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N°147 Semaine du 10 au 16 mai 2010

 

Grande-Bretagne, marchandages répugnants

La Grande-Bretagne a voté pour réélire ses députés et un Premier ministre. Les conservateurs ont 306 sièges, les travaillistes 258 et les libéraux démocrates 57. Aucun parti n’a la majorité absolue. Les marchandages sont en cours pour savoir qui sera Premier ministre.

Le taux d’abstention de 35% est élevé pour des élections générales (équivalentes des présidentielles et législatives en France). Plus d’un électeur sur trois n’est pas allé voter. La proportion a été bien plus forte dans les centres industriels aujourd’hui sinistrés. Sur cela la presse observe un silence total. En Grande-Bretagne aussi le vote est un exercice difficile quand il s’agit de choisir entre des candidats qui pratiquent la même politique. A un représentant du capital s’oppose un autre avec une étiquette différente.

Comment différencier un Brown classé à gauche successeur de Blair ex-chantre du libéralisme, avec Cameron du même parti que Mme Thatcher de triste mémoire. Et que dire de ce  Clegg encore inconnu hier, sorti médiatiquement et classé au centre gauche (!), prêt à s’allier avec l’un ou l’autre de ses « adversaires » d’hier ?

La presse glose sur cette situation inédite depuis 1974 : un Parlement sans majorité. Mais devant quelle alternative les électeurs étaient placés ? Les programmes de Cameron et de Brown n’étaient pas différents, leur thème était le même : comment réduire un déficit budgétaire supérieur à 11% du PIB ? Et leur réponse identique, il faut couper dans les dépenses publiques, baisser les salaires, dégrader les conditions de travail, la rigueur pour les salariés et le peuple. Toutes mesures qui conduisent le pays vers plus de chômage et aggravent les inégalités sociales.

Cet environnement politique, les Britanniques le connaissent depuis très longtemps. Résultat : leur vie quotidienne n’a pas cessé de se dégrader avec une industrie qui a disparu, des millions d’emplois supprimés, des services publics inexistants (santé, éducation, transports), et des salaires de misère. Les gouvernements conservateurs et travaillistes se sont succédés sur le même schéma au service du capital. Quand au « libéral démocrate » Clegg, il répète partout qu’il est prêt à s’allier soit avec les travaillistes soit avec les conservateurs, bref au plus offrant. Répugnants marchandages.

En Grande-Bretagne, comme ailleurs en Europe, il n’y a rien à attendre des gouvernements qui tels ceux d’un Brown ou d’un Cameron sont des fidèles valets du capital et s’appliquent à servir les mêmes intérêts.

Bref, que ce soit Cameron et Brown en Grande-Bretagne ou la gauche et la droite en France le choix politique relève de la même duperie. Tous sont prêts pour tendre à nos peuples le piège de l’alternance.

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