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N°158  Semaine du 02 au 08 août 2010

 

Marée noire du golfe du Mexique

LA COURSE AU PROFIT PRODUIT UNE CATASTROPHE ENVIRONNEMENTALE

Plus de trois mois après l'explosion de la plate-forme pétrolière, faisant 11 victimes dans le golfe du Mexique, s’ouvre la pire catastrophe environnementale de l'histoire des Etats-Unis.

*L’industrie de  la pêche pratiquement anéantie.

*Des dizaines de milliers d'emplois dépendant de la pêche et du tourisme perdus.

*Des espèces entières  en danger, des conséquences à long terme incalculables.

* A ce jour le déversement de pétrole continue.

 

L'ampleur de la catastrophe écologique et économique contraste avec les actions molles du gouvernement.

L’objectif  principal d’Obama a été d'éluder les causes de la catastrophe, d'empêcher le développement de la prise de conscience et l’action des populations.

Obama a déclaré qu'il était déterminé à « faire payer BP ». Dans une autre déclaration, il dit permettre à BP de demeurer « une société forte et viable ».

 

Un compte de 20 milliards de dollars a été mis en place par BP, pour quatre ans. Soit 5 milliards par année.

Ce fond est tout à fait insuffisant pour faire face aux conséquences de la marée noire. Les évaluations de son impact économique atteindraient des centaines de milliards de dollars. 

 

Seuls 100 millions de dollars ont été versés. Les entreprises locales et la population se plaignent des difficultés qu’ils rencontrent à obtenir des dédommagements de la compagnie.

 

En fait la création du fond ne sert qu’à couvrir BP ; cela confirme la soumission de l'administration d’Obama au capitalisme industriel et financier et son incapacité à réagir sérieusement à un désastre sans précédent.

 

Pour preuve, il suffit de lire ce qui suit

OBAMA « SALARIE » DE BP :

 L’agence Reuters explique, dans ses nouvelles : « Pendant sa période au Sénat et sa course à la présidence, Obama reçut une contribution totale de 77.051 dollars du géant pétrolier. C’est le premier bénéficiaire de BP PAC et de rétributions personnelles sur les 20 dernières années, selon les révélations de dossiers financiers.»

Obama ne défie pas BP parce qu’il est sur leur fiche de paie.

 

En juillet, BP a donné à ses actionnaires plusieurs milliards de dollars de dividendes. Obama recevra sa part.

Sur le même registre, l’Associated Press du 6 juin écrit :

« Plus de la moitié des juges fédéraux dans les districts concernés par les procès en cours, dans la marée noire du golfe, ont des relations financières avec l’industrie du gaz et du pétrole, compliquant la tâche de trouver des juges indemnes de conflits d’intérêt pour instruire les cas… ».

LEUR SEUL MOTIVATION, LE PROFIT

 

Le procureur général de Floride s’est plaint de l’absence de réaction de BP pour prévenir l’arrivée de pétrole sur leurs plages, tout en étant tout aussi inactif pour nettoyer les plages déjà souillées.

 

« Je suis choqué…pourquoi attend-t-on si longtemps pour faire ça ? Pourquoi les gardes-côtes, Obama, BP attendent-ils ? Ils ont vu ce qui arrive, en ce moment, alors pourquoi ne faisons-nous rien ? » .

 

Aucune solution permanente ne serait apportée avant le mois d’août, des milliers de litres continuent de se répandre dans le golfe.

Ce laxisme frise la folie, mais cette logique est « raisonnable », du point de vue capitaliste, pour protéger les profits.  Les décisions de BP restent donc motivées par le même souci qu’ils se font pour les profits de leurs actionnaires.

 

BP partage avec les grandes compagnies pétrolières cette même obsession, aux dépens des mesures de sécurité les plus élémentaires.

 

NATIONALISER 

Comme mesure d’urgence, la nationalisation de l’industrie de l’énergie, des ressources, sous un contrôle démocratique des peuples, est absolument nécessaire  pour le fonctionnement de l’économie mondiale, pour la paix. Ces mesures ne seront pas mises en place sous la direction du Parti démocrate ou du Parti républicain, les deux étant dévoués à la défense du système, ce constat vaut également pour notre pays avec la droite ou la gauche.

 

La marée noire dans le golfe du Mexique, tout comme la crise financière, ou la militarisation de la planète pose la nécessité d'une prise de conscience des peuples ayant comme objectif de balayer le capitalisme, de construire une autre société.

 

« Communistes » en préparant son Congrès relève ce défi, ça urge !

 

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