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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°14
Semaine du 28 mai au 03 juin 2007 C’est du moins l’impression que donne son
attitude vis-à-vis de ses salariés. La poste n’a rien à envier au patronat le
plus réactionnaire, jugez plutôt. Depuis des années déjà, elle a recours aux
contractuels ou même aux salariés précaires et de droit privé. La création de la banque postale a
créé une catégorie encore plus particulière : des salariés avec des
bulletins de salaire de la poste, comme n’importe quel de ses agents, mais ne
relevant pas du statut de postier. Cela ne suffisant pas à première vue,
la poste applique à ces salariés un recueil qui s’intitule « Textes de
référence régissant les agents contractuels de droit privé à la poste ».
Tout un programme. A titre d’exemple, une salariée avec un an d’ancienneté,
catégorie cadre avec un salaire annuel de 23 000 euros, s’est vue, par
une décision unilatérale de son chef de centre, déclassée d’une catégorie et
son salaire annuel ramené à 20 000 euros. Motif : résultat
insuffisant. Devant son refus, une commission
s’est réunie et a prononcé son licenciement. Tout simplement. Le code du
travail ? - connais pas. Seul recours pour cette salariée, le conseil
des prud’hommes, qui donnera un verdict dans plusieurs mois, verdict qui
pourra encore faire l’objet d’un appel et ensuite d’un recours en cassation.
Résultat dans 2 ou 3 ans. En attendant, il lui reste à chercher du travail ou
aller pointer à l’ANPE. Pour ceux qui sont fonctionnaires,
cela ne va pas mieux. Une salariée souffre d’une douleur aigue dans un bras.
Elle en informe son responsable le jeudi dans l’après-midi et termine tant
bien que mal sa journée. Le lendemain, le docteur l’arrête jusqu’au
lundi et lui prescrit une radio qui constatera une décalcification pouvant
nécessiter une intervention chirurgicale. Le lundi, anciennement jour férié puisque
lundi de pentecôte, un contrôleur envoyé par la poste se présente à son
domicile à 12 heures 04 (les sorties éventuelles sont autorisées jusque 12
heures). Après une auscultation, une vérification des médicaments prescrits
et leur prise régulière, celui-ci conclut que l’arrêt est médicalement
justifié. Mais la démarche de la Poste ne
s’arrête pas là. A Levallois, un facteur en CDD subit des pressions pour qu’il porte plainte
contre un collègue militant de SUD PTT. Un autre, à Colombes, est menacé de
licenciement pour avoir refusé d’effectuer des heures supplémentaires. Une
conséquence directe du manque de personnel que la poste entend bien amplifier
à travers la restructuration en cours. Décidément l’autoritarisme de la
poste n’a rien à envier aux patrons les plus virulents du privé. Une façon
peut être de préparer les personnels à la future privatisation. Envoyer cet article à un(e) ami(e) http://www.sitecommunistes.org |