|
|
|
|
|
|
|
|
|
COMMUNISTES |
|
|
|
Hebdo |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N°13
Semaine du 21 au 27 mai 2007 Ils agissent pour
les salaires et l’emploi La campagne électorale n’a pas ralenti les
luttes sociales. Heureusement, il est plus sérieux de compter sur l’action
collective que sur les promesses des candidats. Environ un millier d’actions
ont eu lieu dans cette période, le plus souvent sans que les médias n’en
parlent. Il est vrai que des salariés en lutte peut être gênant surtout quand
ils posent les questions qui sont au cœur des préoccupations des gens. EADS, FNAC, Monoprix, Janteau, transports en commun
de Tours, Dolphi, Infirmières et bien d’autres ont fait l’actualité. Avec
tous un point commun : l’augmentation des salaires. Malgré la menace des
suppressions d’emplois, des délocalisations, des affirmations du patronat
qu’il n’est pas possible d’augmenter les salaires en raison de la concurrence
mondiale, ils agissent. Ils ont raison, les moyens financiers existent pour
leur donner satisfaction. Trois exemples : Dolphi dans les Ardennes. Ce
n’est pas travailler plus pour gagner plus que proposait la direction, mais
travailler plus pour gagner MOINS, en supprimant 11 jours de RTT sans les payer. Un vote majoritaire du
personnel a rejeté comme il convient cette prétention. Dans le Doubs, le personnel, en grande
majorité des femmes, avec leur syndicat CGT, agissent pour le maintien de
leurs emplois. Janteau, présenté comme un
succès de l’industrie française, premier mondial dans la construction
de plaisance, refuse à ceux qui ont permis ce succès par leur travail
une augmentation de salaire de 50 euros brut par mois. Toujours
la concurrence d’après la direction pour refuser. Pourtant, ils ne demandent
pas la lune. EADS, où les profits des
actionnaires passent avant tout : après le scandale Forgeard, les
actionnaires, grands ou petits décident de distribuer le bénéfice 2006, 99
millions d’euros. Un « petit » actionnaire explique :
« Les actionnaires ont perdu 30% de la valeur de leur action… c’est une
compensation minimale de la perte subie ». Et les 10.000 suppressions
d’emplois pour augmenter les profits des actionnaires c’est quoi ?
Devant les 2 ou 3 euros de prime d’intéressement versée au titre de 2006 ,
l’insuffisance des propositions pour 2007, le refus de revenir sur le plan de
licenciement, les salariés ont agi. Dans le groupe, en France, particulièrement
à St. Nazaire, seul le syndicat CGT du site soutient l’action, les
autres appelant à la reprise du travail. Oui ils agissent et ils ont raison.
Il n’y a rien à attendre du nouveau président pour l’augmentation des
salaires. Il a prévenu. Il refuse le coup de pouce au SMIC le 1er juillet sous prétexte
que cela ne « toucherait que 17% de salariés ». Ceux-ci
apprécieront. En conséquence le SMIC ne serra augmenté que de la moitié de ce
qu’il aurait dû être. Seule la résistance du monde du
travail peut mettre une limite à ces prétentions. Unité et action en sont la
clé. Que vont faire les confédérations syndicales ? nous écrit un
ouvrier d’Airbus Toulouse. Protestations verbales, « dialogue social »
et pour finir compromis et nouveaux reculs, au nom du réalisme. Une chose est
sûre. Là, comme toujours c’est l’intervention des syndiqués, des salariés qui
sera déterminante pour faire pencher la balance du bon côté. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |