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N°115  Semaine du 31 août au 06 septembre 2009

 

Mise à égalité du nazisme et du communisme, ou comment les bourgeoisies européennes fabriquent une « histoire de l’Europe nouvelle »

C’est fait depuis 2008. Pour l’union Européenne (UE), dans un vote  allant des députés d’extrême droite aux Verts et à une partie des socialistes, l’Union Soviétique égale le nazisme. A son tour le 3 juillet 2009, le parlement de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) vient de déclarer la date du 23 août journée de commémoration des : « victimes du stalinisme et du nazisme ».

 

La date du 23 août ne doit rien au hasard, il s’agit du 23 août 1939 date à laquelle fut signé le pacte dit « germano-soviètique ». Le texte de l’UE  ne fait pas mystère des intentions des auteurs qui estiment qu’ « une réévaluation de l’histoire de l’Europe et une prise de conscience de tous les aspects historiques de l’Europe moderne renforceront l’intégration européenne….». Ainsi, il s’agit de reconstruire l’histoire de l’Europe en niant le rôle décisif de l’URSS dans la défaite du nazisme. Pas un mot sur la position des puissances occidentales, France, Angleterre et Pologne qui ont laissé les mains libres à Hitler en Tchécoslovaquie (et même, comme la Pologne, ont participé au dépeçage de ce pays). Pas un seul mot sur le choix délibéré de la défaite de la bourgeoisie française et de sa collaboration avec le nazisme.

 

Faut-il rappeler que ce sont les dirigeants du patronat français qui ont lancé dès 1938 la formule : « Plutôt Hitler que le Front Populaire » ! Les auteurs de ces textes non seulement détournent le sens du pacte germano-soviétique, mais ils regrettent que l’URSS n’ait pas été vaincue dans l’affrontement avec les puissances nazies et fascistes coalisées. Car enfin, si ce pacte a été signé, c’est parce que l’Angleterre et la France ont refusé obstinément tout accord de défense avec l’URSS. C’est parce qu’elles ont préféré pactiser avec Hitler à Munich.

 

Ce « pacte » a permis à l’URSS de poursuivre sa politique de défense pour un choc qu’elle estimait à juste titre inévitable. Elle a gagné du temps, commencé à déplacer son industrie vers l’Est et mis 400km de plus entre sa frontière et celle de la coalition fasciste. Quand on sait que les troupes nazies sont arrivées dans les faubourgs de Moscou, on mesure combien la condamnation du pacte est un aveu de ceux qui souhaitaient avant tout la défaite de l’URSS.

Nous reviendrons sur cette question dont les conséquences ont été désastreuses pour les peuples et particulièrement pour le nôtre.

 

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