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N°138 Semaine du 22 au 28 février 2010

 

Obama, un an après

Décembre 2008, après l’élection de Barack Obama, Sarkozy déclare: « Sa victoire brillante soulève un immense espoir. La France et l’Europe y puiseront une énergie nouvelle pour travailler avec l’Amérique à préserver la paix et la prospérité du monde ». Nadine Moreno, ministre de Sarkozy, « Avec N. Sarkozy en France, B. Obama aux Etats-Unis, les peuples avec la même volonté ont choisi la rupture et engagé le monde vers les défis du 21ème siècle ».

 

Côté PS on n’est pas en reste. Delanoë saluait « un formidable élan d’espoir et de sursaut ». S. Royal déclarait : « grâce à l’Amérique métissée qui a porté à sa présidence Barack Obama, on peut faire progresser partout la fraternité mondiale ».  Et J. Lang  salue « ce grand et beau jour pour le monde ».

 

Obama, premier président noir, a-t-il rendu « crédible » la politique impérialiste des USA, en réduisant le budget du Pentagone ? En prenant  ses distances avec Israël et sa politique agressive au Moyen-Orient ?…

 

Quelques-unes de ses  promesses :

*fermeture annoncée de la prison militaire de Guantanamo : reportée.

*désengagement accéléré d’Irak : reporté.

* fin du « conflit » en Afghanistan: un renfort de 40.000 hommes est programmé.

*ouverture d’un dialogue avec l’Iran : oublié.

*conflit israélo-palestinien : les Etats-Unis ont renoncé à leur exigence de gel de toutes les colonies juives…

 

Plus une zone du monde n’échappe au militarisme et à la politique guerrière des USA : Golfe persique, Amérique latine, Afrique, Asie, Europe… Le cyberterrorisme chinois, le nucléaire iranien ou chinois, la lutte contre la drogue et la connexion avec Al-Qaida… n’importe quel mensonge est prétexte pour intervenir : exemple l’installation de bases militaires américaines en Colombie à proximité du Vénézuela, du Brésil et de la Bolivie. 

 

Sa première année de présidence a été consacrée au sauvetage des banques, à l’apologie de la guerre, à la poursuite des camps de la honte (Guantanamo), à la continuité des pratiques, comme l’incarcération sans jugement, ou la torture.

 

Obama voulait « moraliser » le capitalisme (Sarkozy a repris le terme), comment ? Avec un plan de relance de 787 milliards de dollars  mis  au service du capital pour l’industrie, la finance… Avec, les établissements financiers reprennent leurs  bonnes vieilles habitudes, une fois l’orage passé ?

 

L’emploi continue à se dégrader, le taux de chômage est le plus élevé depuis 25 ans.

En l’espace d’un an et demi le chômage officiel a plus que doublé dans le pays passant de 4,5% à plus de 10% de la population active. Dans la population noire, une famille sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, une sur six dans la population blanche.

 

Les Américains ne voient toujours pas venir de mesures concrètes.  Barack Obama s’était impliqué dans la création d’une couverture santé universelle dans ce pays où actuellement, 50 millions d’américains n’en ont aucune.  D’amendements en compromis, il ne reste déjà plus grand-chose du projet initial qui devait offrir enfin une couverture santé à presque tout le monde.

 

Les inégalités restent criantes. Les ghettos urbains sont toujours en place et la population noire est plus touchée par la drogue, la violence et le chômage. Même à l’ère Obama, on voit ce pasteur de Louisiane qui refuse de marier un couple mixte.

 

La déconvenue est à la hauteur de la détresse qui touche des millions de citoyens. La victoire du républicain Scott Brown, dans l’élection sénatoriale partielle du Massachusetts,  un fief  historique du parti démocrate qui le détenait depuis près de cinquante ans, n’est pas due au hasard.

 

Le gouvernement a renfloué Wall Street au détriment de l’emploi. L’Etat fédéral pour  éviter la faillite de Général Motors a injecté des milliards dans l’entreprise. A la clé, quelque 100 000 suppressions d’emplois…

 

En conclusion

Le premier président noir étasunien représente-il un quelconque espoir pour l’humanité ? 

La réponse est sans équivoque : pour détruire le capitalisme il faut être révolutionnaire. Ce n’est pas une affaire de couleur de peau.

 

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