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N°180 Semaine du 10 au 16  janvier 2011

 

Tunisie : Ce n’est qu’un début

 Le 17 décembre, deux suicides de jeunes tunisiens ont mis le feu aux poudres. La misère est à l’origine de la longue lutte sociale qui avait déjà secoué le bassin industriel de Gafsa en 2008 où, pendant plusieurs mois, les salariés, les chômeurs ont tenu tête au pouvoir malgré une répression féroce. Depuis un mois les luttes se sont étendues à tout le pays avec une grève générale le 14 janvier. Il s’agit d’un mouvement de fond sans précédent qui rejette la voie politique actuelle de privatisation de l’économie au détriment du peuple. Il montre à quel point ce que les médias occidentaux appellent « le miracle tunisien » s’est fait au détriment du peuple et n’est un « miracle » que pour les capitalistes et ceux qui à leur service détiennent le pouvoir.

 

Rappelons que le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RDC) est membre de l’Internationale Socialiste. Il bénéficie en France de larges soutiens à droite comme au PS.

 

Il a fallu que le peuple intervienne - et de quelle façon !.. pour que les soutiens en France de Ben Ali se retirent sur la pointe des pieds.

 

Ben Ali parti, le problème reste. Sans changement fondamental de politique, la situation continuera de s’aggraver pour le peuple. En Tunisie comme ailleurs, seule l’intervention populaire contre le pouvoir du capital peut l’imposer.

 

L’Algérie elle aussi connaît des manifestations massives contre la situation sociale faite au peuple, l’augmentation des produits de base, la pauvreté, le chômage… Tout indique que la situation n’en restera pas là.

Les médias français expriment la crainte du pouvoir  « du risque de contagion » dans les pays du Maghreb et en Egypte.

 

La nécessité de la lutte des peuples contre l’exploitation capitaliste fait son chemin dans cette région du monde. 

 

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