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N°106 Semaine du 15 au 21 juin 2009

N. Sarkozy, Mister Hyde et Dr Jekyl ?

Réunion à Genève de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) lundi 15 juin :

Devant les représentants des 183 pays membres de l’OIT,  N. Sarkozy a eu des paroles très fortes. Il  dénonça « le capitalisme financier devenu fou à force de n’être soumis à aucune règle ».Il est allé jusqu’à fustiger l’obsession de la rentabilité à court terme des marchés financiers » et à rejeter une mondialisation qui a mis le droit du commerce au-dessus de tout car la santé l’éducation, la culture, la biodiversité, le climat, le travail ne sont pas des marchandises comme les autres ».

Et pendant qu’il y était, il a même déclaré vouloir un « ordre mondial plus respectueux de l’homme ».

Aurait-il changé de camp ?  Condamnerait-il capitalisme ? Prônerait-il une politique de progrès social pour les peuples, en ôtant le pouvoir aux multinationales ?

A Paris, dès le lendemain des élections européennes :

Il a annoncé  qu’il va poursuivre et accélérer ses réformes : casse du code du travail, enseignement, santé, retraites, privatisations… Tout pour l’entreprise et le profit, baisse du coût du travail, réduction drastique des dépenses publiques, sociales.

On annonce que le recul de l’âge de la retraite va être  remis en selle, jusqu’à 67 ans, on  annonce de nouvelles réductions des dépenses de la sécurité sociale, des restrictions des dépenses publiques dans le budget 2010, l’accélération de la privatisation de la poste et de la SNCF.

Refus confirmé de l’augmentation du SMIC et des minima sociaux et de revenir sur les 34.000 suppressions d’emplois dans la fonction publique en 2010 (après les 35.000 supprimés en 2009).

Loin des discours tonitruants sur les tribunes internationales, le capitalisme poursuit son objectif : exploiter les peuples pour le profit. 230 millions de chômeurs dans le monde d’ici là fin  2009 en progrès de 60 millions depuis le début de la crise. Plus d’un milliard d’êtres humains qui souffrent de la faim dans le monde, leur nombre s’est accru de 200 millions depuis deux ans selon un rapport de l’ONU publié cette semaine…

C’est confirmé, le capitalisme ne se réforme pas, il se combat sans relâche, jusqu’à ce que les peuples l’éliminent.

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