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Hebdo |
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N°138
Semaine du 22 au 28 février 2010 UN
BON SYNDICAT, POUR QUI ? Le syndicat allemand de
la métallurgie I.G. Metall vient de signer un accord avec le patronat de la
branche qui porte sur les salaires jusqu’à la mi-2012. Laissons la parole à un
économiste expert. Parlant de l’accord, il déclare : cela revient au
gel des salaires réels sur les vingt-trois mois de l’accord, soit le plus faible
résultat depuis trente ans. Un autre ajoute : le syndicat permet donc à
l’industrie allemande de maintenir sa compétitivité. Ainsi le syndicat met au
régime sec les 3,4 millions de salariés de la métallurgie. En échange le
patronat s’est engagé à maintenir l’emploi avec une plus grande flexibilité
du temps de travail qui pourrait aller jusqu’à 28 heures par semaine (payées
28). Quant aux 5000 suppressions d’emplois chez Opel elles auront bien lieu. « C’est un bon
résultat, avec un partage des sacrifices juste » s’est félicité le
responsable du syndicat IG Métall, Berthold Huber. « Voici un signe
remarquable de management de crise en commun » a pour sa part déclaré Martin
Kanneglissière représentant des chefs d’entreprise. On comprend sa
satisfaction, le patronat gagne sur tous les tableaux. C’est ce que le journal
"les Echos" appelle négocier dans la concorde. Il aurait pu ajouter
entre « partenaires sociaux » responsables. En France, il est de bon
ton de présenter les syndicats allemands comme des modèles en nombre de
syndiqués, de leur sens du dialogue, de leur esprit de responsabilité. Et
d’inviter les syndicats français à s’en inspirer. Au vu des résultats
obtenus il vaut mieux dire : tout mais pas ça. Envoyer cet article à un(e) ami(e)
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