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N°17 Semaine du 18 au 24 juin 2007

TVA sociale, danger !

Le gouvernement passe aux actes. Sarkozy l’a confirmé sur TF1 au soir du 20 juin, tout ce qui a été promis sera tenu. Y compris la  TVA « sociale » ? C’est clair et sans aucune ambiguïté.

 L’argument l’est beaucoup moins. Ce qu’il appelle la « TVA sociale » n’est rien d’autre que le transfert des charges patronales sur la consommation de tous. Il fallait oser, il ose. Il est vrai qu’avant lui, DSK, ténor du PS en avait eu l’idée.

 Il se moque du monde quand il affirme sans rire, que cette mesure est de nature à empêcher les délocalisations. Comment selon lui ? En faisant baisser le coût du travail en d’affirmant que cette « TVA sociale » est créée pour cela, qu’elle devait permettre aux entreprises d’être plus compétitives.

 Le journaliste PPDA, toujours le même, interroge : vous affirmez que cela ne se fera pas avec une diminution du pouvoir d’achat des Français ? Si les entreprises produisent moins cher, elles vendront aussi moins cher et le pouvoir d’achat sera ainsi sauvegardé répond Sarkozy. CQFD.

 Difficile d’avaler cette couleuvre. Si une entreprise veut gagner en productivité et en compétitivité ce n’est pas avec un objectif social mais bien pour réaliser encore plus de profits pour ses propres actionnaires. Non ?

 Qu’est ce qui baisse aujourd’hui ? Les salaires, les pensions de retraite, les remboursements de la sécurité sociale, le pouvoir d’achat du SMIC, les minima sociaux, l’emploi et particulièrement l’emploi industriel.

 Les premières mesures annoncées confirment cette logique. Pas de coût de pouce au SMIC en juillet prochain, par contre libéralisation des heures supplémentaires le plus tôt possible, peut- être même dès octobre, 30 à 40 000 emplois de fonctionnaires supprimés dès 2008.

 Des heures supplémentaires. Il faut pouvoir en faire, cela c’est l’employeur qui décide seul. D’autre part l’employeur ne paiera plus de cotisations sociales et le salarié lui, ne paiera pas d’impôt sur ces heures effectuées. Pour le salarié, pas de cotisations sociales, c’est aussi une non-prise en compte pour la  retraite de la sécurité sociale et les caisses de retraite complémentaire.

 Le résultat nous pouvons l’imaginer, c’est la poursuite de la dégradation des recettes de la sécurité sociale qu’il faudra combler par la hausse de la CSG, de la CRDS et pourquoi par une nouvelle hausse de la TVA. On ne dira jamais assez, que notre sécurité sociale,  donc notre protection sociale souffre non pas de leurs dépenses mais bien de leurs recettes attaquées de toutes parts depuis de nombreuses années déjà.

 Une autre annonce devrait faire réfléchir, ceux qui se proclament dans l’opposition et, bien entendu, les confédérations syndicales. Cela concerne le service minimum.

Celui-ci, qu’on le veuille ou non est bien la remise en cause du droit de grève. Prenons les transports, si la grève n’apporte aucune gêne pour les usagers à quoi sert-elle ? Mais la grève, c’est le recours extrême, la loi oblige à déposer un préavis d’au moins cinq jours. Ce délai doit permettre des négociations sur les problèmes posés. Mais les directions ne le font pas, elles convoquent une réunion la veille de la grève et se montrent intransigeantes par leur refus de négocier sur quoi que se soit. Elles veulent décider seules.

 Les salariés concernés muselés, pariez qu’il s’attaqueront plus facilement aux régimes spéciaux et aux retraites du privé qui doivent être renégociées en 2008. Tout cela, bien entendu, au nom de l’égalité.

 Décidément, pas d’autre solution que l’action. Si les confédérations syndicales se montrent par trop timides, imposons la. C’est déjà comme cela qu’est né le grand conflit contre le CPE avec le succès que vous connaissez ! Alors….

 

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