vu récemment en Asie.
Quelle réponse cinglante à
ceux qui osent affirmer que le système capitaliste est la seule réponse
positive aux grands problèmes de notre temps !
(1)
P.I.B. : Production Intérieure Brute. C’est la valeur des richesses
produites annuellement par un pays. Le P.I.B. de la France est de 9.000
milliards de F.
EN
FRANCE, QUELLE SITUATION ?
ANNEES
RECORDS, BENEFICES FORMIDABLES
· « 1998 année
exceptionnelle pour les grands groupes français » se
réjouissait le journal Le Monde.
· 1999, ça continue,
les bénéfices des plus importantes sociétés accentuent leur progression. « Bénéfices
formidables…, année record… » titre la presse. Les
résultats des entreprises françaises sont impressionnantes.
· 2000 c’est
l’euphorie. Au 1er semestre les
grands groupes industriels et commerciaux ont réalisé autant de
bénéfices que pour toute l’année 1999.TOTAL-FINA-ELF dont les bénéfices
ont atteint 50 milliards de f. ( en hausse de 127%) veut devenir l’actionnaire
de GDF « le plus important après l’Etat ». A quant la mainmise de
TOTAL sur GAZ DE France ?
Les
résultats d’exploitation donnent une image plus réelle bien qu’encore éloignée
de la réalité. Ceux de TOTAL-FINA ont augmenté de 213%, ceux d’ALCATEL de 141%,
ceux de PECHINEY de 92%, ceux de CARREFOUR de 36% sur 1999.
En 1992 pas
une seule entreprise française cotée en bourse ne dépassait 100 milliards de f.
de capitalisation boursière. En 1997, elles étaient 7, en mars 2000 elles sont
16. Les 8 entreprises les plus fortement cotées en bourse valent ensemble
l’équivalent du budget national de la France soit près de 2000 milliards de F.
Les patrons ne sont pas
malheureux
Le
dirigeant de VIVENDI a touché « officiellement » 20 millions de F. en
1999, sans
compter les stock-options qui représentent infiniment plus.
Claude BEBEAR, patron d’AXA et ennemi juré de la Sécurité Sociale a reçu 15
millions ( toujours sans compter les stock-options et autres revenus
dissimulés). Un tract syndical distribué à l’entreprise DASSAUT-AVIATION
d’Argenteuil révèle qu’en 4 ans, de 1997 à 2000, les dividendes de Serge
DASSAULT ont augmenté de 465%. La fortune de F. MICHELIN est de 13 milliards,
celle de MULLIEZ patron de AUCHAN est de 50 milliards, celle de Mme
BETTENCOURT, patronne de L’OREAL est de 127 milliards. Les grands groupes
capitalistes et leurs dirigeants se sont beaucoup enrichis depuis que la Gauche
plurielle est au gouvernement. Merci JOSPIN.
PROFITS
PATRONAUX
« La
SOCIETE GENERALE est dans le peloton de tête des banques les plus rentables
d’Europe » se flatte Daniel BOUTON son président. Et pour cause, son
résultat net à augmenté de 85% et atteint la somme de 13 milliards de f. en
cette année 99. Le Crédit Commercial de France (CCF) dans
le secteur bancaire réalise, lui, une hausse de 40% de ses profits. Dans le
secteur automobile PSA-PEUGEOT-CITROEN a vu son chiffre d’affaire progresser de
12% et son résultat net est de 5 milliards de f. Les profits de PSA surpassent
de 200 millions ceux de l’année précédente. Dans la branche automobile la
réduction des coûts salariaux est devenue constante. Ainsi RENAULT a réussi à
« économiser » 20 milliards de f. de cette façon malgré le prix de la
fusion avec NISSAN qui lui a coûté 15 milliards de F. Dans l’agroalimentaire
DANONE annonce une hausse de ses bénéfices de 14% et pour augmenter encore sa
rentabilité il a décidé de supprimer 3000 emplois dont 1700 en France.
Pour
le 1er semestre
2000, FRANCE-TELECOM affiche un résultat de 25 milliards de F. supérieur de 8
milliards à son bénéfice annuel de 1999, TOTAL-FINA ELF annonce pour l’année
2000 une hausse de 127% de son bénéfice qui atteint 49,85 milliards de F. En
2000 il manque 300 millions à ALCATEL pour atteindre en 6 mois son résultat de
l’année 99. Citons encore SAINT-GOBAIN qui a vu son bénéfice augmenter de 15%
et des progressions de 20 à 25% pour SCHNEIDER, LAFARGE, CASINO…
PROFITS – PRODUCTIVITÉ – DURÉE DE VIE
Les
profits capitalistes progressent, les salariés les paient, la plus tragique des
conséquences étant l’inégalité de durée de vie. L’écart grandit pour atteindre
8 à 9 ans entre les professions libérales et les ouvriers et 16 ans pour ceux
que l’INSEE classe « inactifs ». C’est dans cette catégorie que sont
classés les malades licenciés pour « absence gênant la production ».
A
Renault-Douai
(6000 salariés), en 6 ans, il y a eu 94 décès d’actifs avant 57 ans, dont 11
suicides, 37 cancers, 21 maladies cardio-vasculaires. 94 décès sur une
population sélectionnée pour sa bonne santé à l’embauche et après le
licenciement de dizaines de malades.
L’étude du
professeur Maurice FERRERI sur les dépressions nerveuses montre que les
catégories les plus exposées sont les ouvriers et les employés… « On
déprime plus quand on est en CDD, quand on travaille irrégulièrement ou de
nuit » écrit-il. Un français sur sept renonce à se soigner.
GRANDS MAGASINS
Les
patrons des grands magasins affichent une insolente progression de leur chiffre
d’affaires grâce au blocage des salaires, à la réduction des droits sociaux et
à la multiplication des statuts précaires comme les temps partiels. Les
ouvertures tardives et dominicales se multiplient. De plus ils veulent dénoncer
les conventions collectives.
Ils s’enrichissent
en exploitant le peuple La classe ouvrière et d’une façon générale les salariés
produisent toujours plus et profitent de moins en moins des fruits de leur
travail.
Chez les salariés, les
retraités, les privés d’emploi, le pouvoir d’achat diminue de façon continue.
Dans la métallurgie il a baissé de 32% depuis 1980 selon l’indicer du coût de
la vie sur lequel s’est longtemps basée la CGT. Il a reculé de 30% à la Poste
et aux Télécommunications, de 36% à la SNCF. Cela représente en moyenne un
recul de 1,5% par an. Chez VALEO (équipements pour automobiles)
où les profits ont progressé de 30% pour la seule année 2000, la productivité
du travail augmente de 5% par an. DANONE a augmenté ses bénéfices de 14% et le
groupe l’OREAL de 15% mais dans l’industrie agroalimentaire un salarié(e) sur
quatre ne dépasse pas le SMIC, soit 5.609 f. net par mois. Dans le commerce un
employé sur deux gagne le SMIC. En France un salarié sur sept, deux femmes sur
trois gagnent moins de 5.000 f. par mois.
Dans
l’entreprise DASSAULT-AVIATION d’Argenteuil les richesses produites par
salarié(e) sont passées de 450.000 F. en 1992 à 700.000 F. en 1999, soit une
progression de 155%. Pendant la même période, en se basant sur l’indice INSEE,
les salariés ont perdu 11% de leur pouvoir d’achat.
Et pendant ce temps DANONE
licencie, ALCATEL supprime 3700 emplois. Encore des licenciements à la BULL, à
l’ALSTHOM, dans le secteur bancaire…
Quelle Parité ?
· A
travail égal, les salaires des femmes sont inférieurs de 24% à ceux des hommes
· Elles
représentent 80% des salariés qui gagnent moins de 5.000 F. par mois
· 48%
des femmes sont contraintes à un travail à temps partiel non désiré
· A
travail égal, salaire égal, la parité homme – femme c’est d’abord ça
Les retraites aussi :
une retraitée du Calvados nous écrit : « voyez mon cas :
jusqu’au mois de novembre 1997 la CNAV ( caisse nationale d’allocations
vieillesse) me versait 5093 F. mensuels. En décembre 97 j’ai dû payer 317,35 f.
pour la CSG et le RDS prélevés sur ma retraite. De décembre 97 à décembre 2000,
alors que j’aurais dû toucher 175.496 f., j’ai seulement reçu 167.330 f. On
m’aura donc retenu 8.166 f. en 3 ans ! Mais en 3 ans la vie a augmenté,
donc ma perte de pouvoir d’achat est au moins de 7%. Et je ne parle pas des retraites
complémentaires qui subissent les mêmes retenues. Où allons nous ? ».
Chômage- précarité
Officiellement
trois millions de travailleurs sont sans emploi. Un million d’entre eux sont
des chômeurs de longue durée.
La
précarité et la flexibilité deviennent la règle. Depuis 10 ans le nombre
d’intérimaires a doublé et celui des CDD a augmenté de 70%. L’Etat est le plus
gros employeur de main-d’œuvre précaire : un emploi sur quatre à la Poste,
un sur sept dans l’Education Nationale sont des emplois contractuels non
titulaires. Le nombre de précaires, intérimaires, salarié(e)s à temps partiel
atteint désormais plus de 4 millions de personnes. Le Bureau International du
Travail vient d’annoncer que la France compte 8 millions de pauvres. Ils sont
combien dans les quartiers populaires ?
La pauvreté, phénomène de jeunes…
…lit-on dans
le rapport officiel de l’ « Observatoire », un organisme
officiel. 5,5% des moins de vingt cinq ans étaient considérés comme pauvres en
1970, ils sont plus de 20% aujourd’hui. Ils sont combien dans les banlieues
ouvrières ? Un quart des jeunes qui pourraient travailler est au chômage
et le pourcentage s’élève à un tiers pour les jeunes filles. Quant à celles et
ceux qui trouvent un travail c’est le plus souvent un CDD ou un emploi
d’intérimaire. Trois jeunes sur quatre commencent par un emploi précaire !
Un rapport
du Haut Comité de Santé Publique a révélé que pour la première fois la santé
des jeunes est moins bonne que celle des générations qui les ont précédées.
Les zones
urbaines sensibles (Z.U.S.) comptent plus de cinq millions de personnes dont
45% ont moins de vingt cinq ans. Les dépenses de ces familles sont inférieures
de 30% à celle des autres foyers urbains.
Les responsables de cette
situation
Ce sont les grandes sociétés
financières, les multinationales, les banques… En un mot ce sont
les
capitalistes. Aucun gouvernement n’a pris contre eux les
mesures qui s’imposaient. En 1981 François MITTERAND était
élu président de la République et le Parti Socialiste majoritaire à l’Assemblée
Nationale accédait au gouvernement. Dès 1982 il prônait la
« rigueur », contre le peuple bien évidemment pendant que les profits
capitalistes grandissaient.
Entre 1981
et 1995 le chômage a doublé, les privatisations ont galopé, 550 milliards de F.
de biens publics sont tombés dans les poches du capital. De grandes industries
comme la sidérurgie ou le textile ont été liquidées. De nombreuses entreprises
ont été délocalisées. Cette période c’est celle des premières attaques contre
la Sécurité Sociale avec la diminution des remboursements, la création du
forfait hospitalier en 1982, la création d’un « budget global »
indépassable dans les hôpitaux.
Dès 1984,
le socialiste DELEBARRE Ministre du travail fait voter la loi introduisant la
flexibilité qui amènera le précarité, les temps partiels en opposition avec le
code du travail. En 1990 c’est ROCARD Premier Ministre qui instaure la CSG. En
1993, BEREGOVOY, chef du gouvernement socialiste met fin a contrôle des changes
et libère complètement les marchés financiers.
PRIVATISATIONS :
LA DROITE COMMENCE, LA GAUCHE CONTINUE
En 1985 l’Etat contrôlait le
secteur financier français (banques et assurances), il
contrôlait des secteurs clés de l’industrie tels que la sidérurgie, toute la
production de l’aluminium, la moitié de celle du verre et de
l’automobile, toute la chimie fine, une grande partie de la construction
électrique, toute la filière de l’électronique, la moitié de l’informatique, la
Poste et les Télécommunications, la production pétrolière, le gaz,
l’électricité, les chemins de fer, le transport aérien…
FRANÇAIS, IMMIGRES, MEME COMBAT
L’appel à la main
d’œuvre étrangère a été une démarche constante du capitalisme français.
Pour remplacer le million et demi de français tués pendant la première guerre
mondiale les patrons firent venir en quelques années des centaines de milliers
de travailleurs étrangers, la plupart originaires d’Europe du Sud et des
« colonies » d’Afrique du Nord. Dès 1926 l’usine RENAULT de
Billancourt comptait 25000 ouvriers dont 60% d’étrangers. En 1968 sur un
effectif de 22500 salariés du 1er
collège, 9700 salariés de Billancourt étaient des travailleurs immigrés de 58
nationalités. Depuis l’immigration s’est poursuivie et aujourd’hui plus d’un
tiers de la population française descend de ces immigrés. C’est dire qu’en
France la solidarité français immigrés n’est pas un vain mot.
Elle s’est construite dans les luttes sociales et anti-colonialistes.
Alors
que notre pays compte trois millions de sansemploi, le patronat recrute des
travailleurs étrangers qu’il exploite férocement. Les chantiers de l’Atlantique
à St Nazaire ont recruté en Pologne et en Suède. Dans l’Ouest encore, les
milieux patronaux se flattent qu’un armateur soit allé chercher des marins
pêcheurs aux Philippines, qu’une entreprise agro-alimentaire ait recruté des
Hongrois et que ce genre de démarche devienne courant. Un patron du BTP a
déclaré au journal « Ouest-France » qu’il allait en Pologne et en
Roumanie recruter des gens « motivés ». En Roumanie le salaire moyen
est de 800 F. par mois !
La libre
circulation des hommes à l’intérieur de la Communauté Européenne élargie donne
au patronat toute latitude pour organiser un déplacement des
travailleurs sans précédent, pour les mettre en concurrence
les uns avec les autres et pour peser bien plus fortement encore sur leurs
salaires et leurs conditions de travail. Toutes les catégories de travailleurs
sont concernées, ouvriers, techniciens, cadres, employés…
En
adoptant les textes qui autorisent cela, le gouvernement de la Gauche
Plurielle a pris la même position que le patronat.
Les pays pauvres ne
doivent plus être utilisés comme des réserves de main d’œuvre au service du
capitalisme qui les maintient de force dans la misère et le sous-développement.
Il
serait possible de nos jours d’assurer un essor rapide et harmonieux des pays
sous-développés en établissant avec eux des relations nouvelles basées sur la
coopération et l’aide internationales pour assurer un développement réel.
La maîtrise des
flux migratoires passe par un développement équilibré du monde, par la
résorption des inégalités entre le « Nord » et le « Sud ».
Chaque pas en avant dans cette direction doit être imposé au capitalisme, en
France comme partout. Français et immigrés ont le même ennemi. C’est dans leur
lutte commune contre lui que leur solidarité s’est forgée et qu’elle se
renforcera.
Nous demandons les
mêmes droits, les mêmes devoirs que les français, demandons nous pour les
travailleurs immigrés établis en France. Nous n’admettons pas qu’ils soient
utilisés comme des salariés au rabais, qu’ils soient considérés comme des
citoyens de seconde zone. C’est d’ailleurs dans cet esprit que nous demandons
que les « sans papiers » voient leur situation régularisée.
1988-1993 : Gouvernement
socialiste. Première atteinte aux nationalisations avec l’entrée
du capital privé dans ELF-TOTAL-RHONE POULENC, avec la séparation de la poste
et des Télécommunications
1993-1997 : Gouvernements
de droite. 10 entreprises industrielles et financières vendues
au privé.
1997-2001 : Gouvernement
« Gauche plurielle ». 200 milliards de cessions
d’actifs vendus (100 milliards de plus que sous les gouvernements de droite)
soit 9 entreprises industrielles et financières. Ouverture du capital
d’AIR-France, de France-Télécoms. Le gouvernement JOSPIN ouvre à la concurrence
EDF,GDF, la POSTE, des morceaux de la SNCF sont livrés au privé.
C’est donc
la Gauche plurielle qui a engagé cette seconde phase de privatisations. La
Droite n’avait pas osé le faire.
Aujourd’hui le poids des
entreprises publiques dans l’économie est revenu à ce qu’il était avant-guerre,
moins de 5% des salariés y travaillent. Les
attaques redoublent contre les soi-disant « nantis », les
travailleurs qui bénéficient encore d’un statut !
Le Gouvernement de la Gauche
plurielle aggrave la situation.
Du PS aux verts en passant par
le PCF les promesses électorales n’ont pas manqué depuis 1997. 4 années ont passé,
quel est le résultat ? Les profits capitalistes ont continué de grimper,
par contre la vie est devenue encore plus dure pour le peuple.
Dès 1997 le
gouvernement laisse fermer VILVORDE alors qu’il avait les moyens de l’empêcher.
En 1999 il laisse MICHELIN supprimer 7500 emplois. Il favorise les
regroupements-fusions d’entreprises et de groupes financiers accompagnés de
suppressions massives d’emplois. Il commande un rapport sur les retraites qui
vise à éliminer le système par répartition et à le remplacer par la
capitalisation.
Les cadeaux
au patronat sont énormes ; outre les milliards qu’il leur a offert pour
financer le passage aux 35 h., il a supprimé en 99 la surtaxe crée par Juppé
que les employeurs devaient payer et il les dispense de plus en plus de payer
les charges sociales.
C’est le
gouvernement de la Gauche Plurielle qui a fait voter une loi autorisant, au nom
de l’égalité des sexes, le travail de nuit les femmes.
Depuis 1997
le budget de l’Etat, d’année en année, confirme la réduction des dépenses
sociales et octroie de nouveaux cadeaux au patronat (170 milliards en 2001).
UN BUDGET DE RESTRICTIONS SOCIALES
Le
budget 2001 a encore réduit les « dépenses sociales » et fait de
nouveaux cadeaux au capital. « C’est un budget établi sur la base des
engagements européens » a dit JOSPIN.
D’où proviennent les
recettes.
* Pour 45% elles proviennent de la TVA qui est l’impôt
le plus injuste qui soit. Elle pèse beaucoup plus sur les
bas revenus que sur les gros.
* Pour 17% de l’impôt sur le revenu.
* Pour 10% de la TIPP (taxe sur les
carburants).
* L’impôt sur les sociétés n’alimente le budget que pour
12%. Pourtant les grands groupes capitalistes ont déclaré au premier semestre
2000 le double de profits qu’en 1999.
Des cadeaux au
patronat, des sacrifices pour les salariés .
L’éducation,
la santé, les transports, les services publics sont sacrifiés. Par contre
protégés par le gouvernement, le patronat et les plus riches bénéficient d’une
nouvelle baisse d’impôts.
Rattraper notre
pouvoir d’achat.
Le pouvoir d’achat
des salariés, des retraités, des sans emploi a reculé de 30% en 20 ans. Le
rattraper est une question primordiale. Nous demandons le SMIC à 9000 f. nets
et l’augmentation générale des salaires, minimas sociaux et retraites.
Les moyens
financiers existent avec ces énormes profits capitalistes et ces fortunes
colossales. On peut satisfaire les revendications, faire reculer le chômage,
améliorer la qualité de la vie. Mais il faut avoir la volonté de le faire en
s’attaquant aux privilèges.
La loi sur l’épargne salariale a été votée à
l’Assemblée Nationale par le PS, le PCF et une partie de la droite. Quant au
budget de la Sécurité Sociale il porte de plus en plus la marque du
désengagement du patronat .
Exemples de cadeaux aux
patrons : Le gouvernement de la Gauche plurielle aide le
patronat a maintenir les salaires le plus bas possible.
*un patron
qui ne verse que le SMIC à un salarié est récompensé par une prime équivalent à
deux mois de masse salariale.
*l’impôt sur
les sociétés est ramené de 36 à 33% soit un cadeau de 28 milliards.
*120
milliards sont prévus au budget 2001 au titre des allègements des charges
sociales patronales.
*le
gouvernement vient encore de refuser d’augmenter le SMIC
Quel
encouragement à accentuer la pression sur les salaires !
Résultat : les
« coûts salariaux » en France sont aujourd’hui parmi les plus bas des
pays capitalistes développés. A qualification égale le pouvoir d’achat d’un
travailleur français est inférieur de 20% à celui d’un travailleur allemand, de
10% à celui d’un travailleur italien.
A qui profite la loi des 35
h. ?
La
réduction de la durée du travail aurait dû se faire sans
« modération » ni à plus forte raison sans diminution des salaires, sans
introduction de l’annualisation, sans flexibilité, sans remise en cause des
acquis.
Le gouvernement a fait une loi
favorisant
les objectifs de productivité et de rentabilité financière du
patronat. Quels sont les résultats actuels ?
La loi des 35 h. ne coûte rien
au patronat. La RTT est compensée à raison d’un tiers par des
crédits d’état (110 milliards à terme). Elle est compensée par la
« modération salariale » ( en 1999, 80% des accords conclus
comportaient cette clause). Elle est aussi compensée par la mise en place des
horaires variables, de la flexibilité et de l’annualisation ( en 1999, 50% des
accords conclus comportaient cette clause) et par l’augmentation de la
productivité. Et quand du personnel est recruté, il s’agit en premier lieu d’emplois
précaires, financés en partie avec l’argent des contribuables. Les salaires des
nouveaux embauchés sont toujours inférieurs, à qualification égale, à ceux du
personnel en place.
Peut-on s’étonner
que des luttes nombreuses se soient déroulées et se déroulent contre
l’application patronale de la RTT ?
LA
« REFONDATION » DU MEDEF
La « refondation
sociale » que le MEDEF voudrait nous imposer est la pièce maîtresse de
l’attaque du capitalisme contre notre niveau de vie, nos droits, nos libertés.
Le patronat veut remodeler à son avantage toute la société française, modifier
tous les rapports sociaux.
En vingt
ans la part des salaires a baissé considérablement par rapport aux profits.
Elle a diminué de 10 points pendant que la productivité du travail augmentait
de 50% !
Pour
le MEDEF c’est insuffisant. Alors que la richesse nationale augmente sans
cesse, le patronat veut toujours plus. Pour lui, les gains de productivité ne
doivent servir ni a augmenter les salaires ni les retraites, ni a réduire le
temps de travail. Il veut en réserver la totalité aux profits.
Ce n’est
pas par hasard que le MEDEF utilise si abondamment le terme « coût du
travail ». Le travail seul créateur de richesses se réduit pour lui à un
« coût » qu’il faut toujours abaisser pour que les profits
grandissent. Salaires et retraites, indemnités des chômeurs, Sécurité sociale,
statuts et conventions collectives, enseignement et formation… c’est à tout
cela que le patronat s’attaque avec tant de violence, à tout ce qui constitue le
salaire social du travailleur.
« Entrez
dans notre réflexion et nous règlerons ensemble les problèmes » a proposé
SEILLERE aux syndicats, tout en se félicitant qu’il existe dans le syndicalisme
français un fort courant « réformateur » avec lequel le patronat
travaille.
L’action
grandit contre cette politique. Le patronat redoute son extension. Il a un
besoin absolu d'organisations syndicales qui se comportent comme les
auxiliaires de la mise en œuvre de ses orientations. Celles-ci devraient
accepter sa vision d’un monde borné par le seul horizon du capitalisme et
devraient accepter les conséquences négatives imposées aux salariés. Pour le
MEDEF la négociation n’est conçue que comme le moyen de faire avaliser ses
projets par les organisations syndicales.
Le MEDEF rêve de salariés et
d’organisations syndicales acquis à la collaboration de classe. Le syndicalisme
« partenaire », participant à la « gestion » des entreprises…
Les garanties collectives remplacées par
l’ « individualisation » des salaires et des droits… la
précarité de l’emploi devenant la règle… Il rêve d’installer en France cette
alliance contre nature qu’est l’association du capital et du travail. C’est
cela l’enjeu de la refondation sociale.
L’OPPOSITION
GAUCHE DROITE, UNE FAUSSE OPPOSITION
On l’a vu
la Gauche Plurielle et la Droite ont des positions proches sur toutes les
grandes questions. Elles sont sur le même navire, veulent aller au même
endroit, c’est à qui tiendra le gouvernail. Plus leur politique est semblable
sur le fond et plus elles cherchent à se différencier artificiellement.
Partout, au plan national comme au niveau de la commune, au niveau d’une région
comme d’un département, Droite et Gauche Plurielle s’affrontent verbalement
mais ça ne va pas plus loin. Ni les uns ni les autres ne remettent en cause le
capitalisme.
En l’absence d’un parti
révolutionnaire la vie politique est structurée en deux grands camps qui se
disputent le pouvoir et se succèdent sans que l’orientation politique ne
change. L’alternance des gouvernements de Droite et de Gauche est
sans risque pour le patronat. L’illusion de changement peut même permettre de
canaliser un temps le mécontentement.
Les citoyens n’ont le choix
qu’entre deux variantes de la même politique. Aussi
l’abstention grandit d’élection en élection, en particulier dans les quartiers
populaires. Des votes sont dévoyés. L’extrême droite conserve les bases
politiques qui sont à l’origine de son existence.
« Le
PS avec le PCF et la Gauche plurielle vont continuer dans la même voie que
leurs prédécesseurs » écrivions nous dans « COMMUNISTES » dès
l’arrivée du ministère JOSPIN. quatre ans de gouvernement de la Gauche
plurielle ont confirmé ce que nous disions.
UNE AUTRE POLITIQUE EST POSSIBLE
Le but de
« COMMUNISTES » :
Ni en
France ni ailleurs ce régime ne peut apporter de solution positive aux grandes
questions que pose le développement de l’humanité.
Nous
voulons lutter pied à pied pour mettre en échec les attaques conjointes du
patronat et du gouvernement.
Rassemblons
nous, luttons ensemble pour les repousser. Nous sommes le nombre, unis nous
représentons une force considérable. Si nous nous unissons, nous avons les moyens
de gagner. Ce qui fera bouger les choses c’est l’action. L’action pour
repousser les attaques du capital et du gouvernement, l’action pour imposer de
nouvelles revendications, obtenir de nouveaux droits, l’action pour vivre
dignement de son travail.
En 1936, en
1945, en 1968, de grandes luttes se traduisirent par la conquête d’avantages
sociaux considérables. Pendant l’hiver 1995, la droite était au gouvernement et
JUPPE s’était attaqué à la retraite des cheminots. La riposte unie a été d’une puissance
telle qu’il a dû reculer. Aujourd’hui c’est par des luttes très fortes que nous
ferons reculer le MEDEF et le gouvernement. Pour cela les travailleurs ont un
besoin impérieux d’un syndicalisme de classe qui lutte avec eux, qui appelle à
des actions d’ampleur. Ils ont aussi besoin de pouvoir compter sur une
organisation politique. Nous avons créé « COMMUNISTES » dans ce but.
« La
situation ne nous permet pas de faire autre chose » disent les
représentants de la Gauche Plurielle. Sinistre constatation qui nous
condamnerait si elle était juste, à subir sans riposter les attaques du
capital. On voit où cela nous conduirait.
Nous affirmons qu’en France les
moyens existent pour engager une grande politique sociale.
Dans notre
pays il y a d’énormes profits capitalistes, des fortunes colossales (Mme
BETTANCOURT, 127 milliards !). Le gouvernement annonce régulièrement la
progression de la croissance économique mais ce sont les financiers qui
l’accaparent. Le grand patronat n’a qu’un objectif : produire plus au
moindre coût avec moins d’emplois Le développement technique, la recherche, la
formation ne sont développés que dans la mesure où ils sont une source de
profits .
Pour faire
une politique dans l’intérêt de la classe ouvrière et du peuple, il faut en
avoir la volonté, il faut s’attaquer aux capitalistes, il
faut « faire payer les riches » comme on disait en 1936.
LE MEDEF VEUT TOUT PRIVATISER
« La logique
de l’économie nationale est incompatible avec les acquis sociaux et la sécurité
souhaitée
par les salariés ». Cette déclaration de KESSLER, n°2 du MEDEF a le mérite
d’être claire. Le patronat veut remodeler toute la société française, il veut
modifier les rapports sociaux de fond en comble.
2 EXEMPLES :
Le MEDEF veut
privatiser la Sécurité sociale.
Le MEDEF veut
mettre en concurrence la Sécurité sociale et les assurances privées, d’abord
pour l’indemnisation des accidents du travail. AXA est sur les rangs ;
premier groupe mondial de l’assurance il gère 6000 milliards de F. Avec
2000milliards de F., le budget de la Sécurité sociale excite son appétit !
Que fait le
gouvernement ?
* Il
diminue
les remboursements, ferme des hôpitaux etc…Il suit les directives européennes
qui veulent une réduction sévère des dépenses sociales et la privatisation
de la Sécurité sociale.
*
En 1980 la part des cotisations patronales dans le financement de la Sécurité
sociale était de 50%. En 2000 elle n’est plus que de 35%.
Dans
la même période la part des cotisations des salariés est passée de 16% à 25%
*
La CSG finançait 5% du budget de la Sécurité sociale en 97. En 98 elle en
finançait 14% et en 2000, 20%.
* Le taux moyen de
remboursement de l’assurance maladie est devenu un des plus bas d’Europe
RENOVER
ET DEMOCRATISER LA PROTECTION SOCIALE
A notre époque il
est normal d’assurer les moyens à tous de se soigner, de bénéficier des progrès
de la médecine.
Pour
cela il faut :
*Porter la part des
cotisations patronales à 50%, c’est à dire à leur niveau de 1980
*Taxer les revenus
financiers des entreprises et des particuliers
*Elire au suffrage
universel les représentants des assurés sociaux, UNEDIC comprise
*réduire le nombre
de sièges attribués au patronat qui est sureprésenté.
LA JUSTICE PAS LA
CHARITÉ !
Depuis
le premier janvier 2000 six millions de personnes soit 10% de la population
bénéficient de la C.M.U. ( Couverture Maladie Universelle). Y ont droit celles
et ceux dont les ressources sont inférieures à 3.500 F. On ne sera pas surpris
d’ apprendre que 54% des bénéficiaires ont moins de 30 ans dans ce pays où la
jeunesse représente plus de 25% des sans-emploi.
La C.M.U. coûte 9
milliards par an, qui la paie ? Ce n’est pas Mme BETTENCOURT de l’OREAL, dont
la fortune personnelle s’élève à 127 milliards. Ce ne sont pas les grands
groupes capitalistes dont les profits se comptent en centaines de milliards. Ce
sont pourtant eux les responsables du chômage et des bas salaires, qui veulent
mettre la main sur la sécurité sociale pour la privatiser.
Comme pour la CSG
et le RDS, ce sont une fois de plus les contribuables qui paient et c’est pour
les plus pauvres que la contribution est la plus dure. Quant aux capitalistes
responsables de cette situation, ils sont exemptés une fois de plus.
Le
président de la CNAMTS ( Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs
Salariés) le dit lui-même : « Ce sont les remboursements progressifs
qui ont rendu la C.M.U. nécessaire ». Joelle, quarante deux ans écrit à une
revue mutualiste : « cela fait trois ans que je galère et aujourd’hui
je ne touche plus rien de l’Assédic. La C.M.U. c’est bien, mais quand même ce
sont ceux qui en ont vraiment les moyens qui devraient financer ».
LE MEDEF VEUT
PRIVATISER LES RETRAITES
Le patronat veut
modifier complètement notre système de retraites. Il veut installer en France
la retraite individuelle payée par les salariés comme on paie une assurance
vie.
En
février 2000, le Président du MEDEF, A. SEILLERE, était invité au grand
jury de RTL-LE MONDE. S’il n’a pas dévoilé toutes ses intentions, il en a dit
assez pour que nous soyons prévenus : « on peut mettre en place
un système construit autour de la prolongation de la durée de la cotisation et
de la capitalisation »
Si nous laissons
faire, c’est le système par capitalisation, c’est « l’épargne
financière » individuelle gérée unilatéralement par les compagnies
d’assurances et les banques qui disposeraient ainsi avec l’argent des retraités
d’un volant de 1200 milliards par an (c’est le montant des retraites) pour
spéculer avec notre argent.
En
France où 3,5 millions de personnes dont 80% de femmes travaillent pour un
salaire inférieur à 5000 F., combien de salariés pourraient avec ce système se
constituer une retraite décente ?
Si
nous laissons faire ce serait un retour en arrière d’un siècle..
SEILLERE
qui a dit-il « la responsabilité de mener la bataille économique
européenne » insulte les fonctionnaires capables de bloquer les services
publics et qui en sont restés à 37 ans ½ de cotisation pour la
retraite. « Cette inégalité est un véritable scandale » dit-il.
Il se félicite que la retraite soit à 67 ans au DANEMARK, 65 ans en Allemagne
et en ANGLETERRE, 62 ans en Espagne, 61 ans en Italie. Mais où est l’Europe sociale
dont parle à la « Gauche plurielle ?
Ne
tombons pas dans le piège du patronat et du gouvernement qui opposent le
secteur privé au secteur public Les salariés du public ne sont pas des
privilégiés, ce sont les salariés du privé qui ont subi un recul social très
grave concernant leurs retraites.
Que fait le
gouvernement ?
JOSPIN s’appuie sur
les rapports CHARPIN et TEULADE qui proposent d’allonger la durée des
cotisations et d’instaurer des fonds de pension.
Il veut remettre en
cause les régimes actuels qu’ils soient privés ou publics. Dans
l’immédiat
il veut aligner le secteur public sur le privé.
L’allongement de la
durée de la vie les progrès de la médecine ne doivent pas servir d’argument
pour justifier des mesures rétrogrades. De nos jours il est économiquement
possible
de
répondre positivement aux questions sociales de notre temps. Les profits
réalisés par le patronat sont considérables, ils doivent être utilisés pour
cela.
Continuons
l’action, pour mettre en échec les attaques du MEDEF et du gouvernement contre
la retraite à 60 ans à taux plein.
Il faut revenir aux
37,5 années de cotisations ouvrant le droit à la retraite à taux plein dont le
montant doit être calculé, à nouveau sur les 10 meilleurs années.
Les retraites
doivent être augmentées. Elles ont perdu 32% de leur
pouvoir d’achat depuis 1981.
Les régimes
particuliers doivent être maintenus et améliorés.
La productivité du
travail s’est accrue considérablement et continue de s’accroître, les
conditions de travail se dégradent mais les profits capitalistes battent des
records. Il faut abaisser l’âge de la retraite à 55 ans pour tous.
L’EUROPE
UNION EUROPÉENNE : DE QUOI
S’AGIT-IL ? QUI EST AUX COMMANDES ?
Référons nous
encore au Manifeste du Parti Communiste de MARX-ENGELS. « La
bourgeoisie
supprime de plus en plus la dispersion des moyens de production, de la
propriété et de la population. Elle a aggloméré la population, centralisé les
moyens de production et concentré la propriété dans un
petit nombre de mains. La conséquence nécessaire de ces changements
a été la centralisation politique… » On est impressionné par
l’actualité et la justesse politique de ce passage écrit en 1847. Nous sommes
loin des déclarations ronflantes des dirigeants politiques d’aujourd’hui sur le
rapprochement des peuples, l’élévation de leur bien être, la garantie de leur
indépendance et de leur liberté etc…
Dans cette
Europe qui est aux commandes ? Consultez la liste des grands groupes financiers
capitalistes qui ont la mainmise sur l’Union Européenne. Ils sont tous
là : allemands, français, britanniques, italiens, du Bénélux… Ils ne sont
pas seuls, on y rencontre aussi des américains, des japonais, des coréens et
bien d’autres. A terme l’Union Européenne regrouperait 30 pays et 600 millions
d’habitants.
Jetons un
coup d’œil sur le chiffre d’affaires de quelques entreprises européennes. L’Union Européenne
compte 64 des 200 plus grandes firmes mondiales soit presque autant que les
Etats-Unis et deux fois plus que le Japon.
Fusions- acquisitions
Depuis 1998 l’Europe
mène
le bal des fusions acquisitions. Pour le seul premier trimestre
1999 leur montant s’est élevé à 1.470 milliards de F. (85 % du budget
français). On y retrouve les mêmes grands groupes capitalistes qui mènent le
jeu. L’OPA (offre publique d’achat) lancées par la société britannique
VOLDAFONE sur l’allemande MANNESMAN est emblématique de cet emballement
européen. C’est la plus importante opération de fusion et acquisition jamais
réalisée jusque là, elle atteint 1036 milliards de F. La liste des
privatisations récemment réalisées ou qui vont l’être est impressionnante. En
France EDF, GDF, La POSTE, la SNCF sont sur la sellette et ce n’est pas
terminé.
Cette Europe c’est le
renforcement extraordinaire du capitalisme dans cette région
du monde. Elle ne peut donc se construire qu’au détriment
des peuples qui la composent. Président de la Commission
Européenne, Romano PRODI a déclaré au Figaro en février 2001 : « Nous
devons accélérer notre progression vers un marché financier européen pleinement
intégré. Les différentes réglementations nationales continuent de compliquer la
mobilisation de capitaux et d’en accroître le coût…Mon ambition est de faire de
l’Europe l’endroit du monde où il sera le plus facile d’exercer une activité
économique (lisez : une activité capitaliste ).
Social : l’alignement par le
bas
Une Europe qui compte 65
millions de pauvres et 16 millions de chômeurs a-t-elle le droit de se poser en
championne de la justice sociale et de la solidarité ?Dans cette Europe où
les profits battent des records, l’exploitation capitaliste s’est énormément
renforcée.
C’est la fermeture d’entreprises, la suppression de centaines de milliers
d’emplois, le développement de la précarité du travail, la casse des statuts et
des conventions collectives, la réduction drastique des dépenses publiques et
sociales, le recul des acquis sociaux, le recul de la souveraineté nationale.
CHIFFRE D’AFFAIRES 1998 ( EN FRANCS) DE QUELQUES ENTREPRISES EUROPÉENNES
Agro-alimentaire :
DIAGEO (G.B.) 117 milliards - DANONE (F.) 85 milliards
Bâtiment et Travaux
publics : BOUYGUES (F.) 97 milliards -SKEMSKA (Suède) 47,5
milliards
Automobile :
DAIMLER-CHRYSLER (All.) 870,5 milliards – FIAT( I.) 318,5 milliards –
RENAULT
(F.) 243,9 milliards
Chimie :
BASF (All.) 181 milliards – RHONE POULENC (F.) 86,5 milliards
Distribution :
METRO (All.) 329 milliards – INTERMARCHE (F.)) 245 milliards – TESCO (G.B.)
181,5 milliards - CARREFOUR (F.) 179,8 milliards
Energie :
EDF (F.) 185 milliards - ENEL (It.) 129,5 milliards
Télécommunications :
DEUTSCHE TELEKOM (All.) 234,5 milliards – BRITISCH TELECOM (G.B.) 178 milliards
- FRANCE TELECOM (F.) 161 milliards
Transports :
SNCF (F.) 203 milliards _ DEUTSCHE- BAHN (All.) 101,5 milliards
Dans
chaque pays le patronat raconte aux salariés que le « coût du
travail » doit baisser encore pour que l’entreprise soit
« compétitive ». Le moyen c’est le nivellement par le bas des
salaires et des législations sociales, la casse des statuts… Partout les
patrons demandent aux travailleurs de « faire des sacrifices »
sinon…
Cette
Europe là c’est la privatisation programmée de tous les secteurs, la
marchandisation des grands services publics comme la Santé, l’Enseignement
Supérieur, la Recherche
Libre circulation des capitaux,
flexibilité des travailleurs
Qu’en
est-il de la « libre circulation des capitaux et des hommes » qui
nous est présentée comme un grand progrès démocratique ? Les capitaux qui
circulent sans entrave, se fixent là où le taux de profit qu’on peut en retirer
est le plus élevé. D’où une spéculation financière effrénée, d’où l’arrêt de centaines de
productions, d’où les délocalisations, les fusions-concentrations, les
privatisations…
La
« libre » circulation des hommes permet leur
« utilisation » là où le capital peut le mieux les exploiter. La
« libre » circulation des hommes c’est la mise en concurrence des
salariés sur un « marché du travail européen » portée à un niveau
jamais atteint. Le patronat a ainsi mis en place un moyen de pression
énorme sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail.
La disparition des monnaies nationales
va favoriser ces opérations et l’EURO va accélérer la construction de la
communauté Européenne.
L’Europe militaire
L’ Union
Européenne se veut une puissance militaire. Le corps militaire européen de
réaction rapide comptera 100.000 hommes, 400 avions de combat et 100 bâtiments
de la marine. La fabrication d’armements militaires est une énorme source de
profits pour les groupes capitalistes (ex : sur un chiffre d’affaires de
22,5 milliards de F. DASSAULT- AVIATION et ELECTRONIQUE en a réalisé 14,65 par
la vente d’armements). Javier SOLANA secrétaire général de l'OTAN pendant la
guerre en YOUGOSLAVIE est le ministre de la défense de l’Union Européenne. Il a
pour tâche d’unifier les forces armées et d’amener les pays à augmenter leur
budget militaire ( celui de la France est de 245 milliards). En juillet 2000 il
a signé avec son successeur à la tête de l’OTAN un accord qui prévoit que le
parlement européen n’aura plus accès aux documents de défense européenne.
Les
gouvernements de gauche allemands et français ont annoncé il y a deux ans, la
naissance d’EADS, fusion d’AEROSPATIALE-MATRA et DASA. C’est un groupe géant,
en pointe pour les hélicoptères, avions de combat, avions de transport de
troupes, missiles et satellites espions. Cette fusion se traduit par une
privatisation dans le secteur aéronautique puisque l’Etat français ne
contrôlera que 15% du nouveau groupe. JOSPIN approuve chaleureusement :
« il n’est pas possible que les industries de secteurs aussi stratégiques
que l’aéronautique et la défense restent divisées » a-t-il déclaré lors de
l’annonce de cette fusion. Ce qui se traduit en France par la liquidation de
notre défense nationale et la fermeture des établissements ( nationalisés
ceux-là !) chargés de l’équiper.
Les
dirigeants européens jugent cette « Euro-Armée » indispensable pour
assurer encore plus leur présence quand il s’agit de déstabiliser certains
pays, d’y faire régner l’ordre capitaliste, de s’emparer de leurs ressources.
La YOUGOSLAVIE dépecée, l’AFRIQUE pillée… les exemples abondent. Indispensable
également pour intervenir demain s’il en était besoin contre les travailleurs
de cette Europe en lutte.
L’Europe Politique
Le pouvoir
économique et le pouvoir militaire sont entre les mains des grands groupes
capitalistes. Bien évidemment il en est de même du pouvoir politique.
Déjà 80%
des textes qui régissent notre pays émanent de l’Union Européenne qui peut
prendre des sanctions quand un état ne les applique pas. C’est une directive
européenne qui précise que le déficit budgétaire d’un état doit être inférieur
à 3%, que les dépenses publiques et sociales doivent être réduites, que la
pénétration du secteur privé dans le public doit être assurée etc…
Cette Europe est engagée dans
une logique d’intégration appelée à couvrir de plus en plus de domaines jusqu’a
tout recouvrir. Le pouvoir d’institutions européennes comme la commission de
Bruxelles se substitue de plus en plus à la souveraineté nationale.
Le traité de MAASTRICHT en 1992, le Pacte de stabilité en 1997, le traité
d’Amsterdam en 1999 ont fixé le cadre de l’intégration capitaliste européenne.
D’un « sommet » à l’autre, les chefs d’Etat de la Communauté
Européenne avancent dans ce sens. C’est ainsi qu’en 2000 à NICE, le
renforcement des institutions et l’entrée prochaine de quinze nouveaux pays ont
été décidés.
Alternance Gauche-Droite
C’est cette
politique que mettent en œuvre les gouvernements en place qu’ils soient de
droite ou de gauche. L’anglais BLAIR est socialiste, l’allemand SCHROEDER est
socialiste, l’espagnol AZNAR est de droite, où est la différence ? CHIRAC
et JOSPIN sont d’accord pour « parler d’une seule voix » à propos de
l’Europe ( à propos d’autres questions aussi). Les uns et les autres, chacun à
sa façon, sont de chauds partisans de l’unification de cette Europe sous la
houlette du capital. Fin 2000 le gouvernement a fait voter par le parlement
français une loi l’autorisant à transposer par ordonnances soixante directives
européennes !
La généralisation de ce
système d’alternance passe par l’intégration du mouvement ouvrier, la
liquidation des partis révolutionnaires. En l’absence de parti communistes
forts, ce système était déjà en place en Grande –Bretagne ou en Allemagne. Il
s’est développé en France ou en Italie après la liquidation des partis
révolutionnaires.
Le danger de l’extrême droite
Enfin, pour
détourner le mécontentement populaire, le Capital dispose aussi de
l’extrême-droite qui représente un grave danger à l’échelle de l’Europe. Par le
biais d’alliances elle est au pouvoir en Autriche et aux portes du gouvernement
en Italie. Elle prospère sur la misère et sur l’absence de perspectives. En
Belgique dans un pays éclaté, elle attire les voix de protestation au point
d’être la première force à Anvers. En RDA, le fort chômage consécutif à
l’annexion par la RFA a provoqué dans une jeunesse désorientée un regain de
nazisme.
NATIONS : DISPARITION
PROGRAMMÉE
Un grand
objectif politique de ceux qui construisent cette Europe, c’est la disparition des
états nationaux. Il est déjà envisagé que la France soit divisée en sept ou huit
provinces dépendant uniquement du pouvoir, européen. Les
conditions ne sont pas encore réunies pour cela estime-t-on à Bruxelles et à
Paris mais le projet est prêt. Même chose au sujet des communes : Un rapport du
socialiste MAUROY est explicite : « d’ici dix à quinze ans, la
France
composée de 36000 communes pourrait être organisée autour de 3500 seulement,
130 communautés d’agglomérations et 20 communautés urbaines ». Ce rapport
note que la France est en retard puisque d’autres pays européens ont déjà
réduit le nombre de communes de 40% voire de 80%. Les communes devraient être
dessaisies des questions les plus importantes, l’équipement,
l’urbanisme, le logement, les services publics… MAUROY
propose que des fonds européens spéciaux soient affectés aux syndicats de
communes qui s’engageront dans cette voie sous l’autorité de la région.
.
UN REMPART CONTRE LES USA ?
On nous
présentent cette Europe comme un rempart contre l’emprise américaine. C’est
faux ! l’Europe est là pour les groupes transnationaux, quelle que soit leur
origine. Certes la concurrence entre l’Europe et les Etats-Unis
est vive, elle se manifeste par des absorptions, des prises de participation ,
des fusions, des regroupements mais le capitalisme est de plus en plus cosmopolite.
Ce mouvement s’accélère partout, particulièrement dans l’Union Européenne. On
l’a vu cela ne se fait pas sans accroître la concurrence, sans exacerber les
rivalités. Mais quand il s’agit d’exploiter les peuples et de les maintenir
sous leur domination les intérêts de classe passent avant tout.
Les
capitalistes savent d’expérience que la contradiction fondamentale de la
société est entre les exploités et leurs exploiteurs, entre le capital et le
travail.
LA GUERRE IDÉOLOGIQUE
Si les
salariés pouvaient approuver ce que fait le patronat ! Celui-ci déploie
une propagande énorme dans l’espoir de les rallier à ses projets. Il contrôle
pratiquement tous les médias, télés, radios, presse écrite etc… Les
arguments favorables à l’Europe capitaliste y sont martelés, les opinions
contraires sont combattues, tronquées. Les organisations syndicales sont
soumises à de très fortes pressions.La Confédération Européenne des Syndicats
(CES) se comporte comme le relais de thèmes patronaux et sociaux-démocrates Le
syndicalisme de classe est fortement combattu.
DIRE NON, TROIS FOIS NON !
Les gouvernements de Gauche ou
de Droite réalisent l’intégration européenne. Même si leurs discours varient
pour donner le change. En 1992, alors que
49% des électeurs ont disaient NON au traité de MAASTRICHT, la droite et le PS
disaient OUI. Aujourd’hui aucun des grands partis de la Gauche
Plurielle ne dit NON à cette Europe. Laisser espérer comme ils le font que du
« social » pourrait sortir de sa construction, c’est répandre des
illusions. C’est dire OUI en ayant l’air de dire NON. La droite et le
gouvernement de la Gauche Plurielle ont approuvé le Pacte de Stabilité et le
Traité d’Amsterdam qui dictent les budgets nationaux et organisent la casse des
services publics. Aucune politique de progrès n’est possible sans mettre en
cause l’Europe telle qu’elle se construit au profit du capital. Ne pas combattre
résolument
cette Europe, s’inscrire de quelque façon que ce soit dans sa construction,
c’est au bout du compte, laisser les mains libres aux capitalistes.
Commençons par dire non.
Chaque pas en avant sera le résultat d’une lutte. Laisser à penser le
contraire, sous-estimer la profondeur de l’opération capitaliste qui se réalise,
c’est créer des illusions, c’est s’opposer au développement des luttes.
SEULS LES PEUPLES
C’est parce que nous avons une
tout autre vision de notre continent que nous rejetons cette « Europe
Unie » qui se construit sous la houlette des capitalistes
Seuls les
peuples pourront imposer par leur lutte le développement des nations
européennes, , sur une base qui ne sera plus la recherche du profit, mais le
progrès social, l’augmentation du niveau de vie, le plein emploi et le
développement économique et social, une coopération internationale profitable
aux peuples.
Lutter avec
« COMMUNISTES »
Les
intérêts des salariés des pays européens convergents. Dans chaque pays des
luttes se développent luttes sociales mais aussi résistance politique.
Pour mener
ce combat, l’existence d’une organisation révolutionnaire comme
« COMMUNISTES » est indispensable dans notre pays.
« COMMUNISTES » veut faire la clarté sur cette Europe. Nous prenons
des initiatives pour que des luttes se développent en France et puissent
déboucher sur des actions convergentes en Europe.
MONDIALISATION CAPITALISTE
On nous la
présente comme un phénomène naturel, une sorte de fatalité sur laquelle les
hommes n’auraient pas prise. Voyons ce qu’en disaient MARX et ENGELS dans leur
Manifeste du Parti Communiste. « Poussée par le besoin de débouchés nouveaux la
bourgeoisie
mondiale envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter
partout. En un mot, elle se façonne un monde à son
image ». La mondialisation c’est l’organisation de la société
par le capitalisme pour la course aux profits à l’échelle mondiale. La
mondialisation dont on nous parle aujourd’hui n’est autre que la mondialisation
capitaliste décrite par MARX même s’il est vrai que le monde a beaucoup changé
en 150 ans.
C’est
ainsi que partout dans le monde, la classe ouvrière et avec elle tout le
salariat se sont accrus considérablement de dizaines et de dizaines de millions
dans des pays comme la Chine, l’Inde, l’Indonésie, le Brésil, le Nigéria et
beaucoup d’autres. En France 93% de la population active a aujourd’hui le
statut de salarié.
Le capital international règne
sur le monde
Le grand
capital international règne sur tous les domaines : économiques,
politique, militaire, médias… Les 200 plus grands groupes mondiaux réalisent 30% de
la production mondiale. 100 groupes contrôlent l’économie
de la planète et 70% du commerce mondial. Ils exploitent plus de 6 millions de
salariés, un calcul rapide montre qu’ils emploient, à l’échelle mondiale,
environ 1 salarié sur 400. En 1998 leurs chiffres d’affaires ont atteint 15000
milliards de f., soit près du double de la production française de cette année
là.
Les
concentrations ont atteint un rythme accéléré et le processus est loin d’être achevé.
Ce mouvement est d’une ampleur gigantesque. En 1998, le montant des
rapprochements en tout genre, dépassait 15000 milliards de F., chiffre
supérieur de 50% à celui de 1997 qui lui représentait six fois plus que le
total des transactions enregistrées en 1993 ! Devenu le premier cimentier
mondial après plusieurs absorptions, le groupe des ciments LAFARGE emploie
85000 ouvriers, déclare un chiffre d’affaires de 105 milliards en 2000 et
devrait progresser de 30% en 2001.
Les inégalités continuent de s’accroître
Le fossé
entre pays dits « riches » au Nord et pays pauvres au Sud se
creusent. La répartition mondiale de la production est complètement
déséquilibrée. 75% des échanges se font entre pays « riches ». 80%
des brevets mondiaux de haute technologie sont déposés dans les cinq états les
plus puissants : Etats-Unis – Allemagne – Japon – France – Grande
Bretagne.
La
mondialisation se développe par le biais des entreprises multinationales qui
investissent directement dans le monde entier. 75% de ces investissements sont
concentrés en Amérique du Nord, dans l’Union Européenne et l’Asie du Sud Est.
Les échanges « intragroupes » (à l’intérieur d’un même groupe
capitaliste international) prennent une part essentielle dans les échanges
mondiaux. Les pays pauvres sont pillés, marginalisés. L’afrique ne reçoit que
3% de ces investissements !
De grands ensembles capitalistes,
économiques et politiques
On l’a vu
avec la Communauté Européenne, de grands ensembles économiques et politiques se
construisent. L’ALENA ( Etats-Unis, Mexique, Canada) regroupe plus de 400
millions d’habitants et représente une puissance économique et militaire
considérable. L’ASEAN (association des nations du Sud Est asiatique) avec le JAPON
en compte 500 millions. 80 des 200 plus grands groupes mondiaux (un tiers de la
production mondiale) appartiennent aux américains, 66 aux européens, 35 aux
japonais. Les maîtres de la « mondialisation » ce sont eux, ils
l’orientent et l’organisent dans la seule perspective de réaliser des profits.
Profits gigantesques qui proviennent de l’exploitation des peuples du monde
entier.
Des organisations
internationales au service du capital
Le monde a
bien changé depuis la parution du Manifeste du Parti Communiste mais
ce qui demeure c’est la domination du capital. Sans commune mesure avec ce
qu’elle était il y a 150 ans, elle s’est aggravée et s’étend aujourd’hui à
toute la planète. Les grandes organisations internationales comme le FMI ( fond
monétaire international), la Banque Mondiale, l’OMC (organisation mondiale du
commerce), l’O.C.D.E., le Tribunal International… dépendent étroitement du
capital. Le F.M.I. établit des « plans d’ajustements structurels »
auxquels des pays comme l’Argentine, ceux du Maghreb, l’Inde, le Brésil et bien
d’autres doivent se soumettre.
L’impérialisme gendarme du monde
Les
Etats-Unis sont la première puissance économique mondiale, pour la production
comme pour l’avancée technologique. De ce fait, ils développent l’impérialisme
le plus agressif. Le capitalisme mondial avec à sa tête les Etats-Unis et de
plus en plus l’Union Européenne, se comportent comme le gendarme du monde.
Depuis 1992 on compte vingt
trois conflits armés, des centaines de milliers de victimes. L’origine
profonde de ces guerres ce sont les intérêts capitalistes. Guerre du Golfe,
Yougoslavie dépecée, guerres en Afrique… les interventions militaires
capitalistes se multiplient. Toutes, sans exception , sont menées voire
suscitées pour asseoir la domination économique et politique du capital, pour
contrôler les sources d’approvisionnement. Cela le plus souvent au nom de
« l’ingérence humanitaire » ! l’O.N.U. est souvent utilisée pour
justifier et couvrir ces interventions.
La
domination exercée sur le monde par les grands groupes capitalistes et les
puissances impérialistes est responsable de cette situation catastrophique.
Pour imposer leurs intérêts, ils pillent des pays entiers, y déclenchant la
guerre (enjeux : le pétrole d’Irak ou d’Asie centrale, les richesses
minières africaines etc…).
Les dépenses militaires
mondiales officielles atteignent 6.000 milliards de F. mais les
dépenses
réelles sont bien plus élevées. La course aux armements se
développe rapidement. Avec l’argent de la guerre que l’OTAN a dépensé en
Yougoslavie il aurait été possible de nourrir, vêtir, soigner et éduquer les
enfants du monde pendant un an ! Massacres, bombardements, destructions,
cette guerre a fait en neuf ans plus de 200.000 morts, 5 millions de personnes
ont été déplacées. L ‘économie de l’ex YOUGOSLAVIE est exsangue mais ceux
qui l’ont ravagée sont prêts à la « reconstruire » façon capitaliste.
Il y a des milliards de profits à réaliser.
Les groupes
capitalistes ont des intérêts particulièrement développés dans les anciennes
colonies africaines. Dans le cadre du néo-colonialisme, ces pays sont dominés
économiquement et politiquement. Des régimes progressistes ont été abattus et,
à leur place, des régimes liés notamment à l’ancienne puissance coloniale sont
maintenus le plus souvent de force. Les capitalistes suscitent ou encouragent
les guerres civiles dans les balkans, en Afrique et en Asie… partout où elles
peuvent leur permettre d’asseoir ou d’élargir leur domination.
CHIRAC- JOSPIN même
politique extérieure
L’un et
l’autre défendent la mondialisation capitaliste. Ils participent à des
interventions militaires comme en Yougoslavie. Ils soutiennent la politique
d’Israël contre les palestiniens.
Cela fait 33 ans que la
PALESTINE est occupée, 7 ans que l’on promet aux
palestiniens un territoire, la liberté, la paix. Il y a d’un côté une puissance
occupante dotée d’une des plus puissantes armée du monde, soutenue par les USA
et les grandes puissances capitalistes, de l’autre une population civile qui
vit sous l’occupation et dont les droits sont bafoués. 4
millions
de palestiniens vivent en exil, 160.000 colons israéliens ont été
installés
sur leur territoire.
Une nouvelle étape
Sous le
vocable de mondialisation se cache une nouvelle étape du développement du capitalisme.
Elle se traduit partout par la réduction des dépenses liées au développement
humain comme la protection sociale, les équipements collectifs, la formation,
la recherche. Elle se traduit par les privatisations, les déréglementations, la
remise en cause des services publics.
La
mondialisation n’a pas atténué la lutte féroce que se livrent les groupes
capitalistes pour se renforcer les uns aux dépens des autres augmentant la
productivité du travail, en maintenant les salaires au niveau le plus bas
possible, en s’emparant de nouvelles sources de matières premières sont les
moyens qu’ils utilisent avant tout. Ce sont les salariés qui font les frais de
cette guerre. C’est ainsi que la France où le pouvoir d’achat a
considérablement baissé devient un pays de main d’œuvre bon marché.
Lutte de classe toujours
Un système qui ne vit et ne se
développe qu’en exploitant les peuples ne peut apporter de
solution
aux problèmes de l’humanité. Il engendre et développe des
contradictions qui ne peuvent que s’élargir. Entre le capital et le travail
l’opposition est irréductible.
La lutte est dure mais partout
dans le monde des hommes et des femmes mènent ces combats.
Lutte de la
classe ouvrière et des salariés contre l’exploitation. Lutte des peuples contre
les agressions du capital, pour les libertés, pour la souveraineté nationale,
pour les droits de l’homme, pour la paix et le désarmement…
Des
organisations, des syndicats, des associations participent à ces luttes,
contribuent à les organiser.
Tous les peuples ont le même
ennemi, le capitalisme et le même intérêt à l’anéantir.
Nous voulons développer la
solidarité, nouer des contacts, prendre des initiatives communes avec les
forces qui luttent contre le capitalisme dans le monde entier.
Prolétaires de tous les pays unissez vous ! (MARX)
A PROPOS DE L’EFFONDREMENT DE L’URSS
En
1917, alors que la 1ère
guerre mondiale faisait rage, LENINE et les bolcheviks avec le peuple russe
créent l’URSS. La naissance de ce nouvel état fut une grande victoire des forces
d’émancipation
contre le capitalisme.
Tout cela s’est
fait au milieu d’une lutte de classe sans merci. Dès 1918,
alors que la guerre qui les oppose n’est pas terminée, Français, Anglais, Allemands,
interviennent côte à côte contre l’Union Soviétique pour tenter de l’écraser
comme la bourgeoisie française avait écrasé dans le sang la Commune de Paris en
1871. Ils n’y parviendront pas. Pays arriéré à tous points de vue en
1917, l’URSS va devenir en quelques années la 2ème puissance
mondiale.
Son développement économique, social et culturel sera impressionnant.
Au
cours de la 2ème guerre
mondiale l’Union Soviétique a payé et de très loin, le plus lourd tribut à la
lutte contre le nazisme. En 1945 le pays était dévasté, il comptait 26 millions
de morts soit 55 fois plus que les USA qui eux avaient développé
considérablement leur économie pendant cette période. Après la guerre et
pendant plus de 40 ans, l’Union Soviétique et ses alliés durent supporter le
poids énorme de la course aux armements que leur imposera le capitalisme, en
particulier les USA.
L’existence même de
l’URSS a été une aide incontestable au développement de la lutte de classes
internationale contre le capitalisme et pour l’émancipation des peuples. L’URSS
et les pays de l’Est ont apporte une aide énorme aux luttes de libération dans
le monde, une aide économique forte à des pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du
Sud…à tous ces états qui ont voulu se dégager de l’emprise capitaliste. Chacun
a en mémoire l’aide apportée au Vietnam en lutte contre l’impérialisme US.
Contrairement à ce
que laissent croire la plupart des textes qui paraissent, l’histoire de l’URSS
ne s’est pas déroulée dans un monde d’où la lutte de classe internationale
serait absente. Nous dénions à ces prétendues études le caractère sérieux qu’on
leur attribue. Elles s’inscrivent dans une grande campagne politique qui
voudrait imposer l’idée que le capitalisme est la seule société possible.
Une analyse
scientifique ne doit rien négliger. Nous ne voulons rien
passer
sous silence, ni les défauts ni les tares de l’Union Soviétique ni les
crimes du stalinisme. Nous savons que les atteintes à la démocratie
s’étaient développées de plus en plus et que la contrainte
devenait la règle. Nous savons que la plupart des dirigeants formaient une
caste éloignée du peuple. Nous savons que le PCUS était devenu le refuge d’une
nomenklatura qui ne pensait qu’à ses intérêts.
L’Union Soviétique
a disparu mais les idées d’émancipation sociale demeurent.
Elles se heurtent de plus en plus fortement au capitalisme. Il faut le
supprimer et le remplacer par une société socialiste qui assurera cette
émancipation par :
*
le pouvoir politique du peuple
* la
propriété sociale des principaux moyens de production et d’échange et leur
gestion démocratique par le peuple.
Cette
société assurera une politique de paix, de coopération et de rapprochement des
peuples.
L’existence
et le développement d’un parti révolutionnaire qui joue véritablement son rôle
est indispensable à la lutte pour le changement et dans la nouvelle société.
Nous
poursuivons notre réflexion sur ces questions afin d’en tirer les leçons
nécessaires et de préparer l’avenir.
COMMUNISTES
Le
ralliement du PCF à la gestion du capitalisme est un coup sévère porté au
peuple français. L’histoire de ce parti fut jalonnée de grandes luttes qui
débouchèrent sur de grandes victoires populaires qui ont coûté très cher au
patronat. Celui-ci a toujours voulu faire disparaître le PCF, soit en le
détruisant soit en le transformant en gestionnaire de la société capitaliste en
place. Le patronat a atteint son but. Le PCF a abandonné le combat .
Admettre cela sans réagir ce
n’était pour nous pas possible. Le temps presse, on voit tous les
jours comment le capitalisme profite de cette situation, avec quelle hargne le
MEDEF s’attaque à nos conditions de vie et de travail, à nos retraites, à la
Sécurité sociale. On peut voir aussi les pressions énormes qui s’exercent sur
les syndicats et les associations pour qu’ils se comportent en
partenaires loyaux du patronat. C’est le règne de la pensée unique
diffusée par ceux qui ont le pouvoir économique et politique et qui contrôlent
les médias.
Il est urgent qu’un nouveau
parti révolutionnaire voit le jour,
un parti sur lequel les salariés et le peuple puissent compter. Un parti qui se
fixe comme but d’abattre le capitalisme.
L’anéantir
ou l’aménager ? Les « sociaux -démocrates» et autres
« réformistes »se limitent à vouloir améliorer disent-ils le régime
actuel. L’expérience ces quatre dernières années a prouvé une fois de plus que
cela était impossible. La recherche du profit passe obligatoirement par
l’exploitation des salariés et du peuple. Il n’existe pas
« d’aménagement » du capitalisme qui permettrait sans lutte d’assurer
leur mieux-être. C’est par la lutte que chaque avantage obtenu lui est imposé
et il en sera ainsi tant que ce régime durera. Il nous faudra lutter
jusqu’à l’anéantir et construire une nouvelle société .
Quelle société ?
On ne peut
aujourd’hui qu’en définir les grandes lignes qui comportent : la propriété
sociale des grands moyens de production et d’échange, l’organisation de la production
et du développement par le peuple et pour le peuple. La démocratie, la
participation et le contrôle du peuple à tous les niveaux. Ce qui est différent
de tout étatisme .
Cela ne se
fera qu’au prix d’une lutte de classe acharnée mais c’est notre
perspective : instaurer un socialisme qui n’a jamais encore été réalisé.
AUJOURD’HUI
nous luttons pour un changement de politique que nous avons exposé dans cette
brochure et que nous pouvons formuler ainsi : imposer au capitalisme des conquêtes
démocratiques.
Une petite
minorité de possédants exploite le peuple.
* Le droit
au travail n’existe pas pour plus de trois millions de femmes et d’hommes en
France
*
Le droit à la santé et à l’éducation n’existe pas pour des millions d’hommes de
femmes, pour des millions de jeunes.
* l’action
revendicative est de plus en plus assimilée à un délit. Des syndicalistes, des
salariés, ceux qui luttent, sont traînés devant les tribunaux, lourdement
pénalisés, licenciés.
* le
capital a fait supprimer la proportionnelle. Il a fait voter une constitution
qui donne un pouvoir personnel exorbitant au Président de la République
Nous luttons contre toutes les
atteintes aux droits et aux libertés.Tout au long de cette brochure nous avons
mis en avant les principales revendications sociales, économiques et politiques
que nous défendons.
Nous sommes contre le
présidentialisme de la cinquième république, pour une nouvelle constitution
démocratique qui donnera de nouveaux droits aux citoyens, à l’entreprise et dans
la cité. Nous exigeons le rétablissement de la proportionnelle intégrale à
toutes les élections.
POLITIQUE ET ACTION
L’action d’un parti
révolutionnaire, ne relève pas du hasard. « Sans théorie révolutionnaire,
pas de parti révolutionnaire » a écrit LENINE. C’est en nous appuyant sur
le marxisme que nous agissons. Nous basons notre analyse sur ce que le marxisme
a apporté à la connaissance du capitalisme et de la lutte des classes.
« Les conceptions théoriques des communistes…ne sont que l’expression
générale des conditions réelles d’une lutte de classe existante ».
(MARX)
NOUS VOULONS L’UNION
La lutte
exige le rassemblement le plus large pour obtenir des résultats. Les
travailleurs et le peuple sont le nombre. Ensemble ils représentent une force
énorme à laquelle il est très difficile de s’opposer. C’est pourquoi l’union
est indispensable au développement de notre combat pour obtenir un changement
de politique.Pour être efficace elle doit se réaliser sur une base claire qui
ne peut être que celle de la lutte contre le capital.
Aujourd’hui
comme hier, l’enjeu est simple : si on lutte fort on peut obtenir des
résultats,
si on
cherche à composer et qu’on ne lutte pas, on perd.. Rien ne peut avancer sans
lutte.
C’est dans
les luttes que se révèlent les forces de ceux qui les mènent et c’est dans la
lutte que se forge la conscience de la nocivité du capitalisme, de la nécessité
de le renverser et de construire une autre société.
QUELLE
ORGANISATION, QUEL FONCTIONNEMENT ?
Parti de classe, il doit
d’abord être organisé dans les entreprises lieu de l’exploitation capitaliste
où la lutte de classe est permanente. Nous travaillons à créer des cellules de
« COMMUNISTES » dans les entreprises, dans les bureaux, dans les
établissements d’enseignements, dans les quartiers, dans tous les départements.
Nous voulons que ce parti soit
celui de toutes et ceux qui veulent le changement, qui veulent agir pour
l’imposer. Sa politique, ses orientations seront le fruit
de la
réflexion, de l’expérience, de l’échange d’opinion le plus large
de ses adhérents.
Il
développe la solidarité, les contacts, les initiatives avec les forces qui
luttent contre le capitalisme en Europe et dans le monde.
Français, nous sommes
solidaires des peuples des D.OM.-T.O.M. qui luttent pour leur émancipation
économique, politique et culturelle.
A partir de
l’expérience faite par les uns et les autres, c’est ce parti révolutionnaire
que nous construisons.
Construction
progressive donc, mais construction déjà engagée, active , efficace.
Nous créons
notre organisation dans tous les départements, nous faisons des adhésions. Nous
avons des collectifs départementaux et locaux qui animent notre activité.
Nous
prenons positions sur les évènements. Nous étudions d’un point de vue de classe
la politique suivie par le gouvernement, nous nous prononçons sur ce que disent
et font les partis politiques, nous donnons notre opinion sur l’action des
organisations.
Nous sommes
présents aux portes des entreprises, des établissements scolaires, dans les
quartiers les localités. Nous organisons des rencontres,, nous faisons de la
propagande.
Notre journal
« COMMUNISTES » est mensuel. Il est diffusé à des
milliers d’exemplaires. Il permet de diffuser nos idées, de nous faire
connaître.
Assurer le
développement de notre organisation nécessite des sommes considérables. Il faut
répondre financièrement aux exigences d’une organisation politique qui assure
sa vie et sa propagande à tous les échelons, qui édite un journal, des tracts,
des affiches, qui organise des rencontres.
Nos
ressources proviennent essentiellement : des cotisations qui sont
mensuelles, basées sur les ressources des adhérents. En 2001
nous voulons recueillir les fonds nécessaires à l’achat d’un siège national et
de locaux départementaux.
Qui a sa place à
« COMMUNISTES » ? Toutes
celles, tous ceux qui veulent lutter ensemble, qui veulent construire ensemble
ce nouveau parti.
Nous vous appelons
à nous rejoindre dès aujourd’hui. Nous avancerons ensemble.
Ensemble
nous déciderons de la tenue du congrès constitutif de ce nouveau parti.
Quoi de plus moderne que la
lutte contre les injustice, l’exploitation, contre le capitalisme, pour une
autre société.
. Lire,
enregistrer et/ou imprimer ce cours au format PDF (30 pages) .
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