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N°13 Semaine du 21 au 27 mai 2007

Seule l’action fera reculer SARKOZY

 Après avoir placé ses proches à TF1, à la Préfecture de police de Paris et à la tête de la Police Nationale, une des premières mesures que Sarkozy veut appliquer est ce qu’il appelle «  libérer le travail » avec le slogan « travailler plus pour gagner plus ».

 Il a développé cette idée pendant la campagne, avec beaucoup de non-dit, de contre-vérités. S. Royal et le PS ont d’ailleurs eu la même position.

 Rappelez-vous l’affirmation selon laquelle il est impossible de faire plus de 35 heures aujourd’hui car les heures supplémentaires sont beaiucoup trop chères pour le patronat. C’est FAUX. Rappelez-vous celle qu’un SMICARD qui effectuerait 50 minutes de plus de travail par jour, gagnerait 15 % de plus. C’est FAUX.

En tout premier lieu, c’est une mesure inégalitaire dans son principe.

D’abord une réalité, les heures supplémentaires ne peuvent être effectuées que par la décision d’une direction d’entreprise et non par le salarié lui-même. Prétendre le contraire, c’est mentir.

Deuxièmement, cela ne pourrait s’appliquer qu’aux salariés à temps plein. Les salariés à temps partiel, eux, ne peuvent faire que des heures complémentaires, jusqu’aux 35 heures.

Le régime des heures supplémentaires n’intervient qu’au-delà des 35 heures.

La grande trouvaille de Sarkozy est de défiscaliser ces heures. Cela veut dire quoi ? C’est simple, pour l’employeur, plus de cotisations sociales. Pour le salarié, ces heures ne sont pas déclarées aux impôts, elles ne comptent donc pas pour la retraite qui par ailleurs sera revue et corrigée courant 2008. Là encore Madame Parisot s’en réjouit à l’avance.

 Sarkozy poursuit le même but que les gouvernements précédents, de droite comme de gauche. Faire baisser le coût du travail, au nom de la prétendue compétitivité et des énormes profits pour les actionnaires.

On vient de voir à l’œuvre tous ces partis qui se disent « de gauche ». Une fois de plus, PS en tête, ils se sont dérobés devant l’action.

Seule l’intervention des salariés et du peuple permettra d’en sortir.

 Les organisations syndicales attendent disent-elles pour juger. Auraient-elles encore des illusions sur la politique que va mener le gouvernement ? Le premier Ministre Fillon  nous a pourtant démontré son savoir faire, concernant nos retraites en août 2003.

Attendre quoi ? L’heure est à la mobilisation, il est toujours plus facile de s’opposer à une mauvaise loi, que de lutter contre son application. Alors ?

 Communistes présente des candidats aux législatives dans bon nombre de circonscriptions, ils dénonceront cette manipulation, feront des propositions et surtout feront la démonstration que l’argent existe dans ce pays pour faire une autre politique.

 Cela reste la question fondamentale, gérer pour le capital ou lutter contre celui-ci et ses privilèges.

A Communistes, nous sommes résolument contre le capitalisme, c’est notre raison d’être.

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