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N°14 Semaine du 28 mai au 03 juin 2007

Provocation Israélo-US au Liban

L e Premier ministre israélien se montre encore plus agressif (si c’est possible) contre les palestiniens et en particulier contre le Hamas et ses dirigeants qu’Israël menace publiquement d’assassiner, sans que cela soulève l’indignation chez les dirigeants des pays « démocratiques ».

 Répétons-le le Hamas n’est pas notre tasse de thé, mais il a été porté au pouvoir par un vote démocratique des électeurs palestiniens. Ce résultat d’élection n’a jamais été admis par Israël ni bien sûr par les Etats-Unis ni par les pays européens. Les sanctions contre ce mauvais vote comme la rétention des sommes dues aux palestiniens affament la population et désorganisent l’embryon d’état. C’est dans ce contexte qu’à nouveau la région s’embrase. Cette fois encore il s’avère que les manipulations vont bon train pour donner à leurs auteurs le prétexte d’agresser la population palestinienne en y mêlant le Liban où des camps de réfugiés palestiniens sont implantés. C’est d’ailleurs à partir de ces camps qu’une organisation nouvelle le Fatah-Al-Islam agit contre l’armée libanaise qui bien sûr riposte.

 Or il s’avère de plus en plus clairement que ce groupe est au moins manipulé sinon dirigé par ceux à qui profite cette agression. Des faits précis et clairs démontrent ces affirmations. D’ailleurs la presse aux Etats-Unis explique la mise en place d’une stratégie de confrontation entre les sunnites et le Hezbollah au Liban. L’inspirateur de cette stratégie n’est autre que Dick Cheney vice président des Etats-unis. Il applique ainsi le vieil adage : diviser pour régner. Cette situation de confrontation entre musulmans aurait l’avantage de soulager l’armée américaine en Irak et permettrait aux USA d’accentuer leur pression contre l’Iran.

 Ce machiavélisme meurtrier des Etats-Unis et du capital n’est pas pour surprendre. Les conséquences supportées par les populations palestiniennes et les morts des civils dans le camp de Nahr-Al-Bared où croupissent 22000 réfugiés ne pèsent pas lourd sur la conscience des responsables. Sabra et Chatila n’ont jamais empêché Sharon de dormir et de devenir 1er ministre.

 Une nouvelle fois ces évènements démontrent que l’instabilité politique et militaire qui règne dans le Moyen-Orient n’a qu’une source c’est le refus d’Israël de redonner une terre et un état aux palestiniens. Depuis 60 ans, cette situation génère une tension constante menaçant la paix au-delà même de cette région. En toile de fond, on voit bien la volonté des Etats-Unis de régner sur cette partie de la planète qu’est le Grand Moyen-Orient avec son pétrole cher à Bush et sa position stratégique. Ils ont des alliés pour réaliser ce projet, Israël en particulier.

 L’Irak, l’Afghanistan ont été des étapes et on voit bien se dessiner cette stratégie de provocations contre l’Iran sous des prétextes de circonstance.

 Quant à la France, il est évident que Sarkozy accentue la politique de rapprochement avec les USA entamée par Chirac. Le Liban l’an passé a été une étape, l’Iran est un autre signe d’alignement du gouvernement français derrière Bush. Ce n’est pas une surprise avec l’ex-candidat Sarkozy qui fit allégeance à Washington ce qui lui valu le titre de caniche de Bush. Kouchner ministre des affaires étrangères ne trouve rien à redire à cet alignement lors de son voyage au Liban. Mais après-tout son ex-candidate S.Royal voulait interdire le nucléaire civil à l’Iran. En fait tout se tient, tous d’accord !

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