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N°197
Semaine du 23 au 29 mai 2011 A son Congrès d'Athènes la
CES s'enfonce dans la collaboration de classe Le douzième congrès de la Confédération Européenne des
Syndicats (CES) s’est tenu à Athènes du 16 au 19 mai. L’essentiel de ces
travaux est résumé dans un : « Manifeste d’Athènes ». Ce texte
analyse brièvement la situation économique et sociale en Europe. Dans cette
analyse, le mot capitalisme n’apparaît nulle part. La crise, pour la CES, a
pour origine exclusive la sphère financière : en clair, le « mauvais
côté du capitalisme ». Le document s’inquiète des conséquences : « jusqu’à
présent négatives du renflouement des économies en détresse organisé par l’UE
et le FMI .» Le : « jusqu’à
présent » laisse à penser que l’avenir pourrait donner raison aux
politiques menées ! Le pacte
pour l’Euro est critiqué au nom d’un : « meilleur partage des
richesses » ce qui évidemment laisse entière la question de la création
de valeurs et surtout l’appropriation capitaliste basée sur l’exploitation du
travail salarié. Plus, la CES demande que : « les règles en
matière de dette publique soient adaptées aux réalités économiques » ce
qui signifie que la CES ne porte une appréciation négative sur le règlement
de la dette que sur la forme et non sur le fond à savoir la nature même de
cette dette basée sur la spéculation. Dans ce contexte, la CES place au
premier rang de son action, non pas la lutte des salariés pour les salaires
et l’emploi, mais la lutte contre l’extrême droite. La nature de classe
de l’extrême droite et son rôle au service des politiques capitalistes est évacuée
tandis que le miroir d’une "Europe sociale" est tendu aux salariés
comme antidote à cette force politique. Le reste
du manifeste ne quitte pas le terrain de la collaboration de classe. La préconisation
d’un « New deal » européen sert de cadre aux « revendications »
de la CES. On y trouve même un appel à la collaboration ouverte entre le
patronat et les salariés : « Développer les initiatives
conjointes avec les employeurs européens en matière d’emplois verts, de
croissance et d’investissements, de politique industrielle durable, d’éducation
et de formation ». La crainte principale de la CES ce sont les
mouvements sociaux. Dans sa résolution d’urgence à propos de la Grèce, elle
affirme : « les mesures d’austérité (celles appliquées à la Grèce
par l’UE et le FMI) ont plongé
plus encore l’économie grecque
dans la récession, les importantes coupes sociales et salariales mettent
la paix sociale en danger ». La CES à
laquelle adhèrent toutes les confédérations françaises, y compris la CGT, se
présente donc comme le fer de lance européen de la collaboration de classe. Pendant
que les peuples se battent et se
débattent pour survivre, la politique du capital, avec le soutien actif des États
et de l’Europe prépare la nouvelle crise qui devrait leur permettre de porter
de nouveaux coups aux salariés et à leurs droits sociaux. Un syndicalisme
digne de ce nom ne doit participer en aucune façon à la mise en oeuvre d'une
telle politique. Seul le chemin de la lutte des classes peut ouvrir la voie à
une issue positive. Syndicalisme de collaboration ou syndicalisme de lutte de
classe, choix essentiel qui conditionne notre avenir. .
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