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N°167 Semaine du
04 au 10 octobre 2010 EQUATEUR LA MOBILISATION POPULAIRE FAIT ÉCHOUER UN
COUP D’ETAT Jeudi 30 septembre, une
tentative de coup d’état a échoué en Equateur. Le président Rafael Correa a été
élu à deux reprises (en 2006 et en 2010) dans le cadre d’élections
démocratiques. Depuis le début de son mandat, son gouvernement a mis en œuvre
une série de mesures : *
processus de réforme politique démocratique et une nouvelle constitution en
2008 *
réaffirmation de l’indépendance du pays en mettant fin à la présence de
l’armée des Etats-Unis sur la base de Manta ; *
audit de la dette publique et suspension de son remboursement *
augmentation des dépenses sociales *
promotion d’une intégration latino-américaine *
protection de l’environnement, dont le renoncement à exploiter le pétrole qui
se trouve dans le sous-sol de l’Amazonie équatorienne dans la réserve du
Yasuni. *
création d’une télévision et d’une radio de service public, les médias
étaient totalement contrôlés par les grandes entreprises privées, surtout les
banques. Ces avancées ont été possibles
grâce à de fortes mobilisations populaires. Bien que modestes et
insuffisantes, les différentes transformations démocratiques réalisées depuis
l’élection de Rafael Correa fin 2006 ont provoqué une très forte opposition
de la part du patronat et des secteurs conservateurs habitués à utiliser le
gouvernement pour la défense leurs intérêts. La situation reste instable dans
ce pays et la vigilance est de mise dans toute cette région. Après le coup
d’Etat militaire au Honduras en 2009 qui a bénéficié du soutien de Washington
et de ses alliés il y a un
risque certain de voir se produire d’autres tentatives. D’ailleurs la droite
au Paraguay ne s’en cache pas et le claironne publiquement. Une nouvelle loi sur les
services publics adoptée la veille par l’Assemblée nationale, qui met fin,
entre autres, à certains privilèges financiers des policiers et des
militaires, a été le prétexte pris par la police nationale pour séquestrer le
chef de l’Etat Rafael Correa, et de tenter un coup d’Etat. Ayant
le soutien d’une partie des forces armées, notamment l’armée de l’air,
policiers et militaires ont pris le contrôle des principaux aéroports. De son
côté, l’ancien président, Lucio Guttierez a appuyé cette tentative de coup
d’état depuis Brasilia où il se trouve. Avec un groupe d’opposants, des
policiers en civil, Pablo Guerrero, avocat de Lucio Guttierez a forcé les
portes de la télévision et de la radio publiques dans l’après-midi du 30
septembre. Mais
rapidement l’Etat-major des forces armées a assuré le Président de son
soutien. L’armée a libéré le chef de l’Etat en affrontant les policiers
mutinés. La population est descendue dans la rue évitant ainsi un véritable
coup d’Etat. La
population et les organisations se sont mobilisées pour exiger la libération
du président Rafael Correa. Notre parti soutient cette mobilisation populaire
afin de consolider le processus de démocratisation en cours en Equateur. Le
rapport de force semble pencher du côté du peuple n’en déplaise au capital,
c’est un appui pour ce mouvement, pour que se poursuive et s’amplifie
l’action afin d’obtenir de profondes réformes économiques et sociales en
Equateur.
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