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N°146
Semaine du 03 au 09 mai 2010 GRECE : les responsables sont connus mais c’est le peuple qui paie Le journal britannique « The Telegraph » vient
de révéler que depuis janvier dernier des mouvements de fonds très importants
des banques grecques sont enregistrés vers de grandes banques internationales
telles HSBC ou la Société Générale. Ils s’élèvent à 14 milliards d’euros pour
le premier trimestre seulement. La Suisse est la destination privilégiée de
ces fortunes grecques annonce « The Telegraph ». Ces
transferts sont aisément localisables et uniquement spéculatifs. Ces
sommes énormes ont été transférées hors de Grèce tout simplement parce que le
taux de profit assuré dans ce pays n’était plus suffisant. Ce qui s’est passé
en Grèce se passe dans le monde entier. Des centaines de milliards de
capitaux flottants créent une énorme bulle financière. De l’argent qui
cherche à faire de l’argent et
sans rien produire. Jérôme
KERVIEL, l’ex. trader de la Société Générale aujourd’hui bien connu, l’a
expliqué dans « le Journal du Dimanche » du 2 mai : « Les
banques travaillent sur du virtuel. Il y a des produits financiers tellement
complexes que seules une ou deux personnes peuvent comprendre leur fonctionnement.
Le caractère virtuel de cette bulle joue un grand rôle dans la crise
financière…. Il faut faire de l’argent pour la banque, on brasse des sommes
phénoménales… Je suis frappé de voir que depuis deux ans que la crise
financière est là, rien n’a été mis en place pour que ces causes
disparaissent ou que des situations telles que la mienne ne se reproduisent
plus ». Rien ne
sera mis en place, tout simplement parce qu’il s’agit du fonctionnement même
du capitalisme. En Grèce, il serait très simple de porter la taxation du
grand capital à 45% au lieu des 20% actuels. Le socialiste PAPANDREOU s’y
refuse, c’est le peuple qui doit payer. Cherchez la différence entre le PS,
ses alliés et la Droite, vous ne la trouvez pas, et pour cause ! Le PS
français vient de voter avec la droite le « plan de soutien » (Sic)
à la Grèce. « Nous ne sommes pas dans un débat droite – gauche, nous
sommes dans un débat européen et un débat de principe » a déclaré F.
Hollande. « C’est une phrase qu’il faut saluer » a applaudi « Le
Figaro ». On a les amis qu’on mérite. La Grèce
est le premier pays européen à dépenser autant pour les dépenses militaires
dans son budget national. Qu’attend Papandreou pour les réduire immédiatement
et de façon drastique ? En
Grèce comme dans tout le système capitaliste, les seules conquêtes possibles
dépendent de la lutte et d’elle seule. Envoyer cet article à un(e) ami(e) |