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COMMUNISTES |
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Hebdo |
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N°197
Semaine du 23 au 29 mai 2011 Derrière nous la crise ? On se moque de nous ! La crise est derrière
nous, la reprise est là, le chômage régresse clament les gouvernements, le nôtre
en particulier. Les faits démentent ces mensonges récurrents, on assène de
nouveaux coups aux travailleurs, tandis que les profits capitalistes des
grands groupes explosent à nouveau sur fond de licenciements massifs, de
restructurations et de spéculation. Le Parti Socialiste et ses alliés
racontent qu'ils vont changer cela en 2012. En 2012 c’est le capital qui restera
au pouvoir en France, ceci quel
que soit le Président élu, comme il l’est en Grèce, en Irlande, au Portugal
et dans beaucoup d’autres pays du Monde, où il inflige aux peuples des
politiques d’austérité d’une violence extrême. En Grèce, après des débats
compliqués au niveau de l’Union Européenne et du FMI, et sous des conditions
drastiques en terme de politique salariale, de privatisations, de liquidation
des services publics et de licenciements massifs, des prêts ont été attribué à
ce pays. Ces prêts sont une pâture nouvelle pour les marchés financiers, ils
contribuent à enfoncer plus profondément ce pays dans la crise. Ainsi les économies
grecque, comme celle du Portugal, de l’Espagne, de l’Irlande… sont exsangues,
dévastées par un Euro au service des grands groupes capitalistes allemands et
français. Aujourd’hui la
situation a empiré et la perspective d’une insolvabilité de l’État grec qui
précipiterait une crise majeure de l’Euro inquiète les cercles dirigeants
européens. Les exigences des prêteurs de l’Europe et du FMI ont monté d’un
cran. Ils exigent plus de privatisations et encore plus d’austérité pour le
peuple avec une réduction drastique des salaires, en particulier dans la
fonction publique. Le débat
est ardu car le peuple Grec sous la conduite du parti communiste se bat avec
vigueur contre la politique du socialiste Papandréou. Cette réalité hante les
débats des forces capitalistes économiques et politiques en Europe, comme il
hante les forces réformistes syndicales et politiques de collaboration de
classe. Cette résistance des peuples prend de l’ampleur. En Islande, les
citoyens ont refusé par référendum de payer le renflouement des banques, en
particulier anglaises, qui ont précipité le pays dans la crise. En Irlande,
des mouvements sociaux se développent, comme au Portugal et dans des pays de
l’Est européen, eux aussi ravagés par la crise. En Espagne des formes
originales de résistance se développent, comme le montre les manifestations d’une
jeunesse sacrifiée sur l’autel du capitalisme. L’émergence de ces luttes pose
le problème de leur débouché politique. Les forces réformistes de la gauche
en Europe ne proposent pas autre chose, au delà des mots, qu’une gestion au
service du capital. Il n’y a rien à attendre de ce côté-là et l’expérience le
prouve abondamment. Les partis politiques de droite et de gauche font tour à
tour le « sale boulot » comme le socialiste Socrates au
Portugal, dissolvant le Parlement après avoir obtenu de ce dernier le vote d’une
super austérité pour les travailleurs portugais. La seule issue possible est
celle de la contestation radicale du système capitaliste. .
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